Mené au score, l’OM a renversé un tout petit Stade rennais grâce à Mason Greenwood et Adrien Rabiot (1-2). Les Bretons flirtent avec la zone rouge, à des années-lumière de Marseille, solide dauphin et revenu provisoirement à quatre points du PSG.
Rennes 1-2 OM
Buts : Kalimuendo (43e) pour le SRFC // Greenwood (45e) et Rabiot (49e) pour l’OM
Après avoir vu Monaco, Lille et Lyon laisser des plumes en ce début de week-end, l’OM savait ce qui lui restait à faire, ce samedi soir à Rennes. Et les Marseillais l’ont fait, confirmant leur forme irrésistible loin du Vélodrome, en s’imposant comme des grands face à de très petits Bretons (1-2) pour consolider leur place de dauphin et revenir provisoirement à quatre points du Paris Saint-Germain, leader du championnat. À chaque match, les non-initiés sont surpris et viennent demander à peu près la même chose aux habitués : mais c’est vraiment devenu ça, le Stade rennais ? Oui, c’est devenu cela, en tout cas pour l’instant, et la première demi-heure n’a pas franchement réchauffé les cœurs des fidèles du Roazhon Park, privé de la partie basse de la tribune Mordelles – celle des ultras – après une sanction made in LFP.
Ce samedi, l’OM a confisqué le ballon, ou bien les Bretons n’ont pas eu d’autre choix que de leur laisser. Une possession marseillaise assez stérile, les Phocéens n’abusant pas des courses et des mouvements pour surmonter la densité rennaise dans l’axe. Hans Hateboer a maîtrisé Neal Maupay dans la surface, Christopher Wooh est allé chatouiller Adrien Rabiot en parvenant à ne pas récolter de biscotte, et Leo Østigård a offert une balle d’ouverture du score à Mason Greenwood, mais a pu remercier son copain Wooh de lâcher un tacle au bon moment (15e).
Rulli enfile encore sa cape
À peine arrivé, déjà titularisé, Brice Samba a pu se tester dans son nouveau jardin en repoussant une tentative trop axiale de Rabiot (21e), puis le réveil a fini par sonner pour les Bretilliens. Après avoir sorti une énorme parade devant Arnaud Kalimuendo, Gerónimo Rulli a cru à une blague en voyant l’arbitre courir vers la VAR pour signaler une main de Michael Murillo à la retombée du ballon. Un penalty très sévère pour les Marseillais, encore une fois sauvés par leur dernier rempart, qui a plongé du bon côté et gardé le gant ferme pour écœurer une seconde fois Kalimuendo (32e). L’attaquant rennais n’a pas abdiqué pour débloquer la situation dix minutes plus tard. Ludovic Blas a devancé Derek Cornelius et servi Lorenz Assignon, dont le centre en retrait a profité au même Kalimuendo, cette fois clinique pour tromper Rulli (1-0, 43e). Le moment idéal pour passer devant ? Oui, mais non, puisque l’OM s’est dit que ce serait trop bête de rentrer aux vestiaires avec un retard au tableau d’affichage. Pierre-Emile Højbjerg a donc sorti sa baguette magique et signé une merveilleuse passe dans l’espace à destination de Murillo, qui a trouvé Greenwood pour une égalisation immédiate (1-1, 45e). Il faisait moins froid, soudain, du moins dans le parcage marseillais.
Rabiot tête pensante, Rennes sans âme
Le temps de se rassasier en galettes saucisses ou galette des rois (on parle du public, pas des joueurs), tout ce petit monde est revenu sur la pelouse, à l’exception de Kalimuendo, qui avait déjà demandé le changement après son but et a laissé sa place à Seko Fofana, deuxième baptisé du soir. Et l’Ivoirien aurait sans doute préféré autre chose qu’un but marseillais d’entrée. Car l’OM a tout de suite pris les devants, Greenwood déposant un centre pour la tête de Rabiot, parfaitement ajustée pour retomber dans la cage d’un Samba impuissant (1-2, 49e). On a parfois ce qu’on mérite dans le foot, souvent même, et les Rennais n’ont pas cherché à mériter autre chose qu’une défaite, même après avoir été menés.
Ils n’ont jamais pressé au bon moment, ils n’ont pas réussi à se rebeller, si ce n’est au moment de s’embrouiller avec leurs adversaires après une petite tension entre Leonardo Balerdi et Blas. Marseille a seulement eu besoin de gérer, sans se presser, et Samba a maintenu un semblant d’espoir avec une double parade devant Luis Henrique et Murillo. L’enroulé de Blas n’a pas fait trembler Rulli ni vraiment rallumé la flamme dans les tribunes, où les fidèles rennais ont été soulagés de voir l’arbitre se déjuger devant la VAR après avoir sifflé un penalty en faveur de l’OM, pour une nouvelle histoire de main qui n’en méritait pas un (85e). Rennes a quand même dû faire le dos rond pour ne pas sombrer en fin de partie (Østigård et Samba ont sauvé le 1-3), comme pour valider un constat implacable : ce soir, c’était un match entre un sérieux prétendant au podium et une équipe qui ne peut plus penser à rien d’autre qu’à son maintien.
10 Ousmane DEMBELE (psg) during the Ligue 1 McDonald's match between Paris and Saint Etienne at Parc des Princes on January 12, 2025 in Paris, France. (Photo by Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon Sport