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  • France-Espagne (3-5, A.P.)

Avoir rendu le foot sexy aux JO, la médaille d'or des Bleuets

Par Quentin Ballue
3 minutes

L'équipe de France ne sera pas championne olympique de foot, mais le parcours des hommes de Thierry Henry a enthousiasmé les foules avec une finale renversante en point d'orgue contre l'Espagne. Et pourtant, les Bleuets partaient de loin !

Avoir rendu le foot sexy aux JO, la médaille d'or des Bleuets

Le foot est déjà suffisamment présent tout au long de l’année pour que l’on puisse s’en passer pendant deux petites semaines tous les quatre ans. Mais ce vendredi soir, ces considérations étaient loin. Très loin. La France et l’Espagne ont offert une finale épique, de celles dont on reparle encore des décennies plus tard. Il ne pouvait malheureusement y avoir qu’un seul vainqueur, et la Roja a eu le dernier mot dans une prolongation totalement folle. La France attendra encore avant de renouer avec l’or olympique et de trouver les successeurs de Daniel Xuereb, Guy Lacombe ou Dominique Bijotat (sacrés en 1984). Mais ces Bleuets ont fait vibrer, et ont fini médaillés : c’est tout ce qui leur était demandé.

Team building

L’équipe de France a montré un tout autre visage cet été qu’à Tokyo. Alors que Sylvain Ripoll avait eu « le sentiment d’aller au casse-pipe » en 2021, Thierry Henry a pu aborder les Jeux dans des conditions largement meilleures. Sans être idéales pour autant, le sélectionneur ayant dû faire chauffer son téléphone et trimballer son bâton de pèlerin aux quatre coins de l’Europe pour convaincre les clubs de lâcher leurs joueurs. Sauf que l’aura du champion du monde 1998, l’intérêt supérieur de la nation ou l’argument du rendez-vous avec l’histoire n’ont pas résonné dans les oreilles de tous ses interlocuteurs, loin de là.

En dépit de toutes les interrogations et des nombreux revers sur la construction de la sélection, les Bleuets ont néanmoins montré un visage d’équipe. Parfois secouée, certes, et pas toujours parfaitement organisée. Mais souvent solidaire et volontaire, avec une bonne dose d’audace (à l’image de Michael Olise). Que retenir, finalement ? Les trois victoires et trois clean-sheets au premier tour, le test de détermination en quarts contre l’Argentine (1-0), le money time tout en sang froid en demies face à l’Egypte (3-1 après prolongation) et la finale totalement frappadingue contre le favori espagnol. « Une équipe de fous », comme le résumait Thierry Henry, qui a permis de vite évacuer l’Euro ô combien poussif des aînés.

« C’est beau de voir les gens avec du bleu-blanc-rouge sur les joues »

Titi a réussi son pari, incontestablement. Le choix, notamment, de prendre Jean-Philippe Mateta parmi ses trois « extras » en restera l’un des meilleurs exemples : l’attaquant de Crystal Palace a scoré cinq fois dont en quarts, en demies et en finale. Si bien que les railleries nées des défaites subies contre l’Autriche (2-0) et la Corée du Sud (0-3), en novembre dernier, sont désormais bien éloignées. « L’histoire est extraordinaire, soulignait le sélectionneur, en conférence de presse. Je ressens une grande fierté, l’équipe s’est battue. Ça ne s’est pas joué à grand-chose, mais on ne peut pas dire que cette équipe ne se soit pas battue. De la première à la dernière minutes, et sur toutes les rencontres. Tout le monde a pris du plaisir. Malheureusement, ça ne s’est pas bien terminé. Mais il y a eu de l’émotion, du plaisir, un beau parcours et une médaille. »

Ce qui n’est pas anodin, puisqu’il fallait remonter à 1984 pour voir des footballeurs français sur le podium des JO. Ces Bleuets peuvent sortir la tête haute, et savourer les célébrations qui vont suivre. « Je leur ai dit qu’ils avaient réalisé quelque chose de magique, poursuivait Henry. C’est beau de voir les gens ensemble, avec le maillot, avec le drapeau, avec du bleu-blanc-rouge sur les joues. Défaite, victoire… Les gens sont venus supporter leur pays, quel que soit le sport. On a perdu ce soir et ça chantait quand même, c’est extraordinaire. » On ne défendra pas mordicus la continuité du foot aux Jeux, mais cette équipe a réussi à faire en sorte que les gens s’intéressent de près ou de loin au tournoi olympique masculin. Rien que pour ça, ils méritent une médaille d’or.

On a regardé la finale des JO au club France

Par Quentin Ballue

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