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Top 15 : Curiosités de l’Euro

Par Marcelo Assaf, avec Thomas Goubin
5 minutes
Top 15 : Curiosités de l’Euro

Depuis sa création il y a plus d'un demi-siècle, l'Euro ou ses éliminatoires ont été marqués par des évènements assez improbables. Retour succinct sur quinze d'entre eux.

1- Vlastimil Bubník
Attaquant de la Tchécoslovaquie demi-finaliste de l’Euro 1960, Vlastimil Bubník a disputé les Jeux Olympiques la même année en tant que membre de l’équipe de hockey sur glace. Il avait alors 29 ans.

2- Une naturalisation express
Au moment d’affronter la Hongrie en quart de finale de l’Euro 1964, la France flippe. Les dirigeants hexagonaux demandent en urgence une faveur à la FIFA : que Néstor Combín, meilleur joueur du championnat de France, mais né en Argentine, soit naturalisé. Combín, 24 ans, obtient à temps la nationalité et sera même contraint de s’acquitter de ses obligations militaires. Rien n’y fera, même avec son renfort offensif, la France s’inclinera à l’aller et au retour face aux Magyars (3-1, 2-1).

3- Promenade
Une promenade dans un parc de Madrid. Voilà le programme proposé par l’entraîneur de la Roja, José Villalonga, dans les heures précédant la finale de l’Euro 64 entre l’Espagne et l’URSS. « Dans le parc, le mister a utilisé le sable du sol comme tableau, conte Jesús Pereda, premier buteur de la finale.Nous étions les pierres, et les Soviétiques étaient des branches de pin. Bien entendu, il nous a dit que les pierres étaient plus dures que les brindilles, raison pour laquelle nous devions gagner. » Villalonga, un as de la métaphore.

4- Dracula
En 1968, un match pour la troisième place oppose l’URSS à l’Angleterre. L’occasion, pour le public italien qui attend la finale entre les siens et la Yougoslavie, de se défouler. Le stade olympique prend fait et cause pour l’URSS, et se paie la tête du milieu défensif anglais, Nobby Stiles. Pour son crâne dégarni et sa dentition déficiente, qui fait de ses canines ses premières dents apparentes, Stiles se fait surnommer Dracula ou Nosferatu. Au choix.

5- Un arbitre entré dans l’Histoire
En 1966, le Suisse Gottfried Dienst valide le but fantôme qui a fait de l’Angleterre une championne du monde à domicile. Deux ans plus tard, une autre finale lui échoit, celle de l’Euro, entre l’Italie et la Yougoslavie. Fidèle à sa ligne de conduite, l’homme en noir aide les locaux à obtenir le nul (0-0). Comme le règlement l’exige alors, la finale sera rejouée. Le lendemain de la première finale, L’Équipe titre : « Les Italiens font match nul service inclus. » En Allemand, Dienst signifie service. À domicile …

6- 2000 spectateurs
L’Euro a mis du temps à passionner les foules. En 1972, ils étaient moins de 2 000 spectateurs à parsemer le stade d’Anderlecht pour assister à la demi-finale entre l’URSS et la Hongrie.

7- Morts au combat
En 1974, états grec et turc font de l’île de Chypre un terrain de bataille. Ce conflit occasionne le report de la rencontre éliminatoire entre Chypre et l’Angleterre. Quand elle se déroule finalement, la sélection méditerranéenne est privée de deux joueurs, morts au combat. L’Angleterre l’emporte 5-0.

8- Prolongations
En 1976, l’Euro prend son temps. L’intégralité des quatre matches de la phase finale accouchera de prolongations.

9- L’Allemagne s’en sort toujoursLors des éliminatoires de l’Euro 1984, l’Irlande du Nord fait sensation en dominant par deux fois la RFA. Mais, comme de coutume, la Mannschaft s’en sort malgré tout, et se qualifie à la différence de buts.

10- Remuntada En 1983, l’Espagne se trouve devant une mission impossible, tout du moins difficile : l’emporter par onze buts d’écart face à Malte pour se qualifier pour l’Euro, et passer ainsi devant la Hollande à la différence de buts. Tout commence très mal pour la Roja quand Señor ne profite pas d’un pénalty sifflé dès la deuxième minute. À la mi-temps, l’Espagne est bien devant, mais encore loin du compte (3-1). Il reste neuf buts à marquer… Ce sera chose faite dès la 84e minute, via Señor, qui efface ainsi son pénalty manqué. En Espagne, ce match appartient à la mémoire collective, rayon football. Et en Hollande, ils en disent quoi ?

11- Bombe
Le 28 octobre 1987, la Hollande atomise Chypre (8-0). Le résultat du match n’est toutefois pas validé. À la troisième minute, une bombe avait explosé sur la pelouse et blessé au visage le gardien visiteur. Le match est alors interrompu, mais reprend cinquante minutes plus tard. L’UEFA décide ensuite de reprogrammer la rencontre. Le 9 décembre, les Pays-Bas l’emportent de manière étriquée : 4-0.

12- Communauté des États indépendants
Chacun connaît l’histoire de l’expulsion de la Yougoslavie, remplacée par le Danemark, en 1992. Mais on oublie souvent que la dissolution de l’URSS, fin 1991, n’avait pas été loin de provoquer le repêchage de l’Italie. C’est finalement sous la dénomination de la CEI que les ex-Soviétiques disputeront l’Euro.

13- Manchester > France
C’est à Manchester que la France fut éliminée en demi-finale de l’Euro 96. Éric Cantona, idole d’une moitié de la ville, n’avait pas été retenu par Aimé Jacquet.

14- L’heure du Liechtenstein
2007 fut une grande année pour le redoutable Liechtenstein. En mars, la sélection de la principauté l’emporte sur la Lettonie (1-0) et, en octobre, elle écrase l’Islande (3-0). Intégré aux éliminatoires pour l’Euro et la Coupe du monde depuis 1994, le Liechtenstein n’avait, jusqu’alors, remporté qu’un unique match officiel.

15- Opération coup de poing
En 2007, la Suède frise le ridicule au Danemark. Après avoir mené 3-0, Kallström et consorts se font reprendre par leurs hôtes dans le dernier quart d’heure. L’adrénaline au summum, Christian Poulsen adresse alors un coup de poing dans le ventre de Markus Rosenberg. L’arbitre l’expulse légitimement, mais la décision n’est pas du goût d’un spectateur qui vient agresser l’homme en noir sur la pelouse. Le match ne reprendra pas. L’UEFA donnera la victoire à la Suède : 3-0.

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Par Marcelo Assaf, avec Thomas Goubin

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