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OM : la flamme du foot français ne brûle plus

Par Andrea Chazy

La défaite logique de l’OM sur la pelouse de l’Atalanta Bergame en demi-finales de Ligue Europa illustre le gap énorme qui sépare aujourd’hui les clubs français des autres clubs du Big Four européen.

OM : la flamme du foot français ne brûle plus

Il n’aura fallu que quelques minutes ce jeudi soir pour comprendre que l’OM n’irait jamais en Irlande. Que ce soit pour boire des pintes au Temple Bar ou pour disputer une finale de Ligue Europa. Malgré son histoire, malgré ses joueurs expérimentés comme Pierre-Emerick Aubameyang et Geoffrey Kondogbia, malgré sa semaine de repos quand l’Atalanta se coltinait un déplacement à Salerne lundi dernier, l’Olympique de Marseille n’a pas existé au stadio Atleti Azzurri d’Italia. Tant dans l’engagement que sur le plan technique, les Marseillais ont été dépassés par une formation lombarde qui ne s’était jamais qualifiée jusque-là pour une finale de Coupe d’Europe. De quoi mettre à mal les traditionnels poncifs répétés sans cesse après chaque contre-performance d’un club français lors d’une compétition continentale : dans un monde où l’OM bosserait correctement, jamais il ne devrait à ce point être loin d’un club comme l’Atalanta.

Le prix de l’instabilité

Le match aller où les gars de Gasset ont rivalisé, surtout en deuxième période, n’était qu’un trompe-l’œil. Il y avait un Vélodrome en fusion qui a porté une équipe qui, sans lui, n’est finalement pas grand-chose. Comment la pire équipe de la Ligue 1 à l’extérieur – à égalité avec la lanterne rouge Clermont – aurait pu espérer réaliser un exploit loin de ses bases en demi-finales d’une Coupe d’Europe ? Il suffit simplement de comparer les courbes des deux clubs depuis dix ans pour contempler le gouffre caché qui les séparait. Lorsque Gian Piero Gasperini a posé les premières pierres de son projet en 2016, Franck Passi tentait de séduire son monde avec son surnom populaire d’« El Local ».

Gasperini est toujours là en 2024, tandis que l’ancien adjoint de Laurent Blanc tiendra deux mois, avant que pas moins de neuf coachs lui succèdent en huit ans. Une instabilité à tous les étages d’un club hors norme et grandement pénalisé face à une structure plus modeste, mais qui tient le même cap depuis des années. Pareil au niveau des joueurs, des dirigeants : combien d’hommes ont été de passage à Marseille ? Dans ses rangs, l’Atalanta n’a pas de noms ronflants, de superstar aux caprices démesurés ou même de « grantatakan ». Simplement le même président depuis plus de trente ans, le même coach depuis bientôt dix ans et a eu le même directeur sportif de 2014 à 2022 en la personne de l’émérite Giovanni Sartori. Sans oublier des joueurs qui jouent avec leur tête et courent avec leurs jambes, beaucoup, tout le temps, en y mettant une intensité qui leur permet de compenser l’écart avec les plus grands noms du Vieux Continent. C’est ainsi que la bande de Gasperini a pu, à deux reprises, faire tomber Liverpool à Anfield en quatre ans. Un club français en aurait-il été capable ? Pas sûr.

Miaou !

La LFP et Vincent Labrune pourront reporter toutes les journées de Ligue 1 qu’ils veulent, le salut du championnat de France ne viendra que lorsque l’ensemble du football hexagonal prendra conscience qu’il est en train de décrocher. Les excellents résultats de l’équipe de France sont dus aux excellentes structures de formation de Paris, Lille, Rennes, Lyon et d’une région (l’Île-de-France) qui façonne le plus de footballeurs pros au monde. Mais en ce qui concerne la Ligue 1, cela fait bien longtemps que le château de cartes s’est écroulé. Cette saison en est la meilleure illustration : avoir deux clubs dans le dernier carré de deux compétitions européennes est une anomalie sans nom compte tenu de la faiblesse affichée sur les pelouses de l’Hexagone.

Même le PSG – ce fameux saule pleureur dopé à l’engrais qatari qui a longtemps caché une forêt en décrépitude – est aujourd’hui loin du compte quand le combat devient rude. Comme l’Atalanta, Dortmund n’était pas un grand d’Europe. Pourtant, comme pour l’OM (avec un poil plus de regrets quand même), le PSG a failli à sa tâche quasiment à chaque fois et encore plus lorsqu’il était loin de son Parc des Princes. Peut-être que finalement, c’est Jean-Louis Gasset qui résume le mieux l’état du foot français quand il dit, au sortir de cette triste soirée de l’autre côté des Alpes : « Au Vélodrome, nous sommes des tigres. À l’extérieur, nous sommes des chats. » Au diable la tactique, l’intensité ou le modernisme, place aux rugissements… et surtout aux miaulements !


@so_foot

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♬ son original – SO FOOT

Par Andrea Chazy

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