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PSG : beaucoup à perdre, encore plus à gagner
Impressionnant au Parc des Princes depuis le début de la phase finale, le PSG ne devra pas se crisper face à Arsenal. À 90 minutes de Munich, il ne faudra pas se laisser prendre par l’enjeu, ni tenter de calculer quoi que ce soit malgré l’avantage acquis à Londres une semaine plus tôt.

Avancer sans regarder dans le rétro. Un peu plus d’une semaine après un précieux succès sur la pelouse de son rival, un événement pas banal pour un club français à ce stade de la compétition, le Paris Saint-Germain retrouve de nouveau Arsenal pour se disputer une place en finale de Ligue des champions (21h). En ballottage favorable, les locaux pourront capitaliser sur les acquis de Londres pour sortir avec confiance des vestiaires, et surtout, toujours avec la même envie de jouer.
Capitaliser sur le match aller
Énormes en début de rencontre mardi dernier, au point de faire trembler l’une des meilleures défenses de la compétition, les Parisiens avaient ensuite quelque peu desserré l’étreinte, voyant des Gunners plus entreprenants leur rentrer dedans, avant de louper le coche en fin de match, lorsque le vent avait à nouveau tourné en leur faveur. Des points très encourageants qui ne doivent pas occulter quelques trous d’air pour autant. Car Arsenal a aussi montré qu’il avait largement de quoi bousculer le PSG, ne manquant l’égalisation que d’un hors-jeu de Mikel Merino. Des éléments qu’auront forcément en tête leurs adversaires, renforcés par les retours de quelques cadres. Alors qu’ils pouvaient s’inquiéter de leurs forces en présence, les Anglais ont pu être rassurés par les présences conjointes à l’entraînement mardi de Jurriën Timber et Riccardo Calafiori. Accompagnés du retour de suspension de Thomas Partey, voilà Arsenal presque au complet, sans compter les absences longue durée.
120 - Ousmane Dembélé has been involved in more attacking sequences of play (120) than any other player in the UEFA Champions League this season. Threat. #UCL pic.twitter.com/WjWOpFFQyS
— OptaJoe (@OptaJoe) April 29, 2025
Côté parisien, rien de nouveau sous le soleil, et aucun pépin physique n’a été à signaler après le match à Strasbourg. De plus, ils devraient finalement bien compter sur leur leader Ousmane Dembélé, meilleur buteur européen en 2025, dont la présence sur le terrain ne fait plus beaucoup de doutes, alors que Luis Enrique a confirmé qu’il l’avait « à disposition ». De quoi permettre de parier sur la continuité ? Probablement. Car à l’image de Gianluigi Donnarumma, encore impérial à Londres, les Parisiens devront une nouvelle fois réaliser des partitions individuelles de choix, tout autant qu’ils devront s’appuyer sur leurs certitudes collectives, renforcées à l’Emirates, à l’image de leur but, où Arsenal n’avait plus fini muet en Coupe d’Europe depuis 2016. « Le collectif est plus important. Ensemble, nous sommes plus forts », a martelé Hakimi devant les médias, soulignant aussi que « l’équipe est en confiance ». Le Marocain ne cherche pas à se cacher de la pression, mais se réfugie plutôt derrière la confiance amenée par son entraîneur : « Je crois que c’est une pression qui est tout à fait positive. […] Il faut l’utiliser. Notre style de jeu ne va pas changer. Le coach nous a toujours dit que peu importe que nous soyons menés, notre style de jeu ne doit pas changer. Il en sera de même demain. »
Joué libérés au Parc, comme d’habitude
Impressionnés par le niveau des Parisiens à l’aller, les visiteurs devraient aussi l’être au retour. Le Parc des Princes pourrait en cela jouer un rôle prépondérant. D’une part parce que Paris y a toujours réalisé des prestations très abouties depuis le début de la phase finale (Brest, Liverpool, Aston Villa). D’autre part, parce que les supporters ont toujours réussi jusqu’ici à y mettre une ambiance suffisamment hostile envers l’adversaire. Une notion soulignée par Achraf Hakimi en conférence de presse de veille de match. « L’ambiance va être incroyable, à l’intérieur et à l’extérieur du stade, a-t-il ainsi déclaré, appelant les fans à tout donner. On espère leur donner de la joie demain. Depuis que je suis à Paris, on sent le soutien des supporters. Demain, on en aura besoin plus que jamais. Il faut qu’Arsenal sente qu’on est au Parc des Princes. »
Le public va être bruyant, ça va mettre la pression sur les épaules d’Arsenal, ça nous aide.
Présents au même stade de la compétition l’an dernier, les Parisiens pourront s’appuyer sur cette expérience à l’heure de commencer la rencontre. « Nous sommes à un pas de la finale. Il y a une forme de tranquillité par rapport à la demi-finale de l’an dernier, parce que nous savons ce que nous avons bien fait, et ce que nous avons moins bien fait. Cela va nous servir », a ainsi souligné le vice-capitaine de l’équipe. D’autant que si l’expérience est différente (Arsenal n’avait plus disputé de demie de C1 depuis 2009), les dynamiques le sont tout autant. Paris a beau avoir perdu ses deux dernières rencontres de championnat, mettant fin à ses différentes séries d’invincibilité, on dirait bien que tout le monde s’en fout. Tout le contraire des Londoniens, qui après une défaite face à Bournemouth, sentent maintenant le souffle de Manchester City pour la place de dauphin d’Angleterre et n’ont plus gagné depuis le 20 avril dernier. Si on élargit la focale, les Gunners ont même échoué à remporter leurs sept derniers matchs en demi-finales toutes compétitions confondues. De mauvais augure pour une équipe dans l’obligation de gagner au Parc.
4 - PSG have four players averaging 2+ completed dribbles per 90 in the UEFA Champions League this season; the most on a single team (300+ mins played). Désiré Doué 3.1 Khvicha Kvaratskhelia 2.7 Bradley Barcola 2.6 Ousmane Dembélé 2.2 Expression. #UCL pic.twitter.com/RAAKV1slzu
— OptaJoe (@OptaJoe) April 29, 2025
Face à la presse, Luis Enrique, qui s’est félicité de la qualité de jeu de son groupe, a tout de même précisé qu’il s’attendait à « forcément souffrir parce que l’adversaire n’a pas un résultat favorable », sans oublier ses préceptes : « Il faut rester fidèle à nos idées. » Des idées qui ont permis aux Parisiens de malmener tous ceux qui sont venus au Parc cette saison. Même s’il n’y avait pas eu victoire au bout, le PSV et l’Atlético avaient sérieusement été secoués, de même que City, qui avait fini retourné comme une crêpe. Car ce PSG suit son leitmotiv. « Si le match ne se passe pas comme nous le voulons, nous essaierons de nous comporter comme nous l’avons fait au match aller », a encore abondé l’Espagnol en conf’. Il n’y a donc aucune raison pour Paris de changer son fusil d’épaule. Le mot de la fin revenant finalement à Luis Enrique : « On jouera notre football, sans calculer. »
Le PSG tient sa finale !Par Julien Faure