S’abonner au mag
  • Coupe intercontinentale
  • Finale
  • PSG-Flamengo (1-1, 2-1 TAB)

Safonov arrête quatre pénos et offre la Coupe intercontinentale au PSG

Par Théo Juvenet
5 minutes

Au terme de 120 minutes d’ennui profond, le PSG s’est adjugé la Coupe intercontinentale aux tirs au but contre Flamengo. Un premier succès pour un club français dans cette compétition ressuscitée, offert en grande partie par Matveï Safonov, qui a arrêté quatre pénos pendant la séance fatidique.

Safonov arrête quatre pénos et offre la Coupe intercontinentale au PSG

  PSG 1-1 (2-1 TAB) Flamengo

Buts : Kvaratskhelia (38e) pour Paris // Jorginho (61e) pour Mengão

Tirs au but réussis : Vitinha, N. Mendes pour le PSG // de la Cruz pour Fla

Tirs au but manqués : Dembélé et Barcola pour le PSG // Saúl, Pedro, Pereira et Araújo pour Fla 

Dans la logique du football, nombreux s’imaginaient déjà Ousmane Dembélé, Bradley Barcola ou encore Désiré Doué offrir le dernier titre de l’année 2025 au Paris Saint-Germain. Pourtant, ce mercredi soir, au stade Ahmad-ben-Ali d’Al-Rayyan, c’est un homme sorti du banc qui a permis aux siens de s’offrir un dernier shoot de dopamine : Matveï Safonov, auteur de quatre arrêts dans la séance de tirs au but dans laquelle l’avait embourbé une valeureuse équipe de Flamengo, dont le piège tendu jusque-là était parfait (1-1, 2-1 TAB).

En glanant la première Coupe intercontinentale d’un club français (Marseille ne l’avait pas joué en 1993, suspendu des coupes extra-nationales après l’affaire VA-OM), le Paris Saint-Germain ramène donc son sixième trophée sur l’année 2025. Une victoire des plus anodines, pourtant à inscrire actuellement dans les livres d’histoire. Après avoir gagné son treizième Trophée des champions, sa seizième Coupe de France, son treizième championnat de France, ses premières Ligue des champions, Supercoupe de l’UEFA et donc Coupe intercontinentale, Paris égale le FC Barcelone de 2009 au nombre de titres glanés par une équipe de football sur une année civile. Et c’était bien là l’une des seules raisons de se mettre devant son téléviseur… avec les exploits du portier russe, bien évidemment.

Match (bien) nul

On aurait pourtant compris la majorité de personnes qui n’ont sûrement pas profité d’un match de club diffusé en clair (sur les antennes de M6, en plus de la chaîne payante Bein), la faute à une compétition mise au placard depuis 2004 et remise en fin de menu avec l’arrivée du nouveau format de la Coupe du monde des clubs. Autant fatiguées les unes que les autres, les jambes parisiennes et cariocas se sont adonnées à une première période très hachée, où les fautes fourbes ont rythmé les débats et invisibilité tout joli football. D’abord pressé dans son camp, Flamengo s’est fait peur dans le premier quart d’heure. D’abord sur le premier coup franc parisien, où João Neves est passé proche de l’ouverture du score, mais a vu sa reprise finir dans l’extérieur du petit filet.

Puis sur une saucisse en retrait envoyée par De Arrascaeta à son gardien Agustin Rossi, qui a sauvé le corner d’un dégagement plein axe, remis de la tête par Neves à Fabián Ruiz qui a lobé intelligemment la défense d’un amour d’extérieur du pied. Un but justement refusé par la vidéo : le ballon était sorti sur la cagade de Rossi (9e). Mieux en place par la suite et gênant la relance parisienne, les hommes de Filipe Luís ont subi l’efficacité parisienne en fin de première période, une accélération aura suffi. Servi côté droit, Désiré Doué, titulaire pour la première fois depuis presque deux mois, a centré fort en direction de Khvicha Kvaratskhelia, bien aidé par une nouvelle intervention peu inspirée de Rossi, qui a suffisamment freiné le centre pour laisser tout le luxe au Géorgien de pousser la chique au fond des filets (1-0, 38e).

Orphelin de Lee Kang-in, sorti touché aux ischios à la demi-heure de jeu, Paris s’attendait à faire la passe à dix pendant les 45 minutes restantes d’un match dénué de piment. Bien au contraire, Fla a patiemment attendu que le PSG se pousse lui-même à la faute. Choix payant. À l’heure de jeu, Marquinhos est tombé bêtement dans le piège du crochet de l’Uruguayen De Arrascaeta, qui a obtenu un penalty après une nouvelle assistance vidéo. Ça tombe bien, Flamengo a récupéré cet été un certain Jorginho, spécialiste en la matière. Un saut de cabri plus tard, l’Italien relance les débats en prenant Matveï Safonov à contrepied (1-1, 61e).

Puis Safonov, pour le spectacle

Voilà les plans parisiens bousculés, ce qui contraint Luis Enrique à ramener Senny Mayulu sur le banc, pourtant entré en jeu à la place de Lee. La vitesse des entrants Bradley Barcola et Ousmane Dembélé se heurtent à un bloc auriverde ultra-solide, qui arrive même à faire par intermittence le siège autour de la surface de réparation parisienne. Sur une longue chiche de la défense brésilienne, Gonzalo Plata aurait profité de l’alignement dégueulasse de l’arrière-garde du PSG, s’il n’avait envoyé sa reprise dans le ciel du stade Ahmad-ben-Ali (80e). Libéré dans le jeu face à un Paris sans inspi, Flamengo a emmené le champion d’Europe dans une prolongation que tout le monde aurait troqué pour de simples tirs au but.

Un spectacle d’organismes émoussés par ces 30 minutes de rab, où les quelques fulgurances parisiennes nous ont enfin sortis de la sieste. L’enchaînement crochet frappe d’Ousmane Dembélé (115e) aurait même pu permettre de sceller ces (très longs) débats si l’attaquant parisien n’avait pas dévissé. À l’issue de 120 minutes oubliables, les deux équipes se sont enfin affrontées à l’épreuve fatidique. Celle-ci contribuera sans doute à faire de Matveï Safonov un vrai candidat à la place de titulaire dans les cages du PSG. L’histoire retiendra certes que ce titre poussif obtenu face à de combatifs Brésiliens est celui d’un record égalé dans le football, mais surtout que celui-ci a été obtenu par un portier russe qui prend beaucoup plus de place que l’on ne pensait dans ces buts parisiens. En tout cas, sur le plan collectif, Paris conclut son année de la meilleure des manières, histoire de marquer encore un peu plus au fer rouge cette année 2025 de (presque) tous les succès.


PSG (4-3-3) : Safonov – Zaïre-Emery, Marquinhos, Pacho, Mendes – J.Neves, Vitinha, Ruiz (Ndjantou, 105e) – Lee (Mayulu, 35e, remplacé par Barcola 64e), Kvaratskhelia (Mbaye, 90e), Doué (Dembélé, 78e). Entraîneur : Luis Enrique.

Flamengo (4-2-3-1) : Rossi – Varela, Ortiz, L.Pereira, Alex Sandro – Pulgar (de la Cruz, 75e), Jorginho (Saúl, 75e), de Arrascaeta (Everton, 74e) – Carrascal (Pedro, 56e), Bruno Henrique (L.Araújo, 90e+2), Plata (Lino, 108e). Entraîneur : Filipe Luís.

Les tops et les flops de PSG-Flamengo

Par Théo Juvenet

À lire aussi
11
Revivez PSG - Flamengo (1-1)
  • Coupe intercontinentale
  • Finale
  • PSG-Flamengo
Revivez PSG - Flamengo (1-1)

Revivez PSG - Flamengo (1-1)

Revivez PSG - Flamengo (1-1)
Les grands récits de Society: Silence de mort
  • Michel Fourniret
Les grands récits de Society: Silence de mort

Les grands récits de Society: Silence de mort

Juges, avocats, psychologues, ils ont fait face au tueur en série des Ardennes, Michel Fourniret. Et n’en sont pas sortis indemnes. Ils racontent.

Les grands récits de Society: Silence de mort
Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

11
Revivez PSG - Flamengo (1-1)
Revivez PSG - Flamengo (1-1)

Revivez PSG - Flamengo (1-1)

Revivez PSG - Flamengo (1-1)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!