Mené au score à la suite d’une erreur de Nuno Mendes, le PSG n’a pas paniqué pour renverser Aston Villa et prendre l’avantage à l’issue de ce quart de finale aller de Ligue des champions. Le bonheur du Parc des Princes est venu des pieds magiques de Désiré Doué et de Khvicha Kvaratskhelia, avant la rédemption du défenseur portugais.
Paris Saint-Germain 3-1 Aston Villa
Buts : Doué (40e), Kvaratskhelia (49e) et Mendes (90e+2) pour le PSG // Rogers (35e) pour les Villans
C’était un soir à ne pas se rater pour le PSG, histoire de ne pas gâcher l’exploit d’Anfield et de tenter de prolonger la magie. Maîtres de leur sujet de bout en bout, les Parisiens se seront tout de même fait peur en concédant l’ouverture du score, avant de renverser la situation pour battre Aston Villa et prendre un (court) avantage dans ce quart de finale de Ligue des champions (3-1). Deux coups de baguette magique de Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia auront fait le bonheur d’un Parc des Princes qui avait annoncé la couleur avant le coup d’envoi d’un tifo hommage aux Peaky Blinders, originaires de Birmingham. Là même où la bande de Luis Enrique a désormais rendez-vous mardi prochain pour tenter de s’ouvrir les portes du dernier carré.
Surpris en début de partie par Saint-Étienne puis Dunkerque récemment, Paris lance cette fois les hostilités pied au plancher. En glissant, Ousmane Dembélé tente la première frappe du match, Vitinha chauffe Emiliano Martínez, copieusement sifflé à chaque occasion, mais qui se détend ensuite pour sortir la volée du numéro 10 rouge et bleu. Agglutinés dans leurs 30 mètres, les Villans ne voient pas le ballon et font face, espérant une accalmie. Qui arrive peu à peu, les champions de France desserrant doucement l’étreinte, sans lâcher la maîtrise des opérations. Sur une rare attaque rapide, Vitinha voit le cadre se dérober de quelques centimètres. Jusqu’à cette perte de balle coupable de Nuno Mendes alors que le bloc était déjà monté, offrant un surnombre aux visiteurs côté gauche, parfaitement exploité par Youri Tielemans, passeur pour Morgan Rogers (0-1, 35e). Gros coup de froid dans la capitale. Heureusement pour Paris, s’il en est un qui ne doute jamais, c’est bien Désiré Doué. À peine cinq minutes plus tard, le prodige rennais envoie un enroulé sublime dans la lucarne de Martínez pour faire exploser le Parc des Princes (1-1, 40e). De quoi faire monter le palpitant d’un coup, en tribunes comme sur la pelouse, où la partie s’emballe d’un coup. Doué est même proche du doublé en pleine surface, mais frappe au-dessus à la suite d’un corner.
LE BIJOU DE KVARATSKHELIA PERMET À PARIS DE PRENDRE L'AVANTAGE ! 🤯
Magnifique crochet sur Disasi, accompagné d'une frappe splendide en lucarne !#PARAVL | #UCLpic.twitter.com/yOx8supB2L
En souffrance et averti, Matty Cash est remplacé à la pause par Axel Disasi. Lequel est accueilli sur le pré comme il se doit par Khvicha Kvaratskhelia : parfaitement lancé à gauche, le Géorgien fait danser son vis-à-vis avant d’allumer un pétard sous la barre de Martínez, impuissant (2-1, 49e). Un deuxième exploit individuel qui redonne beaucoup de sérénité aux Parisiens, tout heureux de pouvoir reprendre leur domination face à une ligne de six, voire parfois sept joueurs alignés en défense. Sur un centre à ras de terre de Dembélé, Kvaratskhelia est contré, tandis que Martínez doit encore se détendre sur sa droite pour priver Achraf Hakimi du break après un contre de 80 mètres.
Lui aussi dans son match pour sa centième sur le banc parisien, Luis Enrique multiplie les consignes et les gestes d’encouragement, à deux doigts d’entrer sur la pelouse pour applaudir Hakimi et João Neves après un retour sur Jacob Ramsey. Seule ombre au tableau pour les Rouge et Bleu : l’avance au score reste maigre avant le déplacement à Villa Park dans six jours. Mais quand Hakimi pense creuser l’écart, il est signalé hors jeu. Le troisième but est finalement l’œuvre de Nuno Mendes, non sans s’amuser de la défense adverse au cœur du temps additionnel, afin de donner une ampleur un peu plus représentative au succès parisien (3-1, 90e+2). Le Parc peut exulter : cette fois, ses protégés voyageront au Royaume-Uni avec un petit matelas d’avance.