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Paris, ici c’est la hiérarchie

Par Ulysse Llamas
4 minutes

En reconduisant le même onze de départ que lors de la victoire contre Aston Villa, la performance du PSG à Arsenal donne raison à Luis Enrique. Qui montre que la stabilité et le respect des hiérarchies est préférable à la concurrence pas toujours très saine.

Paris, ici c’est la hiérarchie

« Je pense qu’il est à peine nécessaire de vous dire à quel point la concurrence est importante pour maintenir ce que je voudrais appeler l’ordre public économique et pour assurer des conditions de concurrence équitables. » La concurrence, Bruno Le Maire et n’importe quelle personnalité politique rigoureuse en fait régulièrement son mantra. Pour qu’un système économique fonctionne, la rivalité est nécessaire. Pareil au football. Cette compétition libère les énergies, elle favorise l’émulation des individus. C’est sain et naturel, les animaux le font tous les jours dans la nature. Comme pour le politique, l’entraîneur doit créer les conditions de la concurrence, pour qu’une équipe puisse s’exprimer naturellement. Luis Enrique, lui, a peut-être plutôt suivi une nouvelle anthropologie : l’entraide. Comprendre : un effectif complet, concerné, et des joueurs connaissant exactement leurs rôles, leurs statuts et leurs limites.

Onze commandements

Entre la défaite à Nice et la victoire de ce mardi à Arsenal, l’Espagnol a reconduit le même onze de départ. Une prouesse réalisée pour la première fois depuis septembre 2023, quelques semaines après son arrivée au PSG. Comme à l’aller contre Aston Villa, la seule interrogation du onze concernait Désiré Doué et Bradley Barcola. Contrairement à la majorité des matchs du PSG en Ligue des champions cette saison, ce dernier a débuté sur le banc, n’entrant qu’à la 70e minute. Gonçalo Ramos est sorti lui aussi du banc, mais pour quinze minutes, comme Warren Zaïre-Emery, pourtant titulaire jusqu’à sa blessure à mi-saison.

Sinon, peu importent les cinq changements autorisés par l’UEFA. Ni Lee Kang-in, ni les Lucas (Beraldo et Hernández) ne sont entrés contre Arsenal. Matvey Safonov également, lui qui a cru un temps devancer Gianluigi Donnarumma dans la hiérarchie, en témoigne sa titularisation à Munich. Tous semblent aujourd’hui accepter leur place dans la hiérarchie (et donc sur le banc), conscients de leurs apports et leurs performances. Les entrants à Londres, s’ils ont joué leur partition correctement, auraient pu apporter deux buts supplémentaires à leur équipe, mais Barcola et Ramos ont préféré manquer le cadre et ne pas bousculer la hiérarchie. « Je fais tourner quand je considère que c’est important. Je sors le meilleur onze pour la Ligue des champions comme tous les entraîneurs. On a besoin de 16, 18, 20 joueurs connectés pour réussir nos objectifs. J’aime connecter le plus grand nombre de joueurs possibles », racontait sobrement Luis Enrique à la veille d’aller à Nantes, où il avait titularisé Zaïre-Emery, Lee et Beraldo. Il a raison : 18 Parisiens ont disputé plus de 1 000 minutes cette saison.

Délimiter le cadre de la concurrence

Luis Enrique, qui avait évincé Sergio Ramos, David de Gea et Kepa Arrizabalaga de la sélection espagnole, n’a pas pour autant changé de mentalité. Il sait faire des choix et se moque toujours autant des privilèges. Mais faire tourner n’empêche pas d’avoir ses titulaires. Il a trouvé le « meilleur onze », c’est sans doute ça. « Le PSG est meilleur avec Dembélé, mais, comme on le répète depuis le début de saison, Paris est une équipe ! », a-t-il évacué, pour savoir si Ousmane Dembélé, sorti blessé à Londres, allait être disponible au retour. Au micro de CBS, Achraf Hakimi est sur la même longueur d’onde que son entraîneur. « On a beaucoup de confiance en nous, on doit continuer comme ça, raconte-t-il. Je pense que ce qui a le plus changé, c’est qu’on est une équipe. Tous les joueurs, ceux qui jouent, y compris ceux qui ne jouent pas, sont tous ensemble. Ils courent pour tout le monde. On est comme une famille. Avant c’était différent, on avait des grosses stars, des gros noms, mais c’était différent. Le coach a fait un énorme travail. » 

En fait, comme les anthropologues, le PSG aurait compris que l’entraide était préférable à la concurrence. Chacun sa place. Les vaches sont bien gardées, et prêtes à bondir : Matvey Safonov n’a que rarement déçu, Bradley Barcola a joué 51 des 52 matchs de Paris cette saison, plus que n’importe qui, et Gonçalo Ramos facture quinze buts et cinq passes décisives. Que demander de plus ? Le mythe de la concurrence épanouissante est déconstruit. Un message à Bruno Le Maire s’impose.

Encore une très belle audience pour Canal+ avec Arsenal-PSG

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