S’abonner au mag
  • C1
  • J3

En Ligue des champions, le soir du quart d'heure de gloire

Par Kevin Mbundu
3 minutes

Du Barça au PSG, en passant par Arsenal et le PSV, sans oublier l'Inter, ces équipes ont parfaitement géré leur temps fort, ce mardi soir, pour faire exploser leur adversaire. Un quart d'heure de gloire qui suffit à changer la face d'un match.

En Ligue des champions, le soir du quart d'heure de gloire

Le Paris Saint-Germain, l’Inter, Arsenal, le PSV et le FC Barcelone. Hormis pour les trois premiers, ce n’est pas l’ordre du top cinq du classement de cette phase de Ligue des champions avant les affiches de ce mercredi soir, mais ces équipes sont toutes reliées par autre chose : le momentum. Autrement dit le tournant du match, ce moment où ces clubs ont remporté leurs batailles, bien avant le coup de sifflet final, en crucifiant leurs adversaires en un quart d’heure à peine : 4 buts en l’espace de « douze » minutes pour les Parisiens (si on comprend celui de Nuno Mendes après les citrons) ; le même nombre de réalisations en 11 et 13 minutes pour le Barça et Arsenal ; 3 pions en 9 minutes pour le PSV et le même tarif en 13 minutes pour l’Inter. Vite fait, bien fait.

Selon l’étude Temporal Dynamics of goal scoring in soccer, publiée en début d’année et se basant sur plus de 3 400 matchs de 21 ligues différentes, la même équipe ou le même joueur est davantage susceptible de marquer à nouveau peu après un premier but. Ce sont les « dynamics of the burst »; la « dynamique de la rafale » appliquée par Désiré Doué ce mardi qui, quelques minutes après avoir été sonné d’un K.O de Robert Andrich, a inscrit un doublé en sept minutes. Ce qui a permis au PSG d’éteindre la BayArena, en plus du pion inscrit par Khvicha Kvaratskhelia et celui de Nuno Mendes, parachevant le momentum parisien.

Comme le PSG, Arsenal, le Barça, l’Inter et le PSV Eindhoven ont aussi bien exploité ce momentum souvent cher aux entraîneurs. Le PSV et Arsenal ont obtenu ce qu’ils méritaient, quand le Barça et l’Inter ont aussi subi quelques occasions, avant de faire jouer l’instinct animal qui consiste à tuer sa proie sans lui laisser aucune chance une fois qu’elle se trouve entre ses griffes. Quand on ne se lasse pas de la sensation de faire trembler les filets, on réitère encore et encore. Et encore. Pour ceux qui le subissent, ce quart d’heure ressemble à un trou noir. Le premier but ne change pas seulement le tableau d’affichage, il transforme aussi la mentalité des deux équipes.

Un chaos parfait

Chez la victime, il y a cette sensation d’urgence, celle qui demande de revenir vite. Le pressing devient désordonné, les passes ne sont pas aussi bien claquées et les jambes sont étrangement plus lourdes. Face à des machines aussi calibrées que les joueurs du Barça, de l’Inter ou encore du PSG, un seul quart d’heure suffit à transformer une rencontre de Ligue des champions en une punition. Tout cela se corrélant au football de la fragmentation, où on ne joue plus pour durer, mais pour frapper au(x) bon(s) moment(s). Les grandes équipes maîtrisent cet art, les plus petites finissent par l’apprendre à leurs dépens. L’Atlético de Madrid de Diego Simeone a vécu tout ça, mardi soir, à l’Emirates.

On dit souvent qu’il faut savoir gérer ses temps faibles, en oubliant que l’inverse est le plus essentiel : gérer ses temps forts. Celui qui ne dure qu’un temps, mais qui fait la différence. Il ne s’agit pas ici d’un marathon d’Eliud Kipchoge mais bel et bien d’un sprint d’Usain Bolt. Ce n’est pas non plus l’endurance d’un George Foreman, mais une série de punchs rapides de Mohamed Ali. Derrière ces images, il y a le travail, la préparation, qui conditionne physiquement les joueurs à exploser, dans le bon ou le mauvais sens, sur une action, un but, une séquence. La soirée de mardi à 43 buts, un record en Ligue des champions, n’était pas celle des grands écarts, mais plus du quart d’heure de gloire. Celui qui permet de défroisser une rencontre, en la pliant en l’espace de quelques minutes de chaos parfait.

Qui sont les 29 premiers qualifiés pour la prochaine Ligue des champions ?

Par Kevin Mbundu

À lire aussi
Les grands récits de Society: Les noyés de la Garonne
  • Enquête
Les grands récits de Society: Les noyés de la Garonne

Les grands récits de Society: Les noyés de la Garonne

Pourquoi et comment onze jeunes hommes sont-ils tombés à l’eau ces treize dernières années à Bordeaux? Accident, affirment les autorités. Un peu court, répondent les familles des victimes.

Les grands récits de Society: Les noyés de la Garonne
Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!