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Les 10 vraies révélations de la saison de Ligue 1

Par Clément Gavard et Evan Glomot
7 minutes

Des buteurs prometteurs, une coupe de cheveux passagère, un jeune talent plein de fraîcheur : la saison 2024-2025 de Ligue 1 a accouché de quelques belles révélations. En voici dix, dans une liste non exhaustive.

Les 10 vraies révélations de la saison de Ligue 1

→ Abline et Lepaul, des buts et des promesses

Ce ne sont plus des inconnus, mais ce ne sont pas des habitués non plus. Matthis Abline à Nantes et Estéban Lepaul à Angers avaient déjà pointé le bout de leur nez chez les pros, ils ont fait beaucoup plus qu’un coucou cette saison. Le premier traîne dans les parages depuis quelque temps, à Rennes, Auxerre et donc Nantes, où il avait été prêté pour six mois en 2023-2024. Un transfert définitif à plus de 10 millions d’euros plus tard, Abline est devenu indispensable chez les Canaris, avec neuf buts, une belle connexion avec Moses Simon et un style qu’on a envie de voir se développer dans la ligue des talents (son dernier pion contre Montpellier ce week-end est là pour le prouver).

En parlant de beaux buts, Lepaul a lui aussi bouclé ce premier exercice en L1 avec 9 caramels (13 toutes compétitions confondues). Pour un type qui jouait encore en National 1 il y a quelques mois et que personne n’attendait, c’est très réjouissant. Pas de bling-bling chez lui, mais souvent là au bon endroit et au bon moment, à l’image de sa reprise de volée pleine lucarne contre le PSG, logiquement nommée parmi les plus beaux buts de la saison. Comme Abline, il a grandement contribué au maintien de son équipe dans l’élite. Et si c’était eux, les successeurs de Jo David et d’Alex Lacazette ? Laissez-nous rêver.

→ Les danses dans le vestiaire de Strasbourg

On aurait pu mettre en avant Liam Rosenior, inconnu au bataillon à son arrivée en Ligue 1 et promis à l’échec par de nombreux observateurs, mais Strasbourg c’est son coach et aussi un peu tout le reste. Le Racing, c’est la jeunesse, l’insouciance, celle qui fait du bien au football. Ça court, ça dribble, ça célèbre comme si chaque but était une ode à la joie. Emanuel Emegha, Andrey Santos, Diego Moreira, Guela Doué, Habib Diarra, Felix Lemarechal, Đorđe Petrović et tous les autres : merci pour cette saison. Merci d’avoir fait oublier, le temps de nombreux matchs, que Strasbourg était aussi et surtout le symbole de la multipropriété et donc d’un mal qui ronge notre foot. Cela peut rendre schizophrène, mais on a vu ces jeunes footballeurs danser, danser et encore danser. Et se faire chambrer en retour là-dessus, mais c’est le jeu. C’est le foot, en fait. Et ça mériterait bien une petite aventure en Ligue Conférence.

→ Les tresses d’Adrien Rabiot

On pensait avoir tout vu : le mulet de Javier Pastore, les cheveux schtroumpf de Gauthier Hein, la mini-crête de Falaye Sacko. Mais non, Adrien Rabiot a réussi à sortir un nouveau tour de tête en débarquant pour le début d’année et un OM-Le Havre avec des tresses tout droit sorties d’un clip de Sean Paul en 2003. Un hommage à Ludacris ? Une tentative de libérer son football sans être gêné par des mèches ? Sa chevelure sera finalement revenue à son état « normal » la semaine suivante. Pas une raison pour perdre son jeu ou son statut de meilleur joueur de la saison phocéenne.

→ Juma Bah

Juma Bah, c’était un peu l’inconnu du mercato hivernal. Un gars arrivé en prêt de Manchester City pour oublier le départ d’Abdukodir Khusanov à Manchester City, c’est simple comme bonjour. Ça l’est encore plus quand on découvre le défenseur sierra-léonais, sa puissance et sa sérénité dans la charnière lensoise. Les Sang et Or sont conquis par ce bonhomme avec une histoire et un nom qui claque. Une amourette réciproque, le joueur ayant adressé un vibrant hommage au public de Bollaert sur Instagram. On repart pour un an ?

→ Abdoulaye Touré

Quand Abdoulaye Touré devient Yaya le temps d’une saison. Milieu de terrain au profil défensif mais capable de se projeter comme un box-to-box, il a inscrit 10 buts dans cet exercice 2024-2025, un total digne d’un attaquant. Mais c’est loin d’être une simple statistique : chaque ballon placé au fond des filets est le fruit d’une capacité à prendre les bonnes décisions au bon moment. Que dire de son chef-d’œuvre en panenka à la dernière minute, lors de la dernière journée, pour offrir le maintien au Havre ? Un geste audacieux, presque insensé, qui résume à lui seul son caractère de leader. Un vrai patron, sur et en dehors du terrain. Sans lui, il n’est pas fou de penser que les Normands seraient barragistes, si ce n’est pire, à l’heure actuelle.

→ Les deux victoires d’affilée de Montpellier

Le 17 janvier, Montpellier fait tomber Monaco à la Mosson. Le 26, bis repetita à Toulouse. Deux victoires de rang, un frisson, l’illusion d’un printemps en plein hiver. Et puis ? Plus rien. Le vide. Quatorze défaites sur les quinze matchs suivants (seulement un petit nul contre Reims pour meubler), une chute aussi vertigineuse que le niveau de Savanier, Khazri ou Delort — des vétérans du maintien, cette fois totalement à la dérive. La relégation ? Actée depuis des semaines, digérée par personne. Reste ce drôle de souvenir : oui, en janvier, Montpellier avait gagné deux matchs d’affilée en Ligue 1. Un sentiment d’éternité.

→ Gaëtan Perrin

À 28 ans, Gaëtan Perrin voyait surtout son nom associé à la Ligue 2, un championnat dans lequel il a gambadé sous les couleurs d’Orléans et d’Auxerre. Sans faire de bruit, sans être attendu et sans avoir une dégaine de taulier de l’élite, l’attaquant a bouclé une saison remarquable avec l’AJA. Dans cette équipe qui en est vraiment une, grâce notamment au chef d’orchestre Christophe Pélissier, Perrin s’est régalé et a régalé les fidèles de l’Abbé-Deschamps. Par son jeu, son instinct et jusqu’à s’offrir un double-double avec 10 buts et 11 passes décisives en 34 matchs. Une seule chose à demander à celui qui devrait quitter le club bourguignon cet été : reste en Ligue 1 !

→ La fraîcheur de Rayan Cherki

C’est ça, aussi, quand on voit débarquer un jeune joueur très tôt chez les pros : on oublie son âge, on oublie le temps qu’il lui reste et on oublie qu’il s’agit avant tout d’un gamin. Rayan Cherki a fait des erreurs, sûrement ; il a pu être agaçant, aussi. Ceux qui ont lu son entretien dans So Foot l’année dernière ont pourtant compris : ce gars-là a quelque chose. Avec un ballon dans les pieds, évidemment, et il l’a très bien montré cette saison avec l’OL (8 buts, 11 passes décisives en L1). Dans la tête également, avec une personnalité rafraîchissante, sincère, naturelle. Loin des cours de communication et des robots devenus trop nombreux dans ce foot, Cherki parle comme il pense (enfin, on croit) et ne se met pas tant de barrières. Franchement, c’est plaisant.

→ L’évolution d’Evann Guessand

L’international ivoirien n’est plus le même joueur qu’il était à Nantes. Bon, c’est vrai, l’attaquant de 23 ans s’est essoufflé dans la dernière ligne droite, Franck Haise n’hésitant pas à le mettre sur le banc à plusieurs reprises depuis plusieurs semaines. Cela n’enlève rien au reste de la saison de la grande tige niçoise qui n’est pas seulement grand par la taille : Guessand s’est imposé comme un enfer pour les défenses adverses. Un joueur imposant physiquement, mais aussi beaucoup plus à l’aise techniquement et redoutable sur les transitions azuréennes. Il ne termine « qu’à » douze buts, avec en bonus neuf passes décisives. C’est beau, aussi, de voir des joueurs progresser devant nos yeux.

→ Les tribunes pleines partout dans l’Hexagone

Si DAZN n’a pas atteint le chiffre de téléspectateurs souhaité, les tribunes du championnat ne peuvent pas en dire autant. La Ligue 1 a cartonné niveau affluence cette saison. La LFP a communiqué les chiffres de 2024-2025, et c’est impressionnant : une moyenne de 27 948 spectateurs par match, du jamais-vu dans l’histoire du championnat, avec un taux de remplissage record de 86,7%. En prime, le nombre de supporters abonnés a bondi de 4%, atteignant les 320 000. Pas de surprise dans le classement des stades les plus remplis, avec l’OM en tête (63 553 spectateurs en moyenne, 96% de taux de remplissage), suivi par Lyon (51 003) et le PSG (47 585), qui affiche un taux de 99%. Oui, la France aime le foot et la Ligue 1.

Ils auraient pu être cités : la passion ultra de Bafodé Diakité et Lucas Chevalier, le bon sens de Joseph Oughourlian, Lucas Stassin, les triplés de Mika Biereth, Djaoui Cissé, le titi Senny Mayulu, Geronimo Rulli, l’ovation du Vélodrome pour Steve Mandanda, la prolongation de King Éric Roy, Charlie Cresswell, Alexandre Dujeux, Walid Acherchour, la solidarité pour Will Still, Yehvann Diouf, l’effort de communication des arbitres…

Strasbourg : l’as Diarra

Par Clément Gavard et Evan Glomot

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