Dans une soirée dingue et pleine de rebondissements jusqu’au bout, Le Havre a sauvé sa peau sur le gong grâce à une panenka extraordinaire d'Abdoulaye Touré, envoyant Reims jouer un barrage face à Metz et Saint-Étienne retrouver la Ligue 2. En haut de classement, Nice se place quatrième, devant Lille et un OL qui termine finalement européen pour les (très beaux) adieux d'Alexandre Lacazette.
La course à la deuxième place
Pas de grosse pression ce samedi soir pour l’Olympique de Marseille et l’AS Monaco, les deux formations ayant déjà composté leur billet pour la prochaine édition de la Ligue des champions. Il restait simplement à savoir laquelle des deux équipes finirait dauphine du Paris Saint-Germain – qui a d’ailleurs battu Auxerre au Parc des Princes (3-1) –, et il n’y a pas eu débat. Face à Rennes, l’OM a déroulé après avoir encaissé un but en début de match (4-2). Les Monégasques, eux, ont complètement débranché : à Lens, ils ont pris une bonne gifle (4-0) après avoir été réduits à dix en début de deuxième période à cause de l’exclusion du jeune Soungoutou Magassa.
La course à l’Europe
En haut de classement, il restait du suspense pour les places européennes – hors podium. L’affaire a vite été réglée : auteurs d’un gros carton face à un Brest en roue libre (6-0), les Niçois terminent quatrièmes et connaîtront donc les tours préliminaires de Ligue des champions l’été prochain. À domicile, et pour la dernière de Jonathan David à Pierre-Mauroy, le LOSC a difficilement battu Reims (2-1) et boucle sa saison à la cinquième position, synonyme de Ligue Europa. Enfin, l’OL arrache in extremis la sixième place – exactement comme il y a un an – grâce à son succès à la maison contre le SCO (2-0).
La course au maintien
Car dans la bataille à distance en bas de tableau, Le Havre a créé la sensation à Strasbourg, rentrant avec le nul à la pause, avant de céder en seconde période puis de revenir à nouveau et de l’emporter au bout du temps additionnel dans un scénario complètement fou (2-3), ce qui permet à la formation normande de se sauver et empêche le RCSA de retrouver l’Europe – du moins, en attendant le résultat de la finale de Coupe de France. À ce propos, Reims paye les pots cassés de cette soirée de dingue : maintenus toute la soirée, les Rémois terminent finalement barragistes à cause de leur revers à Villeneuve-d’Ascq. Dans le même temps, Sainté s’est effondré face à Toulouse (2-3) dans un Geoffroy-Guichard qui attendait tout sauf ça et n’a jamais pu tellement croire à un retournement de situation. Une bien triste dernière soirée en Ligue 1 pour l’ASSE, qui reprend donc l’ascenseur.
La course au meilleur buteur
Aligné d’entrée par Luis Enrique, Ousmane Dembélé est resté muet contre l’AJA et a donc laissé l’opportunité à Mason Greenwood de s’offrir un frisson : celui de relancer le suspense au classement des buteurs. L’Anglais a transformé un penalty, pour son vingtième pion de la saison, ce qui lui a permis de revenir à une longueur de Dembouz, mais a raté un deuxième peno quelques minutes plus tard. Juste avant la pause, l’ailier marseillais a finalement réussi à revenir à hauteur d’une jolie frappe du droit qui a trompé Brice Samba. Vingt-et-un partout, donc, mais Dembouz, ayant marqué moins de penaltys que son concurrent, récupère officiellement le titre de meilleur buteur. Mention aussi à Rayan Cherki, passé ce soir seul meilleur passeur du championnat – devant Bradley Barcola – avec ses onze caviars !
Les grands bonshommes de la soirée
Qui dit dernier match de la saison dit forcément adieux. Le Groupama Stadium a dit au revoir à Alexandre Lacazette, son Général, et lui a magnifiquement rendu hommage en tribunes. L’attaquant a répondu à son public de la meilleure des manières en claquant un doublé, ses deux derniers buts avec l’OL, donc. Symboliques, puisque ceux-ci lui permettent de passer la barre des 200 pions. Ses coéquipiers lui ont offert une haie d’honneur à sa sortie.
L’autre grand bonhomme s’appelle Abdoulaye Touré, plus que jamais le héros du Havre avec son doublé de penaltys face à Strasbourg. Le deuxième restera dans l’histoire, au bout du temps additionnel, avec une panenka décisive à la 90e+9 (!) pour sauver son équipe en Ligue 1. Complètement dingue.