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Endrick à l’OL : un crack à reconditionner

Par Jérémie Baron
3 minutes

Annoncé comme le crack de demain à son arrivée au Real Madrid, Endrick a connu du retard à l’allumage et débarque à Lyon pour se remettre à toucher le ballon. Pour savoir s’il s’agit du gros coup de l’année, il faudra attendre le terrain.

Endrick à l’OL : un crack à reconditionner

Ainsi va la vie dans le football moderne. En 19 ans et 155 jours, Endrick Felipe Moreira de Sousa a déjà eu le temps de : naître, apprendre le football, devenir une idole à Palmeiras et une terreur dans son pays, poser le pied en sélection, quitter le Brésil avec deux titres nationaux dans la besace et le statut de deuxième joueur le plus cher de l’histoire de ce championnat, s’asseoir à côté de ses idoles dans le vestiaire du plus grand club du monde, s’y faire une place avant de devenir encombrant, pourrir sur le banc du Bernabéu, faire la gueule à Carlo Ancelotti puis à Xabi Alonso, et enfin pratiquer un forcing pour atterrir à Décines-Charpieu, chez une équipe qui n’a plus mis la main sur un trophée depuis près de quatorze ans, et en donnant la sensation d’avoir déjà raté le premier virage de sa carrière. Le pire, dans tout ça ? Trois ans que l’on entend parler de ce garçon, et trois ans que l’on se demande ce qu’il vaut réellement.

Selon L’Équipe, « Bobby » – son surnom à Madrid depuis qu’il a parlé de Bobby Charlton comme de son idole de jeunesse – sera un joueur de l’Olympique lyonnais à partir du 1er janvier, avec un prêt sec de six mois qui devrait coûter un million d’euros au septuple champion de France. Une opération inimaginable il y a un an et demi, lorsque ce beau bébé d’1,73 m débarquait au Real Madrid dans un costume de Ballon d’or en puissance. Depuis, les images d’Endrick auront été rares, pour le fan de foot lambda s’alimentant dans les highlights de match plus que dans les coupures de Marca et As. Quarante bouts de matchs (seulement trois titularisations en championnat et une en Ligue des champions) pour sept buts et une passe décisive, en 17 mois sous le maillot de la meringue : ce n’étaient pas les temps de passages estimés après avoir vu le Brésilien, à peine majeur, commencer son aventure avec des coups d’éclat en Liga (Valladolid, 25 août 2024) et C1 (Stuttgart, 17 septembre).

Bobby la pointe

Cette petite gueule d’ange va découvrir une équipe dans laquelle nombre de ses compatriotes ont brillé par le passé, mais qui avait sérieusement besoin de renfort, cet hiver, pour composer dans la moitié de terrain adverse : un seul numéro 9 de métier installé dans l’effectif (Martín Satriano, qui n’est pas vraiment un serial buteur), et un bilan offensif très maigre après 16 journées de Ligue 1 (l’OL est 11e au classement des pions inscrits, avec 22 unités). Mais l’enfant de Taguatinga est-il le buteur tant attendu dans la capitale des Gaules ? Caractère bien trempé, frappe de mule, jeu instinctif, imparfait mais souvent stupéfiant : au-delà du statut de star de leur nouvelle recrue, les supporters lyonnais vont découvrir un joueur déroutant et pas vraiment dans les standards, qui a plus souvent cassé des records de précocité que de productivité statistique.

Ce n’est qu’en le voyant à l’œuvre que l’on saura si le club rhodanien a flairé le bon coup en grillant un paquet d’autres prétendants ou si, au contraire, les Gones ont bien fait d’en assurer la garde seulement quelques mois : avec à peine 90 minutes de jeu cumulées cette saison, l’international auriverde (14 sélections, pour 3 réalisations inscrites lors de ses troisième, quatrième et cinquième capes) n’offre actuellement aucune garantie, même si son rêve de Coupe du monde devrait l’aider à se saigner pour ce maillot. D’un côté comme de l’autre, ce deal dans la capitale des Gaules est sexy tout autant que casse-gueule. Et sans vouloir mettre la pression à qui que ce soit, le Groupama Stadium attend encore un joueur capable de lui faire oublier Rayan Cherki.

L’OL et le Real Madrid en négociations pour Endrick

Par Jérémie Baron

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