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Premier League : alors, c’est qui la Farmers League ?

Par Théo Juvenet
3 minutes

Tout le monde les voyait faire une entrée en lice flamboyante et rouler sur toute l’Europe. Pour autant, les clubs anglais déçoivent énormément pour des écuries censées faire partie du « meilleur championnat du monde ». Jusqu’à quand va-t-on faire semblant avec la Premier League ?

Premier League : alors, c’est qui la Farmers League ?

Après la deuxième journée de phase de ligue de la Ligue des champions, ce jeudi matin, Opta rend ses prédictions concernant le futur vainqueur de la C1. En tête, devant le PSG vainqueur sur une jambe du FC Barcelone, et le Bayern Munich, 100% victorieux en ce début de saison, trône étonnamment Arsenal, vainqueur sans briller de l’Olympiakos et de l’Athletic Club. Après deux rencontres, les Gunners ont la probabilité la plus élevée (18%) de soulever la coupe aux grandes oreilles en fin d’exercice. Mais au juste, sur quoi se base l’entreprise de statistiques qui, par le plus grand hasard, est d’origine britannique ? En effet, s’il y a bien un enseignement à retenir de ce début de campagne européenne, c’est que l’Angleterre ne peut pas vraiment assumer et brandir haut et fort « son statut de meilleur championnat du monde ». 

Quand on gratte le vernis d’un championnat bling-bling, avec une grande majorité des joueurs des quatre autres grands championnats européens ayant réalisé une bonne saison, ses stades pleins et ses reventes de places beaucoup trop chères vouées aux touristes étrangers, on y trouve la saleté d’équipes en perdition sur le terrain. À commencer par Liverpool ce mardi. Loin de la fraîcheur d’Anfield et de son « YNWA », disons-le surcoté, les Reds ont craqué dans la chaleur et l’insouciance stambouliote (1-0) pour concéder une seconde défaite d’affilée, avec une équipe qui peine à trouver son alchimie malgré les grands noms. Pendant leurs courses d’été, les dirigeants de Liverpool ont sans doute oublié de noter la recette de la mayonnaise. Résultat, beaucoup de produits tous trop chers et une note finale beaucoup trop salée, 482 millions d’euros, un truc comme ça. Sans oublier que Tottenham a fait comme tous les autres : galérer sur la pelouse de Bodø/Glimt.

Meilleur championnat de quel monde ?

Un mal qui n’est pas nouveau dans l’élite du foot outre-Manche. Si les plus grands clubs anglais carburent aux pétrodollars et à l’argent des self-made-men américains depuis plus d’une décennie maintenant, leurs états-majors ont oublié la notion d’un mercato intelligent. Dans cette catégorie, Chelsea excelle particulièrement à défaut de retrouver une vraie stature sur le terrain, à l’image d’une pénible victoire à domicile contre Benfica (1-0), qui suit une défaite chez ce foutu rouleau compresseur munichois. Vous préférez supporter quelle philosophie, entre une écurie qui a claqué 1,7 milliard d’euros depuis l’arrivée de Todd Boehly, qui se sert de sa multipropriété comme d’un laboratoire, et de l’autre côté un club justement connu pour sa gestion intelligente et ses excédents au mercato (284,85 millions d’euros de balance positive sur les quatre dernières saisons) ? Le choix est vite fait.

Ce manque d’alchimie commence paradoxalement à prendre chez tous les mastodontes du foot anglais. Accroché en Principauté (2-2), où l’on s’y connaît également pas mal en transactions financières, Manchester City n’a pas non plus contribué à redorer le blason de son championnat, dont le logo ressemble de plus en plus à un lionceau plutôt qu’à un grand félin couronné. Ce mercredi soir à Louis-II, la bonne opération était à mettre au compte de l’AS Monaco, qui a pu se rassurer face au club mancunien après une défaite le week-end dernier en championnat dans l’immensité du Moustoir lorientais. Avis aux dirigeants du FCL, qui auraient bien mauvaise idée de déclasser Pablo Pagis à Bournemouth au prochain mercato. Mais que les fans inconditionnels de la PL se rassurent. Dès ce week-end, leurs équipes de second rang continueront à s’entretuer entre elles tout en se regardant le nombril, une coutume typiquement anglaise. Et ce sur des pelouses coupées au ciseau et filmées en UHD-4K. Meilleur championnat du Commonwealth, peut-être. Du monde, pas vraiment.

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