D'abord largement dominé, Paris s'est imposé au forceps à Barcelone, grâce à ses titis et ses remplaçants, mais aussi grâce à une maîtrise collective retrouvée (1-2). La saison européenne des tenants du titre démarre sous les meilleurs auspices.
Barcelone 1-2 PSG
Buts : Torres (20e) pour les Blaugrana // Mayulu (38e) et Ramos (90e) pour les Rouge et Bleu
C’est donc ça l’orgueil du champion ? À la rue pendant la première demi-heure et encore affaibli par les blessures, le PSG de Luis Enrique s’est imposé avec les tripes sur la pelouse du Barça (1-2), pour confirmer qu’il ne compte pas revivre les frayeurs de l’an dernier lors de la phase de ligue. Voilà les Parisiens à 6 points et avec beaucoup plus de certitudes qu’ils n’en avaient en débarquant en Catalogne.
Panne de réveil et rattrapage express
Dès le coup d’envoi, Paris est privé de João Neves, en manque de sensations après l’échauffement, et remplacé au pied levé par Warren Zaïre-Emery. Fraîchement revenu de blessure, Lamine Yamal, de son côté, a retrouvé toutes les siennes et se montre directement dans le tempo. Il enrhume la défense parisienne avec un petit festival technique dès les premières secondes et donne le ton de la première période. Il force Nuno Mendes à un tacle aussi salvateur que désespéré (7e) avant d’envoyer Ferran Torres défier Lucas Chevalier d’un délicieux extérieur. L’attaquant barcelonais dribble le portier parisien mais bafouille sa finition, permettant à Illya Zabarnyi de briller en sauvant la baraque sur sa ligne (14e).
Le Barça ouvre le score face au PSG après 19 minutes 🫨
Ça va trop vite à la perte de balle côté catalan et c'est Ferran Torres qui en profite sur un service de Rashford 🎯#BARPSG | #UCLpic.twitter.com/JIMm6hvg9P
Paris se montre très fébrile, à l’image d’une relance foireuse de l’Ukrainien, d’un Warren Zaïre-Emery en panique au moment de dégager, ou d’un Vitinha étrangement emprunté. D’ailleurs, à force de jouer avec le feu, le petit Victor perd un mauvais ballon dans sa moitié de terrain. Quatre passes plus tard, Torres est servi sur un plateau par Marcus Rashford et refroidit un PSG en grande souffrance (1-0, 20e). En danger à chaque fois que le Barça attaque la profondeur, Paris frise aussi la correction sur une frappe dangereuse de Dani Olmo ou lorsque Zabarnyi n’est pas loin de concéder un péno devant Eric García, alors que chaque sortie de balle ressemble à un chemin de croix.
À l’exception d’une tête de Zabarnyi sur corner, les champions d’Europe ne se créent presque aucune situation et il est bien difficile de les imaginer changer la donne. Bradley Barcola rate presque tout ce qu’il tente et pourtant, le vent tourne au stade olympique. Achraf Hakimi voit son coup franc détourné par Wojciech Szczęsny à la demi-heure de jeu alors que son pendant à gauche, Mendes, monte en puissance sur une première percée plein axe. La deuxième sera décisive.
S’appuyant sur Ibrahim Mbaye sur un long relais côté gauche, le Portugais, meilleur joueur du match et qui a fini ailier gauche, déborde tout le monde avant de servir son avant-centre du soir, Senny Mayulu. Bien aidé par une intervention foirée de Pau Cubarsí, l’ultime buteur de la dernière finale de C1 finit comme un grand et remet les compteurs à égalité (1-1, 38e). La donne a changé et Barcola maudit son inefficacité quand il n’arrive pas à conclure après avoir donné le tournis à Gerard Martín. Paris finit très fort mais se fait tirer les oreilles sur un ultime débordement de Rashford sur Zabarnyi, comme un rappel à l’ordre des trente premières minutes. Comme miraculé, Paris rejoint les vestiaires avec un bon nul en poche (1-1).
La sérénité revient en jouant
Après la pause, ce n’est plus du tout le même PSG sur la pelouse de Montjuïc. Les visiteurs ont repris du poil de la bête et, à défaut d’enchaîner les situations, arrivent à gérer le tempo de la rencontre pour limiter les prises de vitesse adverses. Mbaye montre une personnalité qu’on ne lui connaissait pas, Barcola montre un manque de réalisme qu’on connaît désormais beaucoup trop bien et Hakimi fout la pagaille dans la surface catalane. Le temps fort est net mais ne donne rien, alors le rythme baisse et permet au Barça de redevenir dangereux. Surtout lorsque Yamal peut jouer en un contre un face à un Mendes déjà averti et passe à quelques centimètres de gratter un péno. Comme c’est un match de série, c’est aux hommes de Flick de tirer des coups de sommation. Alors quand Zabarnyi dégage en catastrophe plein axe, il faut un sauvetage miraculeux d’Hakimi pour ne pas faire basculer le match côté espagnol (64e).
À Paris, les pépins physiques reviennent foutre le boxon, et Ruiz doit céder sa place après une frappe écrasée quand Zabarnyi continue de souffler le chaud et le froid avec une sortie de balle pas très académique. Mais Yamal est étrangement éteint et Kang-in Lee veut prendre le premier rôle quand tombe sur le poteau catalan. La fin de match est un peu folle, ça va dans tous les sens et devinez quoi, Paris peut compter sur son meilleur supersub : Gonçalo Ramos. Sur un déboulé d’Hakimi côté droit, le Portugais finit en une touche et douche le Barça (1-2, 90e). Longtemps sur le fil du rasoir, Paris a lâché une dernière heure de patron et repart de Catalogne avec trois points finalement bien mérités.
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