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Le PSG 2025 est-il plus fort que le Barça 2009 ?
Vainqueur de la Coupe intercontinentale mercredi face à Flamengo (1-1, 2-1 TAB), le PSG est devenu le premier club français à remporter six titres sur une même année civile. Un exploit que seul le FC Barcelone était parvenu à réaliser en 2009. Mais quelle est l’équipe la plus forte ?
À tout point de vue, l’année 2025 du Paris Saint-Germain aura été grandiose. En glanant consécutivement la Ligue 1, la Coupe de France, la Ligue des champions, la Supercoupe d’Europe, le Trophée des champions et enfin la Coupe intercontinentale ce mercredi, le club de la capitale a marqué l’histoire du football en devenant la deuxième équipe européenne à gagner six titres sur une même année civile. Avant eux, seul le FC Barcelone avait réalisé le sextuplé en 2009 (le Bayern l’a fait durant la saison 2020-2021). Mais laquelle des deux est la meilleure formation ?
Pour le plaisir des yeux
Pour remettre un peu de contexte, les Blaugrana voient débarquer au début de la saison 2008-2009 Pep Guardiola, qui marque directement son territoire en décidant de se séparer de deux têtes de gondole du club catalan : Deco et Ronaldinho. Le recrutement de Daniel Alves, le retour de Gerard Piqué et l’émergence de Pedro et Sergio Busquets complètent une équipe qui va tout bonnement rouler sur le championnat. Après un faux départ (une défaite et un nul), les protégés de Guardiola effrayent avec 34 buts marqués au bout de dix journées. Un début de saison tonitruant semblable à celui des Parisiens, qui resteront invaincus pendant 30 journées (24 victoires et 6 nuls).
Le plus remarquable est la force collective qui se dégageait de ces deux formations, guidées par deux chefs d’orchestre au sommet de leur art. Sur le papier, les Blaugrana disposaient toutefois d’une somme d’individualités plus fortes (Lionel Messi, Thierry Henry, Samuel Eto’o, Xavi, Carles Puyol ou encore Éric Abidal) que celle du PSG.
6 - Le Paris SG devient la 2e équipe de 1re division européenne à gagner six titres sur une même année civile (Ligue des Champions, Ligue 1, Coupe de France, Supercoupe d'Europe, Trophée des Champions et Coupe Intercontinentale de la FIFA), après Barcelone en 2009. Domination. pic.twitter.com/nlGJCvODEa
— OptaJean (@OptaJean) December 17, 2025
Contrairement aux Catalans, dont les trois attaquants (Messi, Eto’o et Henry) ont respectivement claqué 38, 36 et 26 buts cette saison-là, la deuxième année de Luis Enrique a été surtout marquée par le rayonnement d’un onze et l’émergence de profils comme João Neves, Willian Pacho ou encore Vitinha. D’abord bousculés en phase régulière de Ligue des champions (13e place), les Parisiens sont montés en puissance pour finir en apothéose avec une finale mémorable face à l’Inter Milan avec un 5-0, record de score en finale de la compétition. Dans les deux cas, ces formations ont marqué les esprits par leur invulnérabilité. Ce sentiment de toute-puissance a surtout procuré un immense plaisir à tous les amoureux du ballon. Et c’est surtout pour cela que les prestations respectives de ces deux formations resteront gravées à jamais.

Deux révolutions tactiques
Lors de cet exercice 2024-2025, Paris a eu la chance d’avoir la version ultime d’Ousmane Dembélé. Avec 35 buts et 16 passes décisives, l’ailier a statistiquement été l’élément le plus scintillant de son équipe. De son côté, Messi réalisait en 2008-2009 sa première saison à plus de 30 buts, ce qui était bien loin de son année titanesque en 2012 où il avait inscrit 91 pions. Rien que ça. Pour autant, l’Argentin et ses compères d’attaque avaient davantage cette faculté à renverser un match à eux seuls, tandis que Paris a vu plusieurs joueurs se muer en héros dans les moments clés en C1, comme Fabian Ruiz, Achraf Hakimi ou encore Désiré Doué.
Ce débat existe parce que le club de la capitale n’est pas parvenu à glaner sept trophées, après sa déroute face à Chelsea en finale de la Coupe du monde des clubs. Si on estime la continuité dans les performances, les Blaugrana ne sont pas redescendus de leur nuage les saisons suivantes et ont installé une forme d’hégémonie, tandis que le PSG, éreinté physiquement, semble marquer le pas cette saison, à l’image d’un « Dembouz » bien moins clinquant.
Mais il ne faut pas insulter l’avenir et, bien qu’il soit encore trop tôt pour juger le mandat de Luis Enrique sur le banc de Paris, son arrivée a marqué un tournant majeur dans l’histoire du club, à l’instar de son compatriote et ex-coéquipier Guardiola au FCB. Par leur sens tactique, les deux entraîneurs sont parvenus à transformer en profondeur le style de leur équipe pour en faire des machines parfaitement huilées capables de déstabiliser n’importe quelle formation. Outre le Bayern Munich en 2020, qui avait également glané six titres, mais sur une saison entière, aucune autre équipe que le FC Barcelone et le PSG n’aura autant dominé les débats sur une année. Dans un football toujours plus porté par les statistiques et les individualités, leurs épopées respectives démontrent que ce qui laisse surtout une trace, c’est le récital collectif et la joie qu’il procure. Pour gagner encore des points dans un débat sans réponse claire, Paris sait ce qui lui reste à faire : le back to back en Ligue des champions.
En Ligue des champions, le soir du quart d’heure de gloirePar Thomas Morlec




























