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Paris s’adjuge une finale sans saveur

Par Alexandre Aflalo, au Stade de France
4 minutes
Paris s’adjuge une finale sans saveur

Dans une finale très fermée face à des Monégasques qui l'avaient déjà défait deux fois cette saison en Ligue 1, le Paris Saint-Germain a su faire preuve de réalisme pour s'adjuger la 14e Coupe de France de son histoire. En attendant le dénouement de la Ligue 1, Paris peut se rassurer en ramenant au moins un trophée majeur à la maison.

AS Monaco 0-2 Paris Saint-Germain

Buts : Icardi (19e) et Mbappé (81e)

C’est une petite revanche, et surtout un gros soulagement. Au moment d’affronter Monaco en finale de la Coupe de France, ce mercredi soir au Stade de France, le Paris Saint-Germain était face à un choix assez simple, en théorie : gagner, s’éviter l’humiliation d’une saison quasi blanche et réparer (en partie) les deux défaites subies face aux Monégasques en championnat ; ou perdre, se priver potentiellement de son seul trophée majeur de la saison (en attendant le dénouement de la Ligue 1) et se faire donner la leçon une troisième fois par la jeunesse princière. Fort heureusement pour Paris, cette saison, il y a eu deux sans trois : au terme d’une finale étonnamment terne au vu de l’affiche, les Rouge et Bleu se sont adjugé la quatorzième Coupe de France de leur histoire, la cinquième en six ans.

La bougeotte de Mbappé, l’erreur de Disasi

Dans un Stade de France moins garni qu’une terrasse parisienne, il y eut d’abord le traditionnel protocole d’avant-match, constitué de la garde républicaine venue jouer La Marseillaise pour les quelques VIP et journalistes en tribune, avant qu’Emmanuel Macron ne descende taper la discute avec les 22 joueurs. La première période a commencé très fort par une mine de Sidibé dans la tête d’Idrissa Gueye. Avant de se calmer, très fort. Le premier acte a surtout, une nouvelle fois, été une démonstration des qualités de Kylian Mbappé. Déjà homme de la demi-finale, le numéro 7 parisien a été, en l’absence de Neymar, le dynamiteur d’un PSG qui a confisqué le ballon lors de la première demi-heure (près de 80% de possession avant la 30e) avec ses courses, ses percées (notamment à la 17e), ses dribbles.

Utile pour apporter un peu de folie dans un match très fermé, face à une défense monégasque extrêmement bien organisée, qui applique un marquage individuel rigoureux qui avait déjà posé des soucis aux Parisiens au Parc il y a quelques semaines. C’était compter sans les impondérables : un contrôle maladroit de Disasi, si solide au Parc des Princes, dans sa surface, qui a permis à Mbappé de lui chiper le ballon et de la glisser à Icardi pour tromper Majecki (0-1, 19e). Devant au score, les Parisiens ont, comme à leur habitude, laissé du terrain à leur adversaire. Outre une frappe de Florenzi, magnifiquement décalé par Di María (33e), les dernières 15-20 minutes ont été monégasques, avec plusieurs occasions timides (29e, 37e, 39e).

Un duel de défenses

Même dynamique au retour des vestiaires : peu d’occasions entre deux équipes qui se sont regardées dans les yeux et se sont laissé très peu de place. Entre deux des meilleures attaques de Ligue 1, le duel a avant tout été défensif. Il y a bien eu de petites alertes en début de seconde période pour Ben Yedder (50e) et Icardi (55e), mais à part ça, pas grand-chose. Les seuls frissons de la période seront venus de deux barres transversales, la première tapée par Gelson Martins sur un centre-tir venu de la droite (69e), la seconde par Kylian Mbappé sur un lob inspiré à une trentaine de mètres de la cage de Majecki (80e).

Il fallait bien, une fois de plus, que Mbappé sorte ce match de la torpeur : après un travail brillant côté droit, Di María a parfaitement servi le Français dans la profondeur, qui n’a plus eu qu’à finir d’un piqué (0-2, 81e). Alors que quelques klaxons en provenance de l’A1 se sont fait entendre depuis le stade, Paris n’a plus eu qu’à gérer tranquillement sa fin de match face à des Monégasques beaucoup moins dangereux qu’en Ligue 1. Au coup de sifflet final, la joie était démonstrative, mais la fête ne sera sans doute pas longue : le match le plus important de la semaine, pour les deux équipes d’ailleurs, n’était pas ce mercredi soir.


AS Monaco (4-5-1) : Majecki – Sidibé, Maripán, Disasi (Badiashile, 73e), Henrique – Aguilar (Diatta, 46e), Golovin, Tchouameni, Fofana (Martins, 59e), Volland (Fàbregas, 73e) – Ben Yedder (Jovetić, 59e). Entraîneur : Niko Kovač.

Paris Saint-Germain (4-3-3) : Navas – Florenzi (Dagba, 67e), Marquinhos, Kehrer, Diallo – Paredes (Herrera, 79e), Danilo, Gueye – Di María (89e, Sarabia), Icardi (Kean, 79e), Mbappé. Entraîneur : Mauricio Pochettino.

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Par Alexandre Aflalo, au Stade de France

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