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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (940-931)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

#940 - Jocelyn Blanchard

Jocelyn Blanchard
Metz (1995-1998), Lens (1999-2003)

Le milieu de terrain nordiste a participé à l’écriture de certaines des belles heures du FC Metz, avec qui il a effleuré du doigt le titre de champion de France en 1998. Rebelote en 2002 où, alors au RC Lens, il voit la couronne lui échapper lors de la dernière journée en raison d’une défaite 3-1 contre Lyon. Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1996 avec le FC Metz, Blanchard a marqué les esprits par son travail de sape dans l’entrejeu, mais aussi quelques buts de classe, à l’image d’une volée qui offrait le derby aux Grenats à Marcel-Picot en 1997. Ses perfs lui ont ouvert les portes de la Juventus. Carlo Molinari, président historique du FCM, lui glissera plus tard : « T’étais bien entouré quand même, t’étais pas trop dégueu ! » C’était déjà le cas en 2002, quand il composait l’équipe-type du championnat avec Ronaldinho, Djibril Cissé ou Pedro Miguel Pauleta.

#939 - Dimitar Berbatov

Dimitar Berbatov
Monaco (2014-2015)

Dimitar Berbatov ne passe qu’un an et demi à Monaco. Il ne lui faut guère plus de temps pour s’imposer comme l’un des joueurs les plus élégants à avoir évolué sur le Rocher. Arrivé en provenance de Fulham le 31 janvier 2014, juste après avoir fêté ses 33 ans, l’expérimenté attaquant bulgare fait parler la poudre grâce à son sens du jeu, son toucher de balle soyeux ou encore son sang-froid létal face au but adverse. Sans oublier, bien sûr, cet amour d’extérieur du pied droit dont il use et abuse, avec lequel il distille deux bijoux contre Nice et Toulouse. La classe à l’état pur, tout simplement.

#938 - Petr Cech

Petr Cech
Rennes (2002-2004)

Auréolé d’un titre de champion d’Europe espoirs, Petr Čech débarque en Bretagne en 2002. La dernière marche avant le saut vers le très haut-niveau, qu’il atteindra à Chelsea, où il filera en compagnie de son nouveau mentor, Christophe Lollichon. « Rennes a proposé la meilleure offre au Sparta, donc je suis parti de zéro, dans un pays où je ne connaissais personne et où je ne comprenais pas un mot. Au bout d’un mois, je connaissais tout du fonctionnement du club et je comprenais le français, tout était lancé, confiait-il à So Foot en août 2017. Notre prof découpait des photos dans des magazines, de la nourriture notamment, des saucissons, des légumes… Je faisais le vendeur et ma femme, la cliente. C’était super drôle à faire. »

Ailleurs, en revanche, aucun jeu de rôles. Le Tchèque est fidèle à lui-même, bosseur. «  Il n’a pas fallu trente-six entraînements, se remémorait le coach des gardiens Pierrick Hiard. En une semaine, on avait compris et, en plus de ses qualités, Petr était un garçon très attachant, très intelligent, qui ne demandait qu’à progresser. Il avait tout. Il en demandait toujours un peu plus et, à la fin des séances, il ramassait le matériel sans dire un mot.  » Bien qu’il ne soit resté que deux ans chez les Rouge et Noir, le gardien a eu droit à une vibrante ovation du Stade de la Route de Lorient pour sa dernière. Sa tronche a même eu l’honneur du mur des légendes dévoilé pour les 120 ans du club. Presque aussi prestigieux qu’une place dans le top 1000 du championnat.

#937 - Pierre Neubert

Pierre Neubert
Valenciennes (1969-1977), Nancy (1977-1983), Toulon (1983-1984)

À force d’évoquer les artistes, l’histoire du football en oublie ses travailleurs de l’ombre. Et dans cet exercice, Pierre Neubert fait figure d’exemple majuscule. Originaire du sud, de Hyères, le milieu de terrain construit ainsi sa carrière à l’opposée, du côté de Valenciennes. Récupérateur de ballons acharné, à défaut d’en être un tendre manieur, Neubert ne tarde dès lors pas à s’attirer les faveurs de Nancy et de son armada en devenir, au mois de juillet 1977. Repositionné défenseur central, le polyvalent détonne puis cartonne, s’inscrivant en lettres d’or sur les plus belles pages de l’ASNL. Disputant la bagatelle de 222 matchs, incluant le fameux sacre en Coupe de France au printemps 1978 ou la découverte de l’Europe la saison suivante en Coupe des Coupes, « Pierrot » est effectivement considéré comme la « Cinquième roue magique » du quatuor emmené par Michel Platini, Jean-Michel Moutier, Carlos Curbelo et Olivier Rouyer. Un peu de besogne dans un monde d’esthètes.

#936 - Daisuke Matsui

Daisuke Matsui
Le Mans (2005-2008), Saint-Étienne (2008-2009), Grenbole (2009-2010)

Le début des années 2000 a vu le football asiatique souffrir d’une piètre réputation en France. La faute à la passe aveugle de Koji Nakata ou au passage éclair d’Ahn Jung-hwan à Metz. Mais tout cela aura été balayé d’un revers de main par la présence de Daisuke Matsui, débarqué au Mans à l’été 2004. Dragué par la Lazio, celui qui mène alors le jeu du Kyoto Purple Sanga préfère en effet rallier la Sarthe, rebuté par le style trop défensif de la Serie A. Excusez du peu. Apprenti en Ligue 2, le Japonais explose dès lors durant la saison 2005-2006, au sein d’un MUC de retour dans l’élite. « C’est une petite revanche pour moi, de réussir en France, narrait l’intéressé à France 2. Lorsque j’avais 15 ans, je suis venu faire un essai au PSG, et ça ne s’est pas bien passé. J’ai reçu un accueil très froid de la part des gens du club. Donc avant d’arriver au Mans, je gardais un très mauvais souvenir de la France ». Trois saisons durant, aux côtés de Romaric, Gervinho, De Melo ou Grafite, Matsui fait ainsi chavirer les défenses, choyé par les systèmes offensifs de Frédéric Hantz et Rudi Garcia. 94 rencontres de Ligue 1 en rouge et jaune, soignées de quelques éclairs de génie, à l’image d’une sublime talonnade inscrite face à Monaco. Une belle aventure dans l’Hexagone, poursuivie à Saint-Étienne (22 matchs) et conclue avec le Grenoble de son compatriote Kazutoshi Watanabe en 2010 (29 parties). Le parcours complet du désormais quadragénaire, opérant en troisième division nipponne et qui n’aura eu de cesse de fonctionner au flair. Pas étonnant pour un cynophile invétéré.

#935 - Henri Guérin

Henri Guérin
Rennes (1945-1951), Stade français (1952-1953), Rennes (1956-1957 puis 1958-1961)

Les Rennais connaissent le nom d’Henri Guérin comme étant celui du centre d’entraînement du club breton, aussi appelé la Piverdière. Avant d’être un nom apposé sur un panneau, il s’agit surtout d’un joueur marquant de l’après-guerre dans l’histoire des Rouge et Noir. Né à Montmirail, dans le Grand-Est, Guérin a grandi en Bretagne, sur les bords de la Vilaine où il s’est contenté d’une modeste carrière dans le foot amateur pendant la guerre en jouant au ballon avec la TA Rennes jusqu’à ses 24 ans. Puis, le SRUC (le nom du SRFC à l’époque) a fini par l’accueillir dans ses rangs, où il s’est imposé comme un défenseur ni trop physique ni trop technique, mais très intelligent sur un terrain. Ce qui lui vaudra d’être appelé en équipe de France (3 sélections), alors que le bonhomme se mue parfois en attaquant, au point d’inscrire neuf buts lors de l’exercice 1945-1946. Après une courte parenthèse au Stade Français, il reviendra à Rennes dans le costume d’entraîneur-joueur, distillant ses consignes à une équipe à la mentalité plutôt défensive, tout en continuant parfois à fouler les pelouses jusqu’à 40 ans.

#934 - David Ducourtioux

David Ducourtioux
Bastia (1998-1999), Sedan (2002-2003 puis 2006-2007), Valenciennes (2007-2014), Gazélec Ajaccio (2015-2016)

Tout vient à point à qui sait attendre. Cette expression peut parfaitement être associée à la carrière de David Ducourtioux. Le latéral droit a pris son mal en patience, entre Bastia et Sedan, où il a surtout évolué au deuxième échelon national, grappillant seulement quelques miettes dans l’élite (20 matchs). Et alors ? Cela ne l’a pas empêché de s’imposer en Ligue 1 à 28 ans en devenant l’un des patrons de Valenciennes. Dans le Nord, il a tout fait, occupant le couloir droit, le couloir gauche, et se reconvertissant même milieu défensif. Il a aussi marqué, avec notamment un premier but contre l’OM. Il a finalement dépassé les 200 matchs de L1, embrassant un rôle de capitaine et ratissant les ballons à foison. Le 20 août 2008, il réalise un geste valant tous les buts du monde en sauvant la vie de son coéquipier David Sommeil, victime d’une crise cardiaque à l’entraînement, en ayant le réflexe admirable de réaliser un massage cardiaque. Un héros, un vrai, qui finira son aventure en première division avec le Gazélec Ajaccio. Son palmarès n’est pas très garni, mais il peut se féliciter d’avoir remporté le Ballon d’eau fraîche décerné par Les Cahiers du Foot en 2012-2013, en battant Nicolas Seube. Une juste récompense pour un homme discret, qui n’aime pas que l’on parle de lui. Pas sûr, donc, qu’il apprécie ce petit texte et cette 934e place.

#933 - Olivier Sorlin

Olivier Sorlin
Montpellier (1999-2000), Rennes (2001-2005), Monaco (2005-2006), Rennes (2006-2009), Évian TG (2011-2015)

Un autre joueur de devoir, un ! Olivier Sorlin rime avec Ligue 1 et cela tombe bien, il y a passé la grande majorité de sa carrière. Le milieu offensif découvre l’élite du football français dès l’âge de 20 ans à Montpellier, où il se fait un nom et séduit le Stade rennais, qui finit par l’enrôler deux ans plus tard. Sans être spectaculaire, Sorlin fera partie des joueurs marquants des années 2000 pour le club breton, contribuant notamment aux qualifications européennes des Rouge et Noir, et faisant parler sa grande polyvalence sur le terrain, en reculant à un poste un peu plus défensif ou en se baladant à droite ou à gauche, en fonction des envies de ses entraîneurs. Pas très rapide, pas très grand dribbleur, Sorlin n’est pas forcément l’idole des supporters rennais, mais il s’est montré indispensable à l’équipe pendant près de huit années entrecoupées d’une parenthèse de six mois à Monaco, où il n’a pas réussi à s’imposer. C’est tout ? Non, le milieu décidant de donner un nouveau tournant à sa carrière en 2010 en quittant la Bretagne pour les montagnes. Bingo : il aidera Évian Thonon-Gaillard à se faire une place en première division et s’y imposera comme un taulier expérimenté pendant six ans. Jusqu’au redressement judiciaire du club qui lui fera retrouver le monde amateur à Annecy puis avec le Cluses-Siconzier FC, où il a récemment raccroché les crampons à l’âge de… 43 ans.

#932 - Pépi Humpal

Pépi Humpal
Sochaux (1947-1951), Strasbourg (1953-1955)

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, alors que l’heure est à la reconstruction partout en Europe, Jozef « Pépi » Humpál, lui, prend un malin plaisir à pilonner inlassablement les défenses adverses. Un talent que l’attaquant tchécoslovaque exporte à Sochaux, où il pose ses valises à l’occasion d’une tournée dans l’Hexagone. En novembre 1948, il profite de la réception de Sète (7-0) pour devenir le premier étranger de l’histoire du championnat à signer un triplé. Pièce majeure du trident offensif franc-comtois, aux côtés de Roger Courtois et René Gardien, le fringant trentenaire termine d’ailleurs l’exercice 1948-49 co-meilleur buteur, à égalité avec le Lillois Jean Baratte (26 réalisations). Il assume ensuite la double fonction d’entraîneur-joueur dans plusieurs écuries, dont Strasbourg. Un cumul des mandats profitable à la formation alsacienne, qui retrouve l’élite grâce à son magicien morave.

#931 - Jérémy Clément

Jérémy Clément
Lyon (2003-2006), PSG (2007-2011), Saint-Étienne (2011-2017)

Les Lyonnais se souviennent de ce gamin du centre plein de fraîcheur, capable de se faire une place dans une équipe alors au sommet de sa gloire. Les Parisiens gardent en mémoire son but importantissime face à Saint-Étienne, le soir de la dernière de Pedro Miguel Pauleta au Parc, à un moment où le club de la capitale est tout proche de tomber en Ligue 2. Les Verts – et pas qu’eux d’ailleurs – auront bien du mal à oublier ce match face à Nice, lors duquel leur protégé est victime d’un horrible tacle de Valentin Eysseric, qui l’oblige à passer de longs mois à l’hôpital (triple facture ouvert tibia-péroné). « Moi, j’ai été blessé physiquement, mais lui a terriblement souffert mentalement. On ne s’attarde jamais sur ceux qui causent les blessures, or ils le vivent très mal » , nous a récemment raconté l’ex-international Espoirs, revenu au plus haut niveau grâce à son mental et qui a pardonné à son bourreau du soir. Jérémy Clément ? Un brillant milieu récupérateur, doté d’un gros volume de jeu et d’un habile pied gauche. Un super mec, surtout.

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

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