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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (980-971)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

#980 - Nicolas Marin

Nicolas Marin
Auxerre (2001-2003), Saint-Étienne (2004-2005), Sedan (2006-2007), Lorient (2007-2008)

Facilement repérable de loin grâce à sa crinière blanche, Nicolas Marin est une figure bien connue de la Ligue 1 des années 2000. L’attaquant ou milieu de poche s’en est souvent remis à sa vivacité et à sa combativité pour briller, se permettant aussi de claquer un but dans le derby face à l’OL, en février 2005. Ce globe-trotteur chevronné a même disputé la Ligue des champions… d’Océanie lors de sa dernière pige à l’AS Magenta, en Nouvelle-Calédonie. Le pied, Marin.

La réaction de Nicolas Marin, aujourd’hui conseiller sportif auprès de jeunes joueurs : « C’est une vraie fierté d’être 980e de ce classement, c’est très agréable. C’est cool d’y voir son nom, merci beaucoup. Je vais suivre ça de près et avec mon rôle de conseiller sportif aujourd’hui, je reste toujours près des terrains, ça fait plaisir. »

#979 - Franck Durix

Franck Durix
Cannes (1988-1992 puis 1993-1995)

Franck Durix a débuté sa carrière à l’OL, mais c’est à Cannes qu’il découvre la D1. Sur la Croisette, le milieu aux joues bien rouges chope le brassard et régale. Étoile d’or France Football en 1994, il a même le luxe d ‘offrir son premier but à un minot prénommé Zinédine. Pas vraiment le coup d’un soir pour le joueur habitué à distribuer des caviars à ses partenaires, comme pourrait en témoigner Mickaël Madar. Reste qu’un an après avoir reçu sa distinction individuelle, Durix surprend son monde en filant au Japon, à Nagoya, où il devient le premier Français à jouer sur les pelouses nipponnes, sous les ordres d’Arsène Wenger et aux côtés de Gérald Passi ou encore Dragan Stojkovic. Ce qui ne l’empêchera pas de revenir à la maison, à Cannes, fraîchement relégué en National, en 2001-2002 pour mettre un point final à une belle carrière. Le goût Durix.

#978 - Laurent Bonnart

Laurent Bonnart
Le Mans (2005-2006), OM (2007-2010), Monaco (2010-2011), Lille (2011-2013), Ajaccio (2013-2014)

Pas sûr qu’un autre joueur symbolise aussi bien la Ligue 1 du tournant des années 2000-2010. Pilier du Mans pendant les grandes années du MUC 72, il a surtout été l’un des artisans du retour de l’OM au premier plan, avant de filer quelques services à Monaco, Lille et l’AC Ajaccio par la suite. Un latéral efficace à défaut d’être sexy, en témoigne son seul et unique but en 239 matchs de Ligue 1, inscrit en 2004 sous les couleurs mancelles. Peu importe, Bonnart n’a pas beaucoup de regrets, comme il l’expliquait à So Foot en 2017 : « Quand tu es nommé meilleur arrière-droit de L1 (il figure dans l’équipe-type du championnat en 2007-2008, NDLR), c’est flatteur. Mais à aucun moment cette distinction ne devait faire accéder à l’équipe de France. Il y avait Sagnol, Sagna… Bon, je ne devais pas être loin, c’est vrai. Mais je ne peux pas vraiment me plaindre, ma carrière est déjà pleine. En tout cas, j’aurais été honoré de porter ce maillot. Ce doit être extraordinaire… » Il peut toujours se consoler avec cette belle 978e place.

#977 - Angelo Hugues

Angelo Hugues
Monaco (1986-1993), Guingamp (1996-1998), Lorient (1998-1999), Lyon (1999-2002), Bastia (2003-2004)

Pas facile de gratter du temps de jeu quand on est la doublure de Jean-Luc Ettori, l’homme aux 755 matchs disputés avec Monaco. Alors, pour s’épanouir, Angelo Hugues s’exile à Guingamp, le petit village breton qui grimpe du National à la D1 en deux saisons, sème la zizanie chez les grands et se qualifie pour la fameuse Coupe Intertoto. Le gardien d’1,82 mètre encadre par la suite le jeune Grégory Coupet à Lyon. Sur internet, son CV fait également état d’une aventure au Qatar. « Ce n’est pas vrai. Ou alors c’était mon sosie » , dénonce-t-il sur le site Foot d’avant. Saletés de fake news.

#976 - Diego Carlos

Diego Carlos
Nantes (2016-2019)

Il fut l’un des chouchous de la Beaujoire du temps où il y était le partner in crime de Nicolas Pallois, à l’image d’un match face à l’OM terminé le bras en écharpe, pendant vingt minutes, à cause d’une blessure à l’épaule gauche et d’un nombre de changements déjà épuisé. Mais l’armoire à glace brésilienne restera surtout l’homme ayant mangé un mythique tacle glissé de Tony Chapron, avant d’être expulsé de manière incompréhensible par ce dernier, à la fin d’un FCN-PSG des plus lunaires. « Je n’ai pas compris ce qui s’est passé, expliquera le Canari. Il a coupé devant moi en changeant de direction et il est tombé par terre. Je l’ai regardé quand il m’a mis un coup dans la jambe et je lui ai dit : « Qu’est-ce que tu fais ? » Après il est revenu pour me mettre un jaune puis un rouge. » Un moment de grâce comme seule la Ligue 1 peut nous en offrir, et dont l’épilogue sera la visite de Chapron à Séville, quelques mois plus tard, afin de s’excuser auprès du défenseur.


#975 - Jérémie Janot

Jérémie Janot
Saint-Étienne (1999-2001 puis 2004-2012), Lorient (2012)

À une époque où le divin chauve Fabien Barthez est au top des charts, Jérémie Janot parvient à se faire une belle place dans le paysage footballistique français. Comme le champion du monde, il n’est pas très grand (1,73 mètre), mais cela ne l’empêche pas de s’imposer comme un gardien respecté en Ligue 1. D’abord parce qu’il est capable de réaliser des arrêts spectaculaires et qu’il sait écœurer les attaquants adverses, ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il détient toujours le record d’invincibilité à domicile avec 1534 minutes passées sans encaisser de but à Geoffroy-Guichard entre celui de Victor Agali en novembre 2004 et celui de Cédric Lécluse près d’un an plus tard, en septembre 2005. Le portier emblématique de l’ASSE brille aussi par son excentricité, symbolisée par des tenues originales, comme celle de Spider-Man, arborée lors d’une rencontre face à Istres, ou par cette folle montée un soir de novembre 2006, à la Beaujoire. « Ivan Hasek m’a demandé de rester dans les buts. J’ai fait semblant de ne pas l’entendre, de regarder à l’opposé, et, dans ma tête, je me suis dit : t’as pas intérêt à ce que ça tourne mal, sinon t’es mort » , racontait-il à So Foot en septembre 2016. Résultat : le ballon arrive miraculeusement dans les pieds de Janot, qui claque une talonade pour servir Vincent Hognon, buteur pour l’égalisation. « 100% chatte, donc. À l’époque, j’étais dans une bonne période, j’avais la baraka.  » Une vraie belle carrière pour le gardien devenu twittos, qui perd malheureusement 567 places après avoir été victime d’un terrible complot.

#974 - Yeso Amalfi

Yeso Amalfi
Nice (1950-1951), RC Paris (1952-1953 puis 1954-1955), OM (1957-1958)

Il n’est pas toujours nécessaire de passer une décennie dans un club pour en devenir une légende. C’est le cas de Yeso Amalfi, milieu offensif brésilien talentueux et très spécial, qui a contribué à la grande histoire de l’OGC Nice en l’aidant à remporter son premier titre de champion de France, en 1951, en disputant seulement 17 des 38 matchs de championnat, pour un total de six buts. « Le beau Yeso » , comme il était parfois surnommé, n’était pas un joueur comme les autres. Sur le terrain, bien sûr, où il laisse le souvenir d’un phénomène génial, au-dessus du lot techniquement, et chouchou des supporters. Il aurait pourtant pu s’épanouir dans un autre sport, la boxe, si sa mère n’avait pas supplié son fils, champion du Brésil amateur des poids moyens, de raccrocher les gants à la fin des années 1940. Puisqu’il n’était pas seulement doué avec ses poings, Amalfi a tout misé sur le ballon rond, faisant ses gammes en Amérique du Sud, entre São Paulo, Boca Juniors ou Peñarol.

« Un héros moderne et romantique »

Dans un dossier intitulé Yeso Amalfi, une vedette brésilienne à l’OGC Nice publié dans la revue Hommes et migrations, Yvan Gastaud raconte la folle aventure du Brésilien sur la Côte d’Azur, où il débarque au mois d’août 1950 à bord du paquebot Conte Grande Biancamano en rade de Cannes en provenance de Rio. Après quinze jours de traversée, le voilà obligé de passer une série de tests physiques, les dirigeants niçois craignant qu’il ne soit pas à la hauteur dans ce domaine, ce qu’il considère discrètement comme une véritable humiliation. Il est cependant rapidement adopté par le public du stade du Ray, qui découvre un joueur élégant à souhait pendant la préparation, alors que le courant passe mal avec l’entraîneur Elly Rous, qui préfère de se passer du fantasque brésilien lors des premières journées de championnat. « Amalfi est certainement un joueur de classe. Encore faut-il qu’il s’assimile à un football qui va encore beaucoup trop vite pour lui » , balance même Paul Wartel, le coach de Sochaux. La venue d’un nouveau technicien, Numa Andoire, sur le banc des Aiglons apaise les tensions et permet à Amalfi de trouver sa place dans l’équipe azuréenne, aux côtés de Pär Bengtsson et Jean Courteaux. Il signe même un récital lors de la rencontre face à Lille, décisive pour le titre, en marquant un troisième but jugé « sensationnel » par la presse (4-1), provoquant l’ovation « enthousiaste et délirante » du Ray.

À la manière d’un Neymar aujourd’hui, Amalfi est soupçonné de choisir ses matchs. Il faut dire que le Brésilien accorde une immense importance à son image, préférant parfois ne pas se salir dans une pelouse boueuse ou prenant même le soin de se recoiffer en pleine partie en sortant un peigne de son short. Original. Le 27 mai 1951, le grand Yeso demande au Comité de gestion d’être autorisé à ne pas prendre part à Stade français-Nice, le match du titre, considérant que le terrain de Colombes est défavorable à son jeu et ne voulant donc pas porter la responsabilité d’une mauvaise prestation de l’équipe. Le milieu vit donc le sacre du Gym dans les bureaux de Nice-Matin et voit la foule ivre de joie envahir la ville pour partir à sa recherche pendant les festivités. Il sera l’un des joueurs les plus célébrés par Nice, où il s’est fait une réputation d’habitué des boîtes de nuit. « Je suis Yeso Amalfi, si on ne me sert pas, je ne jouerai pas dimanche » , balance-t-il même à un maître d’hôtel refusant de lui servir du champagne un soir. Un bon vivant, un vrai, fumant des cigarettes coupées en deux pour limiter la consommation – mais en s’arrêtant deux jours avant les matchs -, et ne disant jamais non à un bon steak saignant. Ce n’est pas un hasard si Paris-Match lui consacre un article en 1951, dans lequel il est présenté comme un « héros moderne et romantique. À Nice, il est à la fois le dieu, la vedette, le prophète, l’âme, le clown et le tragédien. »

#973 - Youssef El-Arabi

Youssef El-Arabi
Caen (2008-2009 puis 2010-2011)

Personne n’a oublié la fine gâchette du SM Caen. Non, il ne s’agit pas de Lilian Compan ou de Sébastien Mazure, mais bien de Youssef El-Arabi. Une belle histoire pour celui né dans la ville aux cent clochers. Après avoir fait quelques apparitions dans l’élite lors de l’exercice 2008-2009, il marque les esprits deux ans plus tard après avoir contribué à la remontée des Normands en Ligue 1. Dès la J1, il inscrit son premier but chez les grands pour offrir un succès de prestige au promu caennais contre l’OM, au Vélodrome. Le début d’une belle aventure, El-Arabi collectionnant les pions cette saison-là, au point de la boucler en position de troisième meilleur artilleur du championnat, avec 17 buts, à égalité avec Grégory Pujol et Lisandro Lopez, et derrière Kevin Gameiro et Moussa Sow. Seulement, il donne un autre tournant à sa carrière en choisissant de rejoindre Al-Hilal, en Arabie saoudite, à 24 ans dès l’été suivant. Aujourd’hui, il fait le bonheur de l’Olympiakos. « J’aimerais bien terminer ma carrière à D’Ornano, ce serait magnifique  » , avouait-il à So Foot l’année dernière. Et si son histoire avec la Ligue 1 n’était pas encore terminée ?

La réaction de Youssef El-Arabi : « Merci, c’est parfait. Tu peux juste préciser que je suis originaire d’Hérouville-Saint-Clair, en banlieue de Caen ? Merci ! »

#972 - Xercès Louis

Xercès Louis
RC Lens (1949-1957), Girondins de Bordeaux (1959-1960)

Porter les prénoms de deux dynasties royales augure beaucoup de belles choses. Et pour Xercès Louis, c’est du côté de Lens que le soleil s’est levé. Joueur incontournable des Sang et Or de 1949 à 1957 (259 rencontres), le milieu de terrain martiniquais (premier antillais à être sélectionné en équipe de France, en 1954) est aujourd’hui honoré d’une tribune à son nom au stade Félix-Bollaert (oui, oui, c’est bien la tribune Tony Marek-Xercès Louis) . Le cœur d’une carrière dans le Nord, achevée plus au sud, aux Girondins de Bordeaux, avec qui il disputera une ultime saison dans l’élite. La Métropole et les Antilles dans un seul homme.

#971 - Amara Diané

Amara Diané
Strasbourg (2005-2006), PSG (2006-2008)

Où serait le PSG actuellement s’il était descendu en Ligue 2 à l’issue de la saison 2007-2008 ? Serait-il encore en train de galérer à remonter dans l’élite ? Aurait-il sombré en National 2 ? Serait-il revenu dès la saison suivante comme si de rien n’était ? Les Qataris auraient-ils investi dans le club à l’été 2011 ? Paul Le Guen serait-il encore l’entraîneur ? Guillaume Hoarau serait-il le meilleur buteur de l’histoire du club ? Autant de questions qui ne trouveront jamais de réponses, Amara Diané ayant eu la bonne idée (enfin, cela dépend pour qui) de claquer un doublé à Sochaux lors de la dernière journée, évitant ainsi la relégation au club de la capitale. Une chose est sûre, le visage du PSG et du foot français aurait été totalement différent sans ces deux buts.

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