- Premier League
- J8
- Liverpool-Manchester United (1-2)
Liverpool, à la faveur de l’automne
Battu pour la troisième fois d’affilée en Premier League, Liverpool fait du surplace. Dominé par Manchester United à Anfield ce dimanche (1-2) à cause d’un criant manque de réussite, le champion d’Angleterre est méconnaissable, à l’image de Mohamed Salah. Est-ce l’heure de s’inquiéter pour les Reds ?
Avant le « derby » perdu face à Manchester United ce dimanche faisant suite aux revers face à Crystal Palace, Galatasaray et Chelsea, il fallait remonter à novembre 2014 et à l’ère Brendan Rodgers pour voir Liverpool aligner quatre défaites consécutives toutes compétitions confondues. Aujourd’hui, l’équipe est pourtant bien mieux armée, et surtout championne en titre. Si rien n’est dramatique sur le papier – les Reds ne sont qu’à quatre points du leader Arsenal –, est-il temps de douter de cette formation d’Arne Slot, qui piétine depuis quelques semaines ?
Auteur du mercato estival le plus coûteux de son histoire – près d’un demi-milliard d’euros dépensé – après plusieurs années de retenue, le Liverpool FC a changé une bonne partie de son onze, pourtant sacré en mai dernier. Avec les départs de joueurs emblématiques comme Trent Alexander-Arnold ou Luis Díaz et la mise au ban(c) d’Andrew Robertson, une partie de l’héritage laissé par Jürgen Klopp a été chamboulée et les nombreuses recrues telles qu’Alexander Isak, Florian Wirtz, Hugo Ekitiké ou Milos Kerkez doivent encore trouver leurs marques. Comme un trompe-l’œil, le début de saison avait pourtant été assez convaincant, même si plusieurs victoires ont été arrachées dans le money time (Newcastle, Arsenal, Burnley, Atlético, Southampton).
Dead ’Pool
Arrivé en provenance de Leverkusen, Wirtz peine à être influent dans le jeu du LFC (une passe décisive en dix matchs toutes compétitions confondues) et son entraîneur a encore dû sortir le bouclier après le revers face aux Red Devils : « Quand on est recruté pour une telle somme, les gens se focalisent surtout sur les buts et les passes décisives, mais je peux vous dire qu’il pourrait déjà en être à six ou sept passes décisives, a assuré le technicien néerlandais. Il a été un peu malchanceux avec la finition de ses coéquipiers quand il leur a créé des occasions. Mais d’une manière générale, pour un joueur de 22 ans, c’est tout à fait normal de devoir s’adapter en allant dans un autre pays, sans même parler de la Premier League. »
L’autre déception en ce début de saison s’appelle Mohamed Salah. L’Égyptien est aujourd’hui bien loin de ses performances habituelles (3 buts et 3 passes décisives en 11 matchs) et c’est tout le collectif qui en pâtit. Derrière, la paire de centraux Virgil van Dijk – Ibrahima Konaté se montre moins hermétique et complémentaire que par le passé, et les Reds ont déjà encaissé 16 pions en 12 sorties.

Pas encore l’heure de paniquer
Pour autant, d’un point de vue comptable, les Reds ne sont pas encore largués. En conf de presse, VVD a d’ailleurs joué la carte de l’apaisement, dans un discours convenu : « Nous devons rester humbles, persévérer et garder confiance autant que possible. Dans les moments difficiles, il est important de rester solidaires. La saison est longue », a lâché le capitaine.
De son côté, Arne Slot a encore toutes les cartes pour faire basculer cette mauvaise spirale, et si l’empilement de joueurs peut parasiter le bon fonctionnement du collectif – à l’image du temps de jeu de Hugo Ekitiké, souvent intéressant quand il est sur le pré –, Liverpool dispose enfin d’un banc compétitif, ce qui avait manqué sur les saisons précédentes. L’autre donnée importante est cette force collective qui était la signature de l’équipe ces dernières années et se fait petite depuis le mois d’août. Si cette composante est de retour et que l’intégration des recrues fonctionne, nul doute que le rouleau compresseur rouge se remettra en marche et que cette petite crise automnale sera vite oubliée.
Arne Slot désamorce la situation avec Mohamed SalahPar Thomas Morlec



























