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Les remèdes pour sauver Liverpool et Arne Slot de la faillite
On annonçait les Scousers déjà à l’agonie, humiliés 3-0 par Nottingham Forest, giflés 4-1 par le PSV, neuf défaites lors des douze derniers matchs, la plus mauvaise série depuis 70 ans. Slot serait sur un siège éjectable. Mais peut-être que ce n’est pas la fin : voici le manuel de redressement des Reds.
1. Un champion ne s’efface pas en deux mois
La saison 2024-2025 l’a rappelé : sous Arne Slot, Liverpool a décroché un nouveau titre de Premier League. Dans la continuité, les hommes de Slot ont gagné (non sans difficulté) les cinq premiers matchs de leur saison. Le signe que ce groupe sait encore comment gagner. Ces joueurs ont côtoyé le sommet, ils ont senti le goût de la victoire, la pression, l’urgence. Ces strates ne se détruisent pas en deux mois de mauvais résultats. Même quand chaque statistique hurle le contraire, le maillot rouge ne change pas d’ADN si vite.
2. Ne surtout pas céder à la panique et virer Arne Slot
Changer d’entraîneur maintenant ? Ce serait le signe d’une panique collective, un réflexe de club nerveux. Mais Liverpool n’est pas un club d’hystériques, comme l’a rappelé Jamie Carragher. Slot a été titré, il a imposé un style, un esprit, et a mérité le droit à l’erreur. Le limoger maintenant reviendrait à saborder le projet à 500 millions avant qu’il ait vraiment eu le temps de (re)naître. Entrer dans ce cycle, c’est accepter que neuf défaites pèsent plus lourd qu’un titre, c’est croire que le problème vient du coach alors que c’est l’équipe qui délire. Pour un projet construit sur la durée, la stabilité vaut souvent plus que l’agitation.
3. Confier les clés du camion à Dominik Szoboszlai
Parmi l’effectif en perdition, un nom surnage : Dominik Szoboszlai. Il court, frappe, tente, essuie les soubresauts collectifs, et n’a surtout pas encore coulé. Dans ce chaos, pourquoi ne pas miser sur la seule valeur sûre ? Pourquoi ne pas le mettre en pointe, lui donner le brassard, et lui offrir un rôle d’entraîneur adjoint joueur ? Ce n’est pas une idée tirée au hasard : en 1985-1986, c’est exactement ce que fit Kenny Dalglish, joueur entraîneur, et Liverpool fit le doublé championnat FA Cup. Si ça a fonctionné une fois dans un contexte chaotique, pourquoi refuser d’essayer à nouveau ? Après un coup franc magnifique face à Arsenal et une perf XXL face au Real Madrid, la question est vite répondue comme disait l’autre.
Dominik Szoboszlai's free-kick vs Arsenal. 😳🚀 pic.twitter.com/oZxMmKxh90
— EuroFoot (@eurofootcom) August 31, 2025
4. Offrir des sessions de mentorat à trois joueurs en chute libre
Quand le mental lâche, on parle souvent de tactique, de schéma, de pressing. Et si la vraie panne venait de la tête ? Si le remède n’était pas tactique, mais psychologique ? Virgil van Dijk embarqué une semaine avec un type comme Jaap Stam, l’ancien roc, l’homme qui préfère le ménisque au ballon, qui imposait la peur par le regard et le crâne luisant. Apprendre la rudesse, ça devient crucial pour le vice-Ballon d’or 2019. Ibrahima Konaté confié à Laurent Blanc. Avec toutes les propositions pour remettre le service militaire à la mode, quoi de mieux qu’un stage avec le président en personne ? Mohamed Salah envoyé en cursus express chez l’érudit du Caire : Mohamed Aboutrika. Pour réapprendre l’instinct, la gueule du but et le sens du dribble, rien de plus instructif qu’un triple vainqueur de la CAN.
5. Remettre Federico Chiesa dans l’équation
Quand la légende égyptienne paraît figée, c’est peut-être le moment de tester l’inattendu. Si l’aile droite ne carbure plus avec Mohamed Salah, pourquoi ne pas la donner à un joueur au profil différent, imprévisible, impulsif, italien quoi. Le genre qui dribble, déséquilibre, provoque. Longtemps mis au placard, c’est dans les fins de mois les plus difficiles que l’on sort les paquets de pâtes. En plus, il ne va pas jouer la Coupe du monde, il doit avoir des fourmis dans les jambes, après avoir commencé la saison avec deux buts et trois passes dé.
I can’t believe this Chiesa goal was 3 months ago… I thought we were winning it all 😔pic.twitter.com/xF8waT54jB
— Slotoholic (@Slotoholic) November 12, 2025
6. Mettre Paul McCartney en 9
Take a bad season and make it better. Dans ce bordel, il faut frapper fort. Mettre un symbole, un enfant de Liverpool, un poids, un ego capable de rappeler ce qu’est Liverpool. Paul McCartney en pointe n’est pas si absurde, s’il a réussi à supporter la voix de Yoko Ono, il peut supporter le rythme de la Premier League. Plus habitué à la place du n°1 des charts, tu crèves. Avoir Polo dans tes rangs, c’est s’assurer de squatter la première place très, très longtemps. Et on ne sait jamais, peut-être qu’avec l’hystérie qu’il provoquera, Mohamed Salah arrivera à aligner quelques tirs.
7. La septième raison est le numéro 7, Florian Wirtz
Alors oui, ça a l’air d’être mort dans le film pour l’agent 007. Mais il ne faut pas oublier une chose, l’Allemand est le meilleur créateur d’occasions en Europe actuellement. La réalité statistique de Wirtz est sûrement semblable à un trompe-l’œil de Cédric Grolet, trop chère pour rien selon certains, mais il ne faut surtout pas oublier lorsqu’il était le maître à jouer d’un Leverkusen destructeur et invincible. Rien que la saison passée, il était le facteur X d’un Bayer trop faiblard face aux gros de Bundesliga, alors pourquoi pas retrouver son seele eines champions ?
8. Compter sur l’un des publics les plus fervents d’Europe
Alors, ils sont éteints en ce moment, les Kopites, mais ça se comprend ! Il n’y a vraiment rien à gratter sur le vert, mais dans le rouge du cœur, les supporters des Reds sont connus pour avoir une flamme capable de rendre le meilleur joueur du monde incapable de réaliser quoi que ce soit. Les joueurs sont dépités mentalement, et un peu plus qu’une reprise de Gerry and the Pacemakers au début du match ne leur ferait pas de mal.
9. Isak redeviendra le meilleur attaquant du championnat parce qu’il n’a pas le choix
150 millions. Cent, cinquante, millions. À ce stade, obligé d’en claquer une trentaine en six matchs pour ne pas faire regretter à la direction d’avoir claqué 72 % d’un Mbappé. Après avoir boudé pendant un mois pour quitter le nouveau château, le manque de préparation était devenu l’excuse ultime pour camoufler la présence fantomatique d’Isak dans la surface. Aussi absent du côté de la Suède, l’avant-centre le plus cher de l’histoire de Liverpool doit au moins demander à Graham Potter s’il connaît un sort qui rend meilleur au foot. Actio Grantatakan ?
10. Le faire pour Diogo Jota
Parce que certaines saisons ne se sauvent pas pour un titre, mais pour réinjecter l’honneur, la fierté, la mémoire. Parce que certains départs laissent des cicatrices invisibles, qu’il faut refuser d’oublier. Jouer pour ceux qui ne sont plus là, pour ce qu’ils représentaient, pour ce qu’ils auraient pu être encore… Il y a encore quelques jours, Andy Robertson pensait à Diogo Jota alors que l’Écosse fêtait sa victoire, nul doute que tout l’effectif pense pareil. L’affect d’une telle tragédie ne peut être confirmé par des chiffres ou autre, mais il est impossible de le négliger. Alors autant tout donner pour rendre la pareille au supersub exceptionnel qu’était Jota. Allez les Reds, rebranchez la manette, et terminez ce FUT champions, aussi désagréable soit-il.
Le message fort d’Ibrahima Konaté aux supporters de LiverpoolPar Mohamed Helti


























