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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (880-871)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

#880 - Ilan

Ilan
Sochaux (2004-2006), Saint-Étienne (2006-2010), Ajaccio (2011-2012), Bastia (2012-2014)

Quand on pense aux spécialistes des retournés acrobatiques qui sont passés par la Ligue 1, les noms de Jean-Pierre Papin et d’Amara Simba arrivent en premier. En revanche, si l’on pense à un but en retourné, beaucoup vont avoir celui d’Ilan en tête. Et c’est logique. Alors à l’AS Saint-Étienne, le Brésilien s’est levé le ballon tout seul avant d’envoyer un retourné majestueux au fond des filets de Mickaël Landreau, permettant ainsi aux Verts de s’imposer au Parc des Princes face au Paris Saint-Germain pour la première fois de leur histoire. Logiquement élu plus beau but de la saison, le bijou d’Ilan n’a pas été la seule réalisation du Brésilien en Ligue 1, où il a planté 22 pions en 54 matchs avec Sochaux, avant de baisser de rythme sur sa fin de carrière corse à l’AC Ajaccio et à Bastia, où il a tout de même inscrit un nouveau retourné face à Reims. Une véritable passion.

#879 - Patrick Regnault

Patrick Regnault
Sedan (2000-2003)

Depuis qu’il a raccroché les gants, Patrick Regnault peut donner libre cours à ses différentes passions, du tuning à la chanson, en passant par les tours de magie. Pour autant, l’Ardennais pur souche n’a certainement pas balancé aux oubliettes sa carrière passée en très grande partie dans son club de cœur, Sedan. Le portier d’1,80 mètre y réalise notamment une saison 2001-2002 bluffante, à l’issue de laquelle il est élu meilleur gardien de l’élite par les journalistes de France Football. Et même si les Sangliers retombent en Ligue 2 un an plus tard, son fidèle dernier rempart ne l’abandonne pas. « Quand tu es gardien, tu te fais insulter en permanence, c’est excitant, se souvient-il en 2019, dans un entretien fleuve pour So Foot. À Bastia, on me chambrait parce que j’avais un maillot rose. « Oh Regnault, ton maillot, tu l’as eu au Bois de Boulogne ou quoi… » Moi, ça me faisait marrer. J’aimais cette chaleur, celle du Vélodrome un jour de retour de Tapie par exemple. Ce jour-là, le stade chantait : « Qui ne saut pas est Patrick RE-GNAULT ! » Je regarde mon banc, mes coéquipiers sautaient aussi, c’était incroyable. »

La réaction de Patrick Regnault : « Je suis vraiment ravi d’être dans ce Top ! Cela veut dire que j’ai un peu marqué le football français. C’est une marque de reconnaissance de la part de gens qui côtoient le monde professionnel. Pour ma part, j’ai toujours voulu être pro pour prendre du plaisir et en donner, rien d’autre. Je tiens à vous remercier, à So Foot, car vous nous permettez de ne pas être oubliés et de revivre des moments intenses de nos vies, rangés dans nos mémoires… »

#878 - Enzo Francescoli

Enzo Francescoli
Matra Racing (1986-1989), OM (1989-1990)

Intouchable à River Plate, Enzo Francescoli traverse l’Atlantique en 1986. El Principe ne tarde pas à mettre des paillettes dans les yeux de tout le monde à l’entraînement. « Avec ce joueur, tout paraît simple. Il a quelque chose de plus qui fait la très grande classe. Je dirais qu’il ressemble à Johann Cruyff au niveau de l’envergure. Mais son jeu est différent. Vu qu’il sait absolument tout faire, je le comparerais plutôt à un Di Stefano » , loue le directeur sportif parisien René Hauss. La machine met un peu plus de temps à se chauffer le week-end, mais Francescoli achève son premier exercice avec le joli total de 14 buts. Malgré son désir de voir autre chose et son amertume de jouer devant des tribunes plus que clairsemées, il restera deux ans de plus dans la capitale.

Avant de filer à Marseille, pour remplacer Klaus Allofs. « Le joueur idéal pour alimenter Jean-Pierre (Papin), selon le coach Gérard Gili. Enzo était un poète du jeu, un altruiste, et s’il avait été plus égoïste, il aurait inscrit beaucoup plus de buts. » Cette saison 1989-1990 voit l’OM titré. Papin régale et Francescoli tire suffisamment son épingle du jeu pour finir deuxième meilleur buteur olympien en Ligue 1 avec onze réalisations, en dépit de la concurrence de Chris Waddle. Un an sur la Canebière seulement, mais assez marquant pour qu’un certain Zinédine Zidane donne son prénom à son fils.

#877 - Ibrahima Bakayoko

Ibrahima Bakayoko
Montpellier (1995-1998), Marseille (1999-2003), Istres (2004-2005)

S’il fallait résumer la carrière de Ibrahima Bakayoko en un match, ce serait à coup sûr celui au Roudourou du 2 août 2003. Entré en jeu à 20 minutes du terme de la rencontre, l’attaquant ivoirien envoie le ballon au-dessus du but vide alors qu’il est à moins d’un mètre des cages. Pas de quoi plomber le moral d’Ibrahima Bakayoko, qui inscrit un but dans un angle fermé quelques minutes plus tard pour offrir la victoire à l’OM, son dernier but avec le club marseillais. Car oui, Bakayoko ce sont des ratés immanquables – les fameuses Bakayokades -, mais aussi des pions importants comme son triplé en moins de 15 minutes pour permettre à Montpellier de s’imposer pour la première fois à Lille, mais aussi son but à Sedan en 2000 lors de la dernière journée et son doublé contre Bastia un an plus tard lors de l’avant-dernière journée qui auront permis à l’OM de se maintenir dans l’élite. De quoi expliquer que malgré des coups francs envoyés au-dessus du stade ou des ratés improbables, Ibrahima Bakayoko reste un des chouchous de la Mosson et un joueur apprécié par les supporters de l’OM.

#876 - Zvonko Ivezić

Zvonko Ivezić
Sochaux (1976-1982)

Au printemps 1981, Zvonko Izević et le FC Sochaux-Montbéliard marquaient l’histoire de toute une région en atteignant la demi-finale de la Coupe de l’UEFA, perdue face à l’AZ Alkmaar. La meilleure performance jaune et bleue en Europe, consacrant également les services rendus par le milieu offensif yougoslave. Recommandé à Paul Barret par le sélectionneur national Ante Mladinić, Izević débarque ainsi dans l’Est en 1976, où il disputera 193 rencontres de D1, pour 53 buts inscrits. Un attaquant de soutien, peu porté sur l’absolue recherche de statistiques, mais artisan majeur de la belle période sportive des Lionceaux dans les 80’s. Le jeu épuré d’un homme simple.

#875 - Sammy Traoré

Sammy Traoré
Nice (2002-2006), PSG (2006-2007 puis 2008-2011), Auxerre (2007-2008)

Tous les supporters parisiens n’ont pas oublié le doublé d’Amara Diané lors de la dernière journée de saison 2007-2008 pour offrir le maintien au PSG. Mais tous ont aussi en mémoire la performance de Sammy Traoré trois journées plus tôt. Alors prêté par Paris à Auxerre, l’international malien est passé totalement à côté de son match, pour le plus grand bonheur de Pauleta, Diané et des Parisiens, heureux de gratter trois points précieux. Mais cela ne suffit pas à expliquer pourquoi Sammyradona – surnommé ainsi après une percée maradonesque contre Lille – a toujours été l’un des chouchous du Parc des Princes en raison de son sourire contagieux et de ses performances lorsque le club a eu besoin de lui. Et cela ne fait pas oublier non plus ses débuts en Ligue 1 à Nice, où il a enchaîné les bonnes prestations, faisant de lui un des meilleurs défenseurs centraux du championnat à ce moment-là.

#874 - Youssouf Hadji

Youssouf Hadji
Nancy (1998-2000 puis 2007-2011 et 2016-2017), Bastia (2003-2005), Rennes (2005-2007 puis 2011-2012)

Deux Hadji auraient pu se retrouver dans ce Top 1000. Mais Mustapha n’a jamais eu la chance de briller dans l’élite, ses années à l’AS Nancy Lorraine s’étant toutes passées en Ligue 2. Reste alors son frère Youssouf. Chardon de l’année en 2009 et 2015, le Marocain a laissé une trace indélébile dans l’histoire nancéienne, lui qui est le deuxième meilleur buteur de l’ASNL. Il a hissé le club jusqu’à la quatrième place du championnat en 2008, marquant presque autant qu’il changeait de coupe. « C’est vrai que j’ai fait pas mal de choses, admettait-il en 2015. La pire, allez, les cheveux longs. Quand je revois les photos, je me dis : « Mais qu’est-ce qu’il m’est arrivé ? » On ne va plus jamais m’y reprendre ! Mais quand on est jeune, parfois on fait des dingueries. » Sur le terrain aussi, puisqu’il a claqué 61 buts en Ligue 1 entre Nancy, Rennes et Bastia.

#873 - Jean-François Larios

Jean-François Larios
Saint-Étienne (1974-1977 puis 1978-1983), SEC Bastia (1977-1978), Strasbourg (1985-1988)

Dans chaque histoire, un bon héros se doit d’avoir un ennemi digne de ce nom. Pour Michel Platini, c’est Jean-François Larios qui a brillamment occupé ce rôle. Coéquipier – ou concurrent – de Platoche en équipe de France mais aussi chez les Verts, le talentueux milieu de terrain (trois titres de champion avec notamment une saison à treize buts en 1981-1982) ira même jusqu’à marcher sur les plates-bandes du grand Michel sur le plan sentimental, se rapprochant de Christèle Platini, femme de. Une liaison qui l’obligera d’ailleurs à dire adieu aux Bleus, la situation devenant intenable, et qui aura peut-être incité le futur Ballon d’or à quitter la France, en 1982. « C’est l’histoire d’Adam et Eve, la faute originelle, racontera Larios dans son autobiographie, ironiquement intitulée J’ai joué avec le feu. Mais c’était un coup de foudre, une véritable histoire d’amour. On pensait qu’on était bien cachés mais cela s’est ébruité malheureusement… Avec lui (Platini), on ne s’adressait plus la parole. Pas même un bonjour. Mais on continuait à jouer ensemble. Quand on a un contrat, on ferme sa gueule. […] Cela aurait été différent si cela avait été un joueur lambda. Il y a des choses comme celles-là qui se sont passées dans d’autres clubs et ce n’est pas sorti. Une femme qui part avec le meilleur ami de son mari, cela arrive parfois dans la vie. Finalement, elle m’a dit au revoir au téléphone, elle a choisi de ne pas rester avec moi. J’ai dû l’accepter. [Avec Platini], nous nous sommes revus une seule fois en 2001 sur une plage de l’île Maurice. Je faisais un footing et lui sortait de l’eau. Il s’est juste pris la tête entre les mains en me voyant mais on n’a pas eu un mot. » À côté de ça, les déclarations de celui qui fut ensuite agent de joueurs au sujet de son dopage durant sa carrière – à Bastia mais surtout Sainté – passeraient presque inaperçues.

#872 - Aleksandr Mostovoï

Aleksandr Mostovoï
Caen (1993-1994), Strasbourg (1994-1996)

Un Tsar en Alsace. Après un prêt très concluant à Caen, qu’il aide à arracher son maintien en D1, Aleksandr Mostovoï est acheté au Benfica par Strasbourg. Le talentueux milieu offensif s’impose rapidement comme titulaire dans le onze strasbourgeois, où ses qualités techniques, sa vision du jeu et sa précision sur coups de pied arrêtés font des étincelles. Sur le terrain, l’ancien du Spartak enchante tout son monde, même s’il finit par avouer à sa direction que loin des caméras, des mafieux russes essaient de le racketter. « Cette histoire n’a pas été prise à la légère, raconte-t-il à L’Équipe. Lors du déplacement à Paris pour la finale de la Coupe de France qui a suivi, le président m’a assigné un garde du corps tout au long de notre présence dans la capitale. Il ne m’a pas lâché d’une semelle, de l’hôtel au stade, pour ne pas que je sois dérangé. » Il valait mieux ne pas prendre de risques, en effet.

#871 - Jean-Pierre Tempet

Jean-Pierre Tempet
Lens (1973-1978 puis 1983-1984), Laval (1978-1983)

C’était pourtant mal parti. Pour son tout premier match en D1, disputé en fin de saison à Nîmes, Jean-Pierre Tempet est victime d’une grave blessure à un genou. S’ensuivent deux longues années blanches ou presque, que le jeune gardien occupe en travaillant au service comptabilité de la mairie de Lens. Son retour dans le but des Sang et Or a beau être accompagné de jolies promesses, c’est plus à l’ouest, à Laval, que le portier moustachu écrit la plus grande page de sa carrière. Les Tangos jouent les trouble-fêtes en D1, terminant à la cinquième place en 1982 et en 1983. Les performances de l’ex-Lensois sont telles que Michel Hidalgo lui ouvre les portes de l’équipe de France. Bilan : cinq sélections, aucune défaite. Mais Joël Bats revient aux affaires, et le natif d’Humbercourt n’est pas retenu pour l’Euro 84. « Cela aurait été une belle aventure, concède-t-il. Mais j’ai quand même été professionnel pendant seize ans. Et beaucoup de personnes auraient sans doute aimé être à ma place. » Avis de Tempet.

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

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