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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (950-941)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

#950 - Daniel Cousin

Daniel Cousin
Le Mans (2003-2004), RC Lens (2004-2007)

On mesure souvent l’importance d’un joueur après son départ. Et le RC Lens a rapidement compris que Daniel Cousin était finalement indispensable à son bon fonctionnement. Arrivé dans le Nord en 2004, après un exercice à 11 buts au Mans, le géant gabonais a pondu trois saisons pleines à l’issue desquelles les Sang et Or ont toujours été qualifiés pour une Coupe d’Europe, terminant même quatrièmes en 2006. Sauf que quelques mois après avoir claqué un joli doublé au Parc des Princes, dont une frappe enroulée Pauletesque, Daniel Cousin s’envole aux Rangers à l’été 2007. Orphelin de son attaquant, le RC Lens termine la saison à la 18e place et retourne en Ligue 2 pour la première fois depuis 1991. Le début d’une grosse décennie de galères pour les Lensois. De là à dire que tout se serait mieux passé avec Daniel Cousin en attaque, il n’y a qu’un pas que nous franchissons sans sourciller.

#949 - Maurice Gransart

Maurice Gransart
OM (1948-1959)

Son papa était rugbyman, sa maman était basketteuse, Maurice Gransart a lui choisi d’emprunter la voie du football pour devenir l’homme d’un club : l’Olympique de Marseille. Le défenseur n’a joué nulle part ailleurs que dans son club de cœur, passant plus d’une décennie à écumer les pelouses de première division sous le maillot bleu et blanc. Très athlétique, mais également très rapide, Gransart était une arme redoutable sur contre-attaque. Il était aussi difficile à passer, ce qui lui a permis d’être élu meilleur arrière droit du championnat par France Football lors de la saison 1955-1956. Une belle distinction, mais pas de titre majeur pour celui qui avait refusé de rejoindre le Racing Club de Paris en 1954 parce qu’il était trop amoureux de sa ville natale. Une passion transmise de père en fils : Roland, son descendant, ayant contribué au sauvetage de l’OM au début des années 1980 en prenant la tête de la fameuse équipe des minots – avec Jean Robin – en obtenant la remontée dès 1984. Maurice, lui, a continué de suivre les péripéties de son équipe préférée jusqu’à son décès le 27 avril 2013… à Marseille.

#948 - Bacary Sagna

Bacary Sagna
Auxerre (2004-2007)

Au milieu des années 2000, deux éléments permettent de très vite identifier l’AJA : le maillot blanc barré du sponsor Playstation et les mèches blondes de Bacary Sagna. Entré dans le onze auxerrois sur la pointe des pieds, pour pallier la grave blessure de Johan Radet, l’infatigable latéral droit n’en sortira plus pendant trois saisons, que ce soit sous les ordres de Guy Roux, Jacques Santini ou Jean Fernandez. Ce pur produit de la formation icaunaise soulève la Coupe de France en 2005, participe aux 38 rencontres de championnat en 2006-2007, avant de filer à Londres et d’enfiler régulièrement la tunique bleue. Où il continue de faire le boulot, en toute discrétion.

#947 - Demetrius Ferreira

Demetrius Ferreira
Nancy (1998-2000), Bastia (2000-2004), Marseille (2004-2006), Troyes (2006-2007)

Quand il atterrit à Nancy, en 1998, Demetrius Ferreira ne parle pas un mot de français. Il se plie aux rudes séances d’entraînement imposées par László Bölöni et se lie d’amitié avec Pablo Correa, le plus Lorrain des Sud-Américains. Le Brésilien démontre bien vite qu’il est une valeur sûre au poste de latéral, multipliant les allers-retours dans son couloir droit. Mais il reste un aspect de son nouvel environnement auquel il ne s’habitue pas : le froid. « Heureusement que j’étais arrivé en été à Nancy, souffle le Paulista dans un une interview accordée à So Foot. Ça caillait, l’hiver. Il y a des jours, je sortais des vestiaires, on avait l’impression que j’allais faire de la moto tellement j’avais de couches de vêtements. J’avais du mal à marcher ! Il ne me manquait que le casque. Pour moi qui arrivais du Brésil, c’était insupportable. » De quoi mieux comprendre ses passages futurs à Bastia et à Marseille, où il se permet même une courte apparition à l’écran dans le fameux feuilleton Plus belle la vie. Saison 1, épisode 23, si jamais ça vous intéresse.

#946 - Bruno Rodzik

Bruno Rodzik
Reims (1957-1964), Nice (1964-1968)

La grande équipe du Stade de Reims des décennies 1950 et 1960 se targuait d’un élément auquel ne pouvaient prétendre ses concurrentes. Celui de disposer d’un effectif complet. Dès lors, si les postes de « première nécessité » (gardien, défenseur central et attaquant) étaient bien pourvus, les Rémois se payaient le luxe de développer des secteurs encore peu fournis à l’époque. C’est ainsi dans un rôle de latéral gauche que Bronislaw Rodzik (francisé en Bruno) a forgé sa carrière. Le Franco-Polonais, que l’on disait impossible à dribbler, occupait en effet sa position à la quasi-perfection, se chargeant de verrouiller son couloir et d’alimenter, au mieux, ses milieux de terrain. Triple champion de France (1958, 1960 et 1962) et finaliste de la C1 en 1959 avec les Champenois, Rodzik a su s’installer dans les mémoires comme un élément de l’ombre, solide et fiable. Quittant Reims après 197 rencontres dans l’élite, en 1964, l’arrière achève son parcours au soleil, à l’OGC Nice, oscillant sereinement entre première, deuxième division et coupe d’Europe. Du classique, comme cette 954e place.

#945 - Lamine Diatta

Lamine Diatta
Toulouse (1998-1999), Rennes (1999-2004), Lyon (2004-2006), Saint-Étienne (2006-2007)

Lamine Diatta n’a pas vécu un début de carrière tranquille dans l’Hexagone. Arrivé en France, en Gironde, un an après sa naissance à Dakar, le défenseur a dû attendre la résiliation du contrat de Ruben Dario Rossi pour faire ses débuts en D1 avec le TFC le 18 octobre 1998, à l’âge de 23 ans. Il n’a pas tardé à se forger une belle réputation dans le championnat en régnant dans les airs et en se montrant solide défensivement. Moins d’un an après avoir été lancé dans le grand bain, il est recruté par l’OM, qui débourse 26 millions de francs pour s’attacher les services du bonhomme. Seulement, après avoir signé un contrat de cinq ans le 24 juin, Diatta s’en va déjà… le 10 juillet ! À peine quinze jours passés dans la cité phocéenne et zéro match au compteur. Il passe du Sud au Nord en rejoignant la Bretagne et le Stade rennais, qui contente Marseille en alignant exactement la même somme. La raison de ce changement de plan ? Le départ de Laurent Blanc pour l’Inter et la volonté de Rolland Courbis de changer de schéma. Drôle d’histoire, qui n’empêche pas le grand Lamine de se faire un nom sur les bords de la Vilaine, où il s’impose rapidement comme une valeur sûre dans l’équipe de Paul Le Guen. Sous le charme, ce dernier profite de sa fin de contrat en 2004 à Rennes pour le rapatrier à Lyon, où il remporte deux titres de champion sans vraiment briller (46 apparitions et peu de souvenirs). Un ultime passage sans trop de saveur à Saint-Étienne le convaincra de quitter la France pour aller voir ailleurs (Besiktas, Newcastle ou encore Hamilton).

#944 - Jairzinho/Paulo César

Jairzinho/Paulo César
Olympique de Marseille (1974-1975)

Il est impossible de dissocier Paulo César et Jairzinho. Du moins pour leur carrière en France et leur coupe afro à la Jackson 5. Après avoir joué ensemble à Botafogo et remporté la Coupe du monde 1970, les deux hommes se retrouvent à l’Olympique de Marseille. Pendant un an, Caju et Furação font danser la samba à tous les défenseurs adverses, enchaînent les tremblements de filet (24 buts à eux deux en championnat) et enflamment le Vélodrome. Une belle histoire d’amour qui s’achève après une petite saison, terminée à la deuxième place du championnat de France. La faute à une suspension de deux ans de Jairzinho, accusé d’avoir agressé un arbitre de touche lors d’un quart de finale de Coupe de France face au PSG. Incapable de continuer à l’OM sans son compatriote, celui qui enchaînait les allers-retours Marseille-Rio et qui connaissait toutes les boîtes de nuit de la cité phocéenne quitte aussi la Canebière. Pour autant, personne à Marseille n’a oublié ce duo d’artistes.

#943 - Fernando Morientes

Fernando Morientes
Monaco (2003-2004), OM (2009-2010)

Barré par Ronaldo au Real Madrid, Fernando Morientes quitte son Espagne natale pour la première fois en 2003, direction l’AS Monaco. Bingo. L’attaquant commence par passer entre les mains du préparateur physique du club Antonio Pintus. « Je l’aime énormément, mais c’est aussi un salaud, souriait-il au micro de la Cadena COPE. Mon poids de forme était de 83 kilos, mais à Monaco, Pintus m’a fait descendre à 79 kilos en seulement trois semaines. » Affuté, le protégé de Didier Deschamps régale en Ligue des champions, sans oublier de distribuer des petits pains aux clubs de Ligue 1. Ce qui arrivera beaucoup moins lors de son deuxième passage dans l’Hexagone, à Marseille.

#942 - Guillermo Ochoa

Guillermo Ochoa
AC Ajaccio (2011-2014)

C’est probablement la plus grande performance d’un gardien de but en Ligue 1 sur la dernière décennie. En déplacement au Parc des Princes, l’AC Ajaccio se fait malmener par le Paris Saint-Germain. Heureusement pour le club corse, Benoît Pedretti a la bonne idée de marquer sur la seule frappe de la rencontre de l’ACA. Mais surtout, Guillermo Ochoa est en feu. Au grand dam de Cavani – qui finira toutefois par égaliser en fin de match – Zlatan et des autres parisiens qui auront frappé 39 fois au but, dont 17 frappes cadrées. Un échantillon de l’année 2013 du portier mexicain qui finira avec 146 parades, plus que tous les autres gardiens des 5 grands championnats européens sur la même période. Comme quoi, ça aide d’avoir des défenseurs en bois devant soi.

#941 - Gabriel Lalloué

Gabriel Lalloué
Fives (1932-1934), Sochaux (1934-1938)

L’art de la polyvalence. Voilà ce qu’incarne Gabriel Lalloué dans le football français des années 1930. En amont d’un match entre le Red Star et Rennes, le 21 avril 1931, L’Ouest-Éclair décrit ainsi le Francilien comme étant un « joueur brillant, excellent manieur de balle. Joue aussi bien l’attaque que la défense. » Des qualités démontrées au SC Fives puis à Sochaux, club avec lequel le natif de Paris décroche le titre de champion de France en 1935 et en 1938.

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

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