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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (660-651)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

860
Younès Belhanda
859
Cédric Hengbart
858
Bruno & Pascal Zaremba
857
Joël Henry
856
Jean-Alain Boumsong
855
Fred
854
Erwin Kostedde
853
Bernard Mendy
852
Brandão
851
Jacques Laposte
850
Téji Savanier
849
Patrick Delamontagne
848
Wahbi Khazri
847
Nordine Kourichi
846
Mevlüt Erding
845
Bruno Carotti
844
Fernando Cavenaghi
843
Alain Fiard
842
William Ayache
841
Javier Pastore
840
Alexei Smertin
839
Rémy Vercoutre
838
Pascal Despeyroux
837
Roger Mendy
836
Francis Méano
835
Philippe Redon
834
Yohan Demont
833
Luiz Gustavo
832
Curt Keller
831
Aziz Bouderbala
830
Anthony Lopes
829
Romain Danzé
828
Antoine Bonifaci
827
Benoît Tihy
826
Jérémy Ménez
825
Fodé Mansaré
824
André Ayew
823
Seth Adonkor
822
Nicolas Seube
821
Louis Floch
820
Andreas Köpke
819
Steve Marlet
818
Jürgen Klinsmann
817
François Denis
816
Pantxi Sirieix
815
Renato Civelli
814
Geoffrey Jourdren
813
Cédric Mionnet
812
Jacek Ziober
811
Ireneusz Jeleń
810
Sébastien Puygrenier
809
Thierry Bonalair
808
Taye Taiwo
807
Ludovic Obraniak
806
Cheick Diabaté
805
Danijel Ljuboja
804
Roger Jouve
803
Patrice Carteron
802
Adil Rami
801
Claude Breny
800
Olivier Kapo
799
Franck Beria
798
Marvin Martin
797
José Souto
796
Lucien Laurent
795
Achille Emana
794
Andy Delort
793
Louis Pinat
792
Camel Meriem
791
Viorel Moldovan
790
Jacek Bak
789
Max-Alain Gradel
788
Fabrice Fiorèse
787
Alim ben Mabrouk
786
Tony Sylva
785
Yoann Gouffran
784
Auguste Jordan
783
Habib Bamogo
782
Jean-Philippe Rohr
781
Marko Baša
780
Étienne Capoue
779
Laurent Batlles
778
Édouard Cissé
777
Francis Llacer
776
Ulrich Le Pen
775
Christophe Cocard
774
Jimmy Adjovi-Boco
773
Pius N'Diefi
772
Philippe Bergeroo
771
Patrick Cubaynes
770
Jorge Burruchaga
769
Mario Balotelli
768
Habib Beye
767
Carmelo Micciche
766
François Calderaro
765
Jean-Claude Darcheville
764
Kevin Gameiro
763
Titi Camara
762
Mahamadou Diarra
761
Raoul Diagne
760
Memphis Depay
759
Abdel Djaadaoui
758
Patrice Bozon
757
Paul Marchioni
756
Marcel Poblome
755
Moussa Sow
754
Mamadou Sakho
753
Jean-Pierre Tokoto
752
Stéphane Cassard
751
André Ascensio
750
Miralem Pjanić
749
Lorik Cana
748
Júlio César
747
Jean II Makoun
746
Jean-Louis Zanon
745
Peguy Luyindula
744
Seydou Keita
743
Paul Sauvage
742
Daniel Congré
741
Aimé Jacquet
740
Thomas Kahlenberg
739
Albert Batteux
738
Pierrick Hiard
737
Nabil Fekir
736
Thierry Goudet
735
Olivier Quint
734
Fernando d'Amico
733
Zoumana Camara
732
Ignace Kowalczyk
731
Emiliano Sala
730
Mathieu Debuchy
729
Stéphane Pédron
728
Bernard Pardo
727
Nicolas Penneteau
726
Roger Quenolle
725
Marcel Salva
724
Robert Mercier
723
Gérard Buscher
722
Marcelo Gallardo
721
Ryad Boudebouz
720
Toifilou Maoulida
719
Johan Elmander
718
Christian Bottollier
717
Fritz Keller
716
Baky Koné
715
Félix Pironti
714
Roger Boli
713
Ernest Vaast
712
Michel Bastos
711
Walter Kaiser
710
Pierre Bini
709
Cor van der Hart
708
Steve Savidan
707
Guy Huguet
706
Farès Bousdira
705
Jean-Claude Osman
704
Jean Luciano
703
Gérard Bernardet
702
Pierre Duhart
701
Benoît & Bruno Cheyrou
700
Stéphane Grichting
699
Henri Biancheri
698
Fernando Menegazzo
697
Jean-Marc Miton
696
Martin Djetou
695
Oumar Sène
694
Marcel Dib
693
Laurent Paganelli
692
Abderrahmane Ibrir
691
Edmilson
690
Kader Ferhaoui
689
Alfred Aston
688
Souleymane Camara
687
Gaël Givet
686
José Farías
685
Christophe Dugarry
684
Philippe Fargeon
683
Thierry Henry
682
Joseph Tellechéa
681
Cédric Carrasso
680
Jean Courteaux
679
Patrice Évra
678
Teddy Richert
677
Mathieu Bodmer
676
Yvon Goujon
675
Michaël Isabey
674
Christophe Jallet
673
Raymond Domenech
672
Jean-Noël Huck
671
Yohan Cabaye
670
Jocelyn Gourvennec
669
Albert Rust
668
Uwe Krause
667
Cláudio Caçapa
666
Cyril Jeunechamp & Cyril Rool
665
Angel Marcos
664
Claude Abbes
663
André Lerond
662
Vincent Enyeama
661
Étienne Didot
660
Pierre Laigle
659
Taribo West
658
Marcel Loncle
657
Gabriel Heinze
656
Daniel Moreira
655
Manuel Garriga
654
Philippe Anziani
653
Dominique Bijotat
652
Mickaël Debève
651
Julien Féret
Pierre Laigle

#660 - Pierre Laigle

Pierre Laigle Lens (1991-1996), Lyon (1999-2002), Montpellier (2002-2004)

Pour certains, Pierre Laigle restera avant tout l’un des six « bannis de Clairefontaine » , ces joueurs écartés du groupe France par Aimé Jacquet juste avant le début du Mondial 1998. D’autres n’oublieront jamais sa fameuse coupe de cheveux en brosse, inimitable et d’une efficacité implacable. Mais nous, on préfère retenir la qualité de son pied gauche, à l’origine de sacrées pralines et de buts importantissimes. À l’image de celui inscrit avec Lyon face à son ancienne équipe, Lens, lors de l’ultime bataille pour le titre de champion de France, en 2002. « J’aurais franchement préféré que ce soit face à un autre club, reconnaît-il dans un entretien accordé à So Foot. Mais j’étais un joueur lyonnais, et le club n’avait jamais été champion. Je ne pensais pas au passé. (…) Je tente cette frappe, contrée par Jean-Guy Wallemme, et ça rentre. Je pense vraiment que le scénario était écrit. Sur le premier but, Guillaume Warmuz glisse, sur le deuxième, Philippe Violeau, qui ne met pas un but de la saison, marque. C’était notre soirée, rien ne pouvait nous arriver. » Une soirée à garder bien en mémoire.

Taribo West

#659 - Taribo West

Taribo West Auxerre (1993-1997)

Pour comprendre à quel point Taribo West était un défenseur rugueux, dur sur l’homme et impassable, il suffit d’écouter l’échange sur Prime Video entre Thierry Henry – son adversaire – et Guy Roux, son coach à l’AJ Auxerre avec qui il a remporté le championnat de France en 1996 et qui a lancé la carrière européenne du défenseur nigérian aux coupes de cheveux ambitieuses : « (Henry) Pourquoi vous m’avez toujours mis Taribo West sur le dos, vous n’êtes pas gentil ! (Guy Roux) Il était toujours désigné pour jouer sur les plus grands joueurs de l’équipe adverse. Raí m’a dit un jour que s’il n’avait pas été un grand professionnel, il aurait eu une angine tous les soirs de match parce que je le faisais marquer par Taribo West. » Et quand Raí a peur de vous, c’est que vous êtes un défenseur de grand talent.

Marcel Loncle

#658 - Marcel Loncle

Marcel Loncle
Angers (1956-1959 puis 1960-1962), Rennes (1962-1966)

Pour Marcel Loncle, le football n’avait rien d’un métier. Ce n’est pas pour rien si le Malouin met le temps avant de se lancer dans le monde professionnel et décide de quitter la cité corsaire pour rejoindre le SCO d’Angers sous licence amateur. Un choix assumé qui n’empêche pas ce joueur très élégant et talentueux de briller sur les terrains de D1 et de disputer la finale de la Coupe de France dès 1957. Un bon départ puis une parenthèse d’une année pendant laquelle l’attaquant, qui voit le foot pro comme une corvée plus qu’un plaisir, choisit de rentrer à la maison, à Saint-Malo. Un bon exemple pour définir la personnalité d’un bonhomme atypique, au caractère bien trempé, capable de refuser la sélection après avoir été appelé sans jouer en 1962, avant d’obtenir finalement deux capes trois ans plus tard. Après un retour à Angers dès 1960, où Loncle retrouve les pelouses de l’élite hexagonale, il vit quatre années bien remplies à Rennes. Chez les Rouge et Noir, il est d’abord utilisé en attaque avant que Jean Prouff ne le replace plus bas, au milieu, où ses facilités techniques lui permettent de dicter le tempo. Du bon temps en première division et un titre décroché en 1965 avec le Stade rennais, vainqueur de Sedan dans un match rejoué (3-1) durant lequel Loncle inscrit le deuxième but. Dès 1966, à l’âge de 30 ans, il quitte pour de bon le foot pro en retournant à Saint-Malo pour jouer avec son premier club et reprendre l’entreprise familiale. Une décennie de professionnalisme, c’était déjà beaucoup pour cet amoureux de ballon.

Crédit photo : Stade rennais Online

Gabriel Heinze

#657 - Gabriel Heinze

Gabriel Heinze PSG (2001-2004), OM (2009-2011)

Ils ne sont que 49 joueurs à avoir joué pour l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain. Et encore moins à avoir réussi à être adulé par les deux camps. Gabriel Heinze fait partie de cette caste-là. Tout simplement car il est impossible de ne pas aimer Gabriel Heinze. Comment ne pas tomber sous le charme d’un défenseur argentin qui aime les duels, tacler, se bagarrer avec les adversaires tout en ayant un pied gauche magique. Car oui, l’homme aux cheveux soyeux, c’est des fautes à la pelle (20 jaunes et 2 rouges pour ses deux premières saisons dans la capitale), mais aussi des centres déposés et des coups francs magiques. Comme celui qu’il a inscrit avec l’OM face… au Paris Saint-Germain ou celui pour ouvrir le score face à Rennes dans le match qui allait offrir le premier titre de champion de France à l’OM depuis 1992. Que ce soit au poste de défenseur central – comme à ses débuts à Paris – ou de latéral gauche – après avoir été replacé là par Vahid Halilhodžić – Gabi aura régalé ses supporters autant qu’il aura écœuré ses adversaires qui repartaient en plus avec quelques traces de l’Argentin sur leurs chevilles.

Daniel Moreira

#656 - Daniel Moreira

Daniel Moreira Guingamp (1996-1998), Lens (1998-2004), Toulouse (2004-2006), Rennes (2006-2008), Grenoble (2008-2009), Boulogne (2009-2010)

Pendant ses jeunes années, Daniel Moreira voue une admiration sans limite à Jean-Pierre Papin. Ironie de l’histoire, le milieu offensif quitte cependant Guingamp au moment précis où JPP débarque dans les Côtes-d’Armor. « Alors que j’étais fan de lui plus jeune, c’était lui qui voulait absolument jouer avec moi en attaque à ce moment-là, rembobine-t-il pour le site Foot d’Avant. Il m’a dit : « Reste avec moi à Guingamp, on va faire une année de fou. » Je lui ai répondu : « Non, j’ai 21 ans, je veux construire ma carrière. » Pour moi à l’époque, construire ma carrière signifiait signer à Lens. »

Le gamin de Maubeuge rejoint donc son club de cœur, où il s’impose en tant qu’attaquant polyvalent, doté des deux pieds et d’un sens du but évident. Dans l’Artois, l’international français donne la pleine mesure de son talent, au sein d’un collectif qui joue les premiers rôles en championnat et s’invite parfois en Ligue des champions. Ce n’est pas tout à fait le même contexte à Toulouse, qui le recrute en 2004 et compte sur lui pour l’aider à se stabiliser dans l’élite. Une mission à laquelle le Nordiste, altruiste dans son jeu et généreux dans ses efforts, se plie lors de deux saisons accomplies (21 buts en championnat au total avec le Téfécé). « Je ne regrette pas ma carrière, ajoute-t-il. Quand je vois d’où je suis parti : le petit garçon qui jouait dans la cité et qui avait envie de tout mordre pour réussir. J’ai forcé pour que mon rêve devienne réalité. » On ne pouvait pas imaginer plus belle conclusion.

Manuel Garriga

#655 - Manuel Garriga

Manuel Garriga Bordeaux (1946-1956)

Un joueur français, d’origine espagnole, né en Algérie. Avec Manuel Garriga, la Méditerranée aura en effet bien été représentée, en dix saisons passées dans l’élite. Repéré à l’étage du dessous, en 1946 du côté de Toulon, le solide défenseur débarque ainsi en Gironde, fort d’une qualité de tacle et d’anticipation rapidement identifiée. Sous la tunique au scapulaire, Garriga s’impose dès lors comme un titulaire indiscutable (325 matchs au total) aux côtés de Jean Swiatek, protégeant les arrières de René Gallice ou Bertus de Harder, notamment.

Des camarades de jeu, plus que des coéquipiers, avec qui la « Garrigue » remportera son premier et historique titre de champion de France, en 1950. Meilleure défense du championnat (40 buts encaissés, une autre époque), la charnière bordelaise est symboliquement récompensée le 4 juin de la même année. Face à la Belgique, en amical à Bruxelles, Garriga fête ainsi sa seule et unique cape, quand Swiatek (29 ans) y disputa son ultime partie. Jusqu’en 1956, Manuel Garriga fera donc les beaux jours de Girondins enfin lancés dans leur histoire footballistique (finaliste de la Coupe de France en 1952 et 1955), avant de mettre un terme à sa carrière au sein de son premier amour : le niveau amateur.

Philippe Anziani

#654 - Philippe Anziani

Philippe Anziani FC Sochaux-Montbéliard (1979-1984), Monaco (1984-1986), Nantes (1986-1988), Matra Racing (1988-1989), Toulon (1989-1993), Martigues (1993-1994)

Philippe Anziani a disputé quatre saisons sous les couleurs du Sporting Club de Toulon ; mais s’il sera associé au club varois dans les bouquins d’histoire, c’est surtout pour ce qu’il a fait, le 14 avril 1984, alors qu’il portait encore la liquette du FC Sochaux-Montbéliard : un quintuplé dans les dents de Pierre Vizcaino, lors d’un terrible 8-2 à Bonal. Anziani, c’est aussi 484 apparitions en D1 pour près de 100 réalisations, une carrière internationale entamée dès ses 19 ans, une suspension pour dopage au Di-Antalvic en 1989, une Coupe de France soulevée en 1985 avec l’AS Monaco, mais surtout une trace indélébile laissée chez les Lionceaux, avec qui il a connu une deuxième place de D1 et une demi-finale de Coupe de l’UEFA : « C’est le club de mon cœur, le maillot jaune et bleu, le lion sur le maillot, racontait-il pour France Bleu Loire Océan. J’ai débuté avec cette équipe à Strasbourg alors que je n’avais même pas 18 ans. Un an avant, j’étais au Maroc, à Casablanca, où j’ai passé mon enfance, je jouais dans la rue. Heureusement que mon oncle qui entraînait Meaux en division d’honneur m’a fait venir, sinon, je pense que je serais resté au Maroc et je ne sais pas si j’aurais fait une carrière professionnelle. Il avait décelé quelque chose chez moi. » Et qu’importe que son passage à Nantes n’ait pas été sa période la plus faste : « À Nantes, c’était le football, tout simplement. […] Si messieurs Suadeau et Budzynski m’ont fait venir, je pense que c’est parce que je partageais cette vision, ces valeurs et que je correspondais à ce qu’ils attendaient d’un footballeur, qu’il soit sensible au jeu, qu’il le sente et qu’il soit technique. C’était très important pour moi. Et même si les deux saisons où j’étais au club n’ont pas été exceptionnelles, par moments, pendant deux ou trois mois, on jouait un football exceptionnel et c’est là où je me suis le plus affirmé en tant que joueur, que j’ai pris le plus de plaisir. »

Dominique Bijotat

#653 - Dominique Bijotat

Dominique Bijotat Monaco (1979-1987 puis 1988-1991), Bordeaux (1987-1988)

Le temps d’une saison, il se pare du scapulaire. Mais il ne faut pas s’y méprendre : c’est bien sous la tunique rouge et blanc marquée d’une diagonale que Dominique Bijotat passe la quasi-totalité de sa carrière en première division. Pur produit du centre de formation monégasque, ce milieu défensif besogneux et techniquement doué balle au pied est lancé dans le grand bain par Gérard Banide. Il prend progressivement ses repères et finit par décrocher ses galons de titulaire, au sein d’une ASM souvent étincelante. Outre le titre olympique glané avec l’équipe de France en 1984, le natif de Chassignolles garnit son palmarès avec notamment un titre de champion de France (1982) et une Coupe de France (1985). Pas de quoi, cependant, s’enflammer et crâner sur le Rocher. « J’ai peut-être joué deux ou trois fois au casino, mais toujours avec un capital défini à l’avance, promet-il à La Semaine. Ma seule petite folie a été une voiture, une Golf GTI de plusieurs couleurs. Je ne pouvais pas faire n’importe quoi. Je ne jouais pas seulement pour un club, mais pour une Principauté, un prince et une princesse. » Le sens du devoir.

Mickaël Debève

#652 - Mickaël Debève

Mickaël Debève Toulouse (1986-1994), Lens (1994-1999 puis 2000-2002), Le Havre (1999-2000)

Entre Toulouse et Lens, deux clubs pour lesquels il a joué de longues années et où il est revenu en tant qu’entraîneur (adjoint surtout, principal parfois), Mickaël Debève préfère ne pas choisir. « J’ai deux clubs de cœur, lâche-t-il simplement à So Foot, en 2016. C’est simple, ce sont deux clubs qui comptent beaucoup pour moi. Lens, c’est mon sang, ma région. Toulouse m’a permis de devenir pro, et le Racing m’a permis de gagner des titres, donc il est très difficile d’avoir une préférence. » Du sud au nord, le milieu de terrain à la coupe de cheveux reconnaissable entre mille empile 364 matchs de D1 et s’offre un titre de champion de France, en 1998. La même année, son but contre Arsenal offre aux Sang et Or une victoire de prestige (0-1) et au foot français le seul succès de l’un de ses représentants sur la pelouse mythique de Wembley. « Moi, à la base, j’étais plutôt un porteur d’eau qui travaillait pour le collectif, mais ce but, ça m’a permis d’être reconnu » , avoue Mika. Qui, sans surprise, la joue modeste.

Julien Féret

#651 - Julien Féret

Julien Féret Nancy (2008-2011), Rennes (2011-2014), Caen (2014-2018)

Au fond, Julien Féret est un homme comme un autre. Celui qui s’imaginait bien prof de mathématiques plus jeune est quelqu’un de discret, qui ne dit jamais non à une grille de mots croisés ni à une bonne bouteille de vin. Oui, mais Julien Féret a quelque chose en plus : une élégance folle dès qu’un ballon arrive dans ses pieds. « Je faisais des tennis-ballon contre le mur. Je m’amusais tout en travaillant ma technique. Je pense que cela m’a aidé par la suite, même si j’avais peut-être un peu plus d’aptitudes que les autres » , racontait-il. Ce n’était pourtant pas gagné pour le grand brun, intégrant le centre de formation du Stade rennais sur le tard avant d’être invité à aller voir ailleurs. ( « J’en avais marre et je voulais rentrer chez moi. Il m’a fallu six mois pour me mettre en route. C’est compliqué d’arriver dans une structure pro aussi tard. Tu apprends moins vite que dans un club amateur. » ) Ailleurs, c’est Cherbourg, Niort ou Reims aux échelons inférieurs, puis un premier rendez-vous avec l’élite sous le maillot de l’ASNL, où Féret a enfin commencé à se faire remarquer à 26 piges.

Pas rancunier, le Breton fait son retour à Rennes, où il est attendu comme le créateur de l’équipe. Cela tombe bien, Féret maîtrise ce rôle à la perfection. Si le milieu est parfois irrégulier, il sait comment régaler le public rennais, sous le charme de son jeu à la fois simple et beau, de son sens du timing, et de ses buts, classiques ou exceptionnels, comme celui inscrit un soir de novembre 2011 contre Évian au bout d’une action individuelle pleine de maîtrise. « J’aime jouer vers l’avant. J’aime prendre des risques et me sentir libre d’oser des gestes difficiles, quitte à avoir plus de déchets dans mon jeu » , confiera-t-il à France Football. Féret aime les crochets, les feintes, les petits piqués, et il continuera à faire parler son talent chez les Normands, à Caen, où ce joueur à l’ancienne, déjà en voie d’extinction à la fin des années 2010, contribue aux maintiens dans l’élite du SMC. Le beau chemin de Féret.

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

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