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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (780-771)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

980
Nicolas Marin
979
Franck Durix
978
Laurent Bonnart
977
Angelo Hugues
976
Diego Carlos
975
Jérémie Janot
974
Yeso Amalfi
973
Youssef El-Arabi
972
Xercès Louis
971
Amara Diané
970
Santos
969
Dianbobo Baldé
968
Albert Rohrbacher
967
Paul Georges Ntep
966
Alexander Vencel
965
Kevin Anin
964
Anthony Bancarel
963
Mido
962
Louis Provelli
961
Joël Tanter
960
Rafik Saïfi
959
Abdallah Liégeon
958
Fabien Lemoine
957
Jacques Abardonado
956
Victor Agali
955
Nolan Roux
954
Gilles Hampartzoumian
953
Saber Khlifa
952
Armand Penverne
951
Eddy Capron
950
Daniel Cousin
949
Maurice Gransart
948
Bacary Sagna
947
Demetrius Ferreira
946
Bruno Rodzik
945
Lamine Diatta
944
Jairzinho/Paulo César
943
Fernando Morientes
942
Guillermo Ochoa
941
Gabriel Lalloué
940
Jocelyn Blanchard
939
Dimitar Berbatov
938
Petr Cech
937
Pierre Neubert
936
Daisuke Matsui
935
Henri Guérin
934
David Ducourtioux
933
Olivier Sorlin
932
Pépi Humpal
931
Jérémy Clément
930
Vagiz Khidiyatullin
929
Alphonse Le Gall
928
Mohamed Chaouch
927
Dario Cvitanich
926
Didier Notheaux
925
Sylvain Legwinski
924
Lionel Charbonnier
923
David Hellebuyck
922
Jaouad Zaïri
921
Grégory Wimbée
920
Sékou Touré
919
Martin Braithwaite
918
Gaël Danic
917
Serge Dellamore
916
Carlos Eduardo
915
Salah Assad
914
Omar Sahnoun
913
Ousmane Dembélé
912
Dimitri Liénard
911
Étienne Sansonetti
910
Aulis Rytkönen
909
Yannick Cahuzac
908
Ljubomir Mihajlovic
907
Ederson
906
Jean-Pierre Posca
905
Benjamin Bourigeaud
904
Boro Primorac
903
Dante
902
Kaba Diawara
901
Yves Mariot
900
Philippe Christanval
899
Alban Lafont
898
Lionel Mathis
897
Malcom
896
Milan Bisevac
895
Ali Bouafia
894
Maurice Bouquet
893
Tulio De Melo
892
Joël Tiéhi
891
Jules Sbroglia
890
Lucas Bernardi
889
Hamada Jambay
888
Nicolas Pallois
887
Michel Rio
886
Vladan Lukic
885
Marc-Vivien Foé
884
Johnny Ecker
883
Guillaume Hoarau
882
Jérôme Bonnissel
881
Matt Moussilou
880
Ilan
879
Patrick Regnault
878
Enzo Francescoli
877
Ibrahima Bakayoko
876
Zvonko Ivezić
875
Sammy Traoré
874
Youssouf Hadji
873
Jean-François Larios
872
Aleksandr Mostovoï
871
Jean-Pierre Tempet
870
Nicolas Savinaud
869
Bernard Bureau
868
Bruno Grougi
867
René Alpsteg
866
Cédric Barbosa
865
Louis Marcialis
864
Vicky Peretz
863
Olivier Echouafni
862
Bonaventure Kalou
861
Aljoša Asanović
860
Younès Belhanda
859
Cédric Hengbart
858
Bruno & Pascal Zaremba
857
Joël Henry
856
Jean-Alain Boumsong
855
Fred
854
Erwin Kostedde
853
Bernard Mendy
852
Brandão
851
Jacques Laposte
850
Téji Savanier
849
Patrick Delamontagne
848
Wahbi Khazri
847
Nordine Kourichi
846
Mevlüt Erding
845
Bruno Carotti
844
Fernando Cavenaghi
843
Alain Fiard
842
William Ayache
841
Javier Pastore
840
Alexei Smertin
839
Rémy Vercoutre
838
Pascal Despeyroux
837
Roger Mendy
836
Francis Méano
835
Philippe Redon
834
Yohan Demont
833
Luiz Gustavo
832
Curt Keller
831
Aziz Bouderbala
830
Anthony Lopes
829
Romain Danzé
828
Antoine Bonifaci
827
Benoît Tihy
826
Jérémy Ménez
825
Fodé Mansaré
824
André Ayew
823
Seth Adonkor
822
Nicolas Seube
821
Louis Floch
820
Andreas Köpke
819
Steve Marlet
818
Jürgen Klinsmann
817
François Denis
816
Pantxi Sirieix
815
Renato Civelli
814
Geoffrey Jourdren
813
Cédric Mionnet
812
Jacek Ziober
811
Ireneusz Jeleń
810
Sébastien Puygrenier
809
Thierry Bonalair
808
Taye Taiwo
807
Ludovic Obraniak
806
Cheick Diabaté
805
Danijel Ljuboja
804
Roger Jouve
803
Patrice Carteron
802
Adil Rami
801
Claude Breny
800
Olivier Kapo
799
Franck Beria
798
Marvin Martin
797
José Souto
796
Lucien Laurent
795
Achille Emana
794
Andy Delort
793
Louis Pinat
792
Camel Meriem
791
Viorel Moldovan
790
Jacek Bak
789
Max-Alain Gradel
788
Fabrice Fiorèse
787
Alim ben Mabrouk
786
Tony Sylva
785
Yoann Gouffran
784
Auguste Jordan
783
Habib Bamogo
782
Jean-Philippe Rohr
781
Marko Baša
780
Étienne Capoue
779
Laurent Batlles
778
Édouard Cissé
777
Francis Llacer
776
Ulrich Le Pen
775
Christophe Cocard
774
Jimmy Adjovi-Boco
773
Pius N'Diefi
772
Philippe Bergeroo
771
Patrick Cubaynes
Étienne Capoue

#780 - Étienne Capoue

Étienne Capoue Toulouse (2007-2013)

De la belle génération sortie du centre de formation toulousain dans la deuxième moitié des années 2000 (Moussa Sissoko, Franck Tabanou, Cheick M’Bengue…), Étienne Capoue est sans nul doute le plus talentueux. Son physique imposant lui permet de régner dans l’entrejeu et, telle une pieuvre, de ventouser un nombre incalculable de ballons. En plus de soulager sa défense, le numéro 29 haut-garonnais fait la différence grâce à son aisance technique et à sa qualité de passes. À force d’enchaîner les saisons pleines en Ligue 1, il attire le regard de Didier Deschamps, qui lui offre sept sélections. Problème : le frangin d’Aurélien Capoue n’est pas un énorme bosseur, et son adaptation à la Premier League s’avère délicate. « Quand j’ai débuté à Toulouse, pour moi, le foot c’était : je vais à l’entraînement, je m’entraîne, je rentre chez moi et je profite de la vie, de ma famille, de mes amis, avoue à L’Équipe celui qui régale désormais à Villarreal. Ah, j’ai match ce week-end ! Je fais mon match, je rentre chez moi. Je n’étais pas autant impliqué que je le suis depuis sept ans. J’ai sûrement pris du retard à ce niveau-là. (…) Depuis plusieurs années, je suis investi à 100% et je peux enfin m’exprimer plus régulièrement au haut niveau. C’est ce qui m’a manqué. Pour moi, le foot restait un plaisir et je n’avais pas compris que c’était un travail à plein temps. »

Laurent Batlles

#779 - Laurent Batlles

Laurent Batlles
Toulouse (1997-1999 puis 2005-2008), Bordeaux (1999-2002), Stade rennais (2002-2003), SC Bastia (2003-2004), Olympique de Marseille (2004-2005), Grenoble (2008-2010), AS Saint-Étienne (2010-2012)

Voilà une inconnue à laquelle personne ne saurait vraiment répondre : le monde aurait-il changé si Lolo Batlles avait porté le maillot des Bleus chez les A ? « Je ne suis pas tombé dans la bonne génération, précise l’ancien numéro 10 pour So Foot en 2010. Il y avait vraiment des gars très forts devant moi. Micoud, Zidane, Djorkaeff, ils étaient tous meilleurs. » À vrai dire, le milieu de terrain formé à Toulouse possède de nombreuses similitudes avec le mythique Zizou : son poste bien entendu, mais également son alopécie, un accent chantant, une forme d’humilité, sa vision du jeu et sa qualité de toucher de balle, que ce soit dans le tir ou la passe. Au cours de sa carrière en Ligue 1, l’actuel entraîneur de l’AS Saint-Étienne n’a laissé que des bons souvenirs partout où il est passé. Finaliste de la Coupe UEFA avec l’Olympique de Marseille en 2004, Batlles faisait partie des joueurs capables d’enflammer tout un stade à l’aide d’une praline aussi soudaine que précise.

Édouard Cissé

#778 - Édouard Cissé

Édouard Cissé PSG (1997-1998, puis 1999-2002 et 2004-2007), Rennes (1998-1999), Monaco (2003-2004), OM (2009-2011), Auxerre (2011-2012)

Faire l’unanimité au Paris Saint-Germain et à l’Olympique de Marseille, au milieu des années 2000, n’est pas donné à grand monde. Demandez donc à Fabrice Fiorèse ou Frédéric Déhu. C’est pourtant l’ « exploit » qu’est parvenu à réaliser Édouard Cissé durant ses dix saisons passées entre la capitale et la Canebière. Le milieu de terrain, formé à Pau, débarque ainsi au PSG à l’été 1997, âgé de 19 ans, pour y entamer ses sept ans de labeur. Récupérateur de ballons chevronné et relanceur plutôt à l’aise, porté par de longues jambes, Cissé aura, tant bien que mal, été un artisan du retour en forme parisien. Le Parc des Princes se souviendra alors de son missile, du gauche, envoyé dans la lucarne de Fabien Barthez, un soir de Classique du 7 novembre 2004 (victoire 2-1).

Malgré tout, l’aventure en rouge et bleu restera « frustrante » , à en croire les propres dires du relayeur, au micro de Winamax TV : « Je ne suis pas passé par un centre de formation. En arrivant au PSG, je ne suis pas préparé à ce que je vais vivre : la notoriété, la compétition et l’obligation de gagner. Le premier jour, je vois des journalistes et des supporters. Je n’ai pas de potes. Mais c’est dur de critiquer ce club-là. Il m’a permis de me faire connaître. » Un parcours entrecoupé de trois prêts. À Rennes, d’abord, pour s’aguerrir (33 matchs en 1998-1999), puis West Ham, avant de rallier Monaco pour la saison 2003-2004. (47 rencontres disputées, dont 31 en championnat.) Sur le Rocher, le Palois sera l’un des membres fondateurs du parcours monégasque en C1, aux côtés de Lucas Bernardi, Jaroslav Plašil et Andrés Zikos, terminant également sur le podium domestique : « Didier Deschamps m’appelle, pour me dire que j’ai les caractéristiques et le profil pour m’intégrer à son effectif. Et il m’a convaincu. Je crois que le coup de fil a duré entre trois et cinq minutes. Quand tu vois que Pat’ Évra faisait le zouave, que Jérôme Rothen chambrait tout le temps, que Ludo Giuly était un farfadet, et en même temps notre capitaine et leader… C’était un groupe formidable. Ludo, on lui faisait comprendre quand il était nul. Pareil avec Fernando Morientes. Il venait du Real Madrid, mais s’habillait tout le temps en survêtement, sans rechigner et ne la ramenait pas. »

Des souvenirs importants, retrouvés entre 2009 et 2011, à Marseille, donc. Chipé à Beşiktaş par Didier Deschamps, désireux de renouer avec son aboyeur, Édouard Cissé parvient à imposer son style, prouvant alors à 31 ans n’avoir rien perdu de ses caractéristiques. Il solidifiera un axe ultra-performant, associé à Benoît Cheyrou, Lucho González et au jeune Charles Kaboré : « Didier m’a appelé pour que je le rejoigne à Marseille, détaille-t-il au FC Marseille. Mais étant attaché à Paris, j’ai refusé plusieurs fois. À quelques jours de la fin du mercato, il me rappelle et me dit : « Écoute, tu as été champion de Turquie, mais champion de son pays, c’est encore mieux ! Et puis tu n’es pas Fiorèse, donc pour les supporters, ne t’en fais pas. » Et j’ai donc décidé d’y aller. » 77 parties, un but inscrit pour le symbole et, surtout, ce titre de champion de France obtenu au printemps 2010. La conclusion idéale d’un parcours toujours maîtrisé en Ligue 1, jusqu’à son aboutissement à Auxerre, pour son ultime pige.

Francis Llacer

#777 - Francis Llacer

Francis Llacer PSG (1989-1996 puis 1997-1999 et 2001-2003), Strasbourg (1996-1997), Saint-Étienne (1999-2000), Montpellier (2001)

«  Je n’ai pas de poste de prédilection. Qu’on me mette sur une barre transversale, du moment que je porte le maillot du PSG !  » Francis Llacer, c’est ça. Amoureux du Paris Saint-Germain, qu’il encourageait depuis le Kop de Boulogne dans son enfance, le latéral a accompli son rêve en portant la tunique rouge et bleu plus de 250 fois, avec des hauts et des bas. Au passage, un coup de tonnerre resté dans les mémoires : une reprise de volée stratosphérique en octobre 1994 sur la pelouse du Stade Malherbe de Caen. Et Eric Javelle, le chanteur du groupe Baden Baden, de résumer : « Il m’arrive même d’être nostalgique d’un joueur comme Francis Llacer, et sa manière de tout donner en taclant les deux pieds décollés du sol dans le coin de corner. Quinze ans de bons et loyaux services, ça se respecte.  »

Ulrich Le Pen

#776 - Ulrich Le Pen

Ulrich Le Pen Rennes (1994-1997), Strasbourg (2002-2006), Lorient (2006-2009)

À chaque élection présidentielle, le nom d’Ulrich Le Pen finit par ressortir d’une manière ou d’une autre. Les amoureux du championnat dans les années 2000 n’ont pourtant pas besoin de cela pour se remémorer le milieu offensif passé par Rennes, Strasbourg et Lorient dans l’élite. Un joueur fiable et incontournable à cette époque, avec la particularité de pouvoir rendre service… dans les cages. Le 28 octobre 2006, lors d’un Lorient-Valenciennes, Fabien Audard se blesse, puis voit son remplaçant Lionel Cappone voir rouge. Les gants reviennent alors à Le Pen, qui enchaîne les arrêts et parvient à conserver la clean sheet pour permettre aux Merlus de prendre les trois points (1-0). « C’était vraiment une expérience extraordinaire. Magnifique. J’ai toujours rêvé de jouer dans les buts et j’ai pu le faire. Tout le monde m’en parle. Je dois être le seul gardien de Ligue 1 à n’avoir jamais pris de but ! Ça restera mon grand moment » , racontait-il à So Foot en 2017. Le 30 mai 2009, il raccroche les crampons, sans trop d’émotion, assumant même auprès de L’Équipe que « le foot commençait à me saouler un peu » . C’est peut-être pour cela que Le Pen a préféré lancer sa deuxième vie en ouvrant un magasin de prêt-à-porter à Laval, avant de bosser comme vendeur à Decathlon. Un mec normal, tout simplement.

La réaction d’Ulrich Le Pen : « Tout d’abord merci d’avoir pensé à moi. Même si 776e ce n’est pas très gratifiant. (Je rigole bien sûr.) Pour ce qui est de ma carrière, je n’en retiens évidemment que du positif : les victoires (la Coupe de la Ligue avec Strasbourg), les rebondissements (gardien avec Lorient), les débuts avec Rennes et mon premier but contre le Bordeaux de Zidane, Dugarry, etc. Et plein d’autres choses. »

Christophe Cocard

#775 - Christophe Cocard

Christophe Cocard Auxerre (1987-1996), Lyon (1996-1999)

Dans le trio magique Pascal Vahirua-Gérald Baticle-Christophe Cocard, on demande le troisième. En près d’une décennie passée à l’AJA, l’ailier droit a contribué à l’ascension du club icaunais et connu toutes les belles réussites au sein de l’équipe dirigée par Guy Roux. Le « bouffeur de craie » , 71 buts au compteur en D1, était bien sûr du doublé Coupe-Championnat en 1996, tout comme de la demi-finale européenne contre le Borussia Dortmund. Passé trois ans à l’OL à la fin des années 1990 avant le début de leur hégémonie, le nom de Cocard restera à jamais associé à Auxerre. «  Je me souviens encore de mon premier contrat stagiaire avec Auxerre, à 18 ans, racontait-il à So Foot en 2015. Je m’entraînais déjà avec les pros, je faisais des passes avec Jacky Perdrieau et Claude Barret, et ils m’ont dit : « Oh petit, profite bien, car cela va vite ». Et moi, je me disais : « Mes pauvres cons, j’ai toute la vie devant moi ». Je n’ai pas vu ma carrière défiler et, pourtant, j’ai joué 16 ans en pro. Il faut en profiter au maximum…  » Le conseil du sage.

Jimmy Adjovi-Boco

#774 - Jimmy Adjovi-Boco

Jimmy Adjovi-Boco Lens (1991-1997)

On a connu des débuts moins compliqués. Pour son tout premier match avec Lens – et, accessoirement, le premier match de sa carrière en D1 -, Jimmy Adjovi-Boco est expulsé après tout juste… douze minutes de jeu. Qu’à cela ne tienne, le Béninois se rattrape dès son retour dans le onze, à Nîmes, en muselant un certain Éric Cantona et délivrant une galette pour Jules Bocandé, auteur d’un ciseau retourné resté dans les mémoires. Le point de départ de six belles années au Racing pour ce droitier aligné au poste de latéral gauche, où ses montées fougueuses balle au pied impriment la rétine des fans artésiens. En 1996, alors qu’il n’a toujours pas inscrit le moindre but en première division, ses coéquipiers lui laissent tirer un penalty face au Havre lors de la dernière journée. Christophe Revault l’empêche de débloquer son compteur, qui restera à zéro jusqu’à son départ du Pas-de-Calais, en 1997. Soit un an avant le sacre national du Racing. « Très franchement, même si je n’étais pas sur le papier, j’ai fait partie de ce titre quelque part. On a, pendant six ans, construit les conditions pour que le club remporte ce titre. J’ai fait partie des chevilles ouvrières » , assure à So Foot celui qui, après avoir raccroché, a notamment participé à la création de l’institut Diambars au Sénégal.

Pius N'Diefi

#773 - Pius N'Diefi

Pius N’Diefi
RC Lens (1993-1995) puis CS Sedan-Ardennes (1999-2003, puis 2006)

Au moment de sortir la boîte à punchlines pour parler de son agence de management sportif, Booba n’est jamais très loin pour envoyer du lourd. « Il n’y a pas que des Cristiano Ronaldo, il y a aussi des Pius N’Diefi, confiait le rappeur dans un entretien pour le magazine SO FOOT en janvier 2018. On fait quoi avec les Pius, on ne les signe pas ? On crée la fondation Pius, pour les moches sans charisme ? » Si l’international camerounais garde encore aujourd’hui un physique atypique, il n’en reste pas moins l’une des icônes du Sedan du début des années 2000. Associé à Cédric Mionnet en attaque, N’Diefi a rendu la vie dure aux défenses françaises, à commencer par celle du Paris Saint-Germain, dézinguée dans les grandes largeurs sur la pelouse de Louis-Dugauguez le 2 décembre 2000 (5-1). N’Diefi avait inscrit un triplé et marqué les esprits. « Ce soir-là, j’étais tellement content de voir les sourires de tous les supporters, raconte N’Diefi pour le site de la LFP. Ça m’a fait quelque chose ! » Surnommé La Cible, N’Diefi est resté un coéquipier modèle au jeu des 50 points comme le souligne Alex Di Rocco : « Avec sa tronche de ballon rond et son nez sphérique, on touchait le mille à tous les coups ! »

Philippe Bergeroo

#772 - Philippe Bergeroo

Philippe Bergeroo Bordeaux (1971-1978), Lille (1978-1983), Toulouse (1983-1988)

Aujourd’hui âgé de 68 ans, Philippe Bergeroo mène une existence paisible dans un village reculé du Comminges, entre pêche à la truite et cueillette de champignons. Loin, très loin de l’agitation footballistique qu’il a connue pendant 45 ans, comme entraîneur – notamment du PSG et de l’équipe de France féminine – et, bien sûr, comme joueur. De Bordeaux à Toulouse en passant par Lille, ce gardien d’1,91 mètre reste pendant longtemps l’une des valeurs sûres du championnat à son poste, cumulant 485 matchs en D1. Les Toulousains se souviennent qu’il a « arrêté » (le mot est fort, car le ballon a touché le poteau avant de ricocher sur sa cuisse) un tir au but décisif de Diego Maradona en Coupe de l’UEFA.

Pelé, en revanche, lui a planté un but magnifique. « J’avais 19 ans, en 1973 à Bordeaux, relate l’ancien portier des Bleus à L’Équipe. J’étais sur le banc de touche, j’étais remplaçant de Pierre Rigoni, le gardien de but. Il y avait un match Bordeaux contre Santos, qui faisait une tournée en Europe. J’avais mis mon calepin dans une poche pour lui faire signer un autographe. À la mi-temps, Pierre a eu un malaise, le coach m’a dit : « Tu rentres. » J’ai rangé mon carnet. Sur l’engagement, une-deux, une-deux, frappe de 25 mètres de Pelé, lunette ! Je n’avais pas touché le ballon ! Tout le monde me dit : « T’as pris un but de Pelé, c’est extraordinaire ! » L’autographe ? Je ne l’ai pas demandé, finalement. Il m’avait mis un but, il ne manquait plus que ça ! »

Patrick Cubaynes

#771 - Patrick Cubaynes

Patrick Cubaynes Nîmes (1979-1981 puis 1983-1984), Bastia (1985-1986), Strasbourg (1986), OM (1986-1987), Montpellier (1987-1989)

Lyon a le Parc de la Tête d’Or sur les berges du Rhône, et Marseille avait « Tête d’or » en 1986-1987. Patrick Cubaynes a acquis ce surnom à la sueur de son front, c’est le cas de le dire, en multipliant les coups de boule victorieux dans le championnat de France. C’est ainsi de la caboche qu’il a lancé l’ère Tapie en marquant contre l’AS Monaco le 5 août 1986, dans un Vélodrome garni par 46 411 spectateurs. « Un beau duo est né ce jour-là, que nous appellerions quelques semaines plus tard « les frères Pétard », deux avants-centres percutants » , écrivait La Provence, en référence à son association avec Jean-Pierre Papin. « J’étais plutôt un bourrin, pas vraiment technique, je me bagarrais, je courais partout et j’étais super bon de la tête, résumait le champion olympique 1984 dans les colonnes du Phocéen. Dès que je peux, je suis présent au Salon des légendes du Stade Vélodrome. Mais au fait, tu sais pourquoi j’ai cette réputation ? Car, la quasi-totalité des buts que j’ai marqués était décisifs. Souvent en fin de match. Et on gagnait ! Le public adorait ça. Et puis, c’était le renouveau de l’OM. Tapie venait de reprendre le club et avait recruté des mecs de grande classe, c’était le rêve. On donnait tout à chaque match, et à Marseille, les supporters adorent les joueurs qui vont au charbon. » Un bourrin qui a marqué son époque, à Marseille, malgré la deuxième place en championnat et la défaite en finale de la Coupe de France, mais aussi à Nîmes, où personne n’oubliera la tête des têtes.

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