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Au Paris FC, l’important c’est de prendre son temps

Par Julien Duez
4 minutes

Au moment de recevoir Toulouse ce samedi soir, le Paris FC n’a plus gagné depuis quatre rencontres. Pas de quoi faire flipper le board du deuxième club de la capitale, qui veut se laisser du temps pour construire son projet sportif en Ligue 1. Et si le temps c’est de l’argent, ça tombe bien : le PFC a les deux.

Au Paris FC, l’important c’est de prendre son temps

« Il y a deux mots que j’entends tout le temps, et que je prononce aussi régulièrement, c’est frustration et efficacité. Je prends ça comme des choses positives, parce que si on est frustré, ça veut dire qu’on mérite mieux. Oui, il nous manque d’être un peu plus efficace, mais si on en est là aujourd’hui au classement, c’est que c’est notre niveau à l’instant T », philosophait Stéphane Gilli en conférence de presse ce vendredi, à la veille du dernier match de Ligue 1 du Paris FC pour l’année 2025. Au moment de recevoir Toulouse, le club de la capitale pointe au quatorzième rang du classement et n’a plus gagné depuis quatre rencontres. Face aux Violets, il faudra faire sans Sofiane Alakouch, Pierre Lees-Melou et Samir Chergui. Pas simple.

Mais au moins, Gilli est sur la même longueur d’onde que l’actionnaire majoritaire de son club, Antoine Arnault. Invité sur RMC plus tôt dans la semaine, ce dernier brandissait le même mot-clé pour résumer le sentiment qui domine chez le promu : la frustration. « Évidemment, comme les joueurs et le staff, on est un tout petit peu frustrés, parce qu’on voit bien qu’on mérite quelques points de plus. Je pense que tous les dirigeants de club et même probablement tous les joueurs se disent la même chose. »

Patience et gestion

C’est peu dire que la semaine qui s’achève a été chargée pour le Paris FC. Au chapitre des mauvaises nouvelles, le club a vu l’un de ses groupes ultras historiques, l’Old Clan, se mettre en sommeil après des incidents survenus dans le parcage du Havre avec les Ultras Lutecia, l’autre collectif en charge de l’animation du kop parisien. En attendant les conclusions de l’enquête judiciaire en cours, la direction a déjà convoqué les responsables des deux entités pour une mise au point visant à éviter que de tels débordements ne se reproduisent. Question d’image. En attendant, contre Toulouse, la tribune ultra sonnera creux, il sera en effet interdit aux ultras de bâcher et de faire entrer du matériel d’animation.

Cet incident de parcours mis de côté, la barque du PFC continue de voguer à son rythme et grossit à vue d’œil. Ce lundi, le club a dévoilé le projet d’extension de son centre d’entraînement d’Orly qui verra sa superficie doubler, passant de 8 à 16 hectares, de quoi accueillir cinq terrains d’entraînement supplémentaires. Parfait pour former encore plus de pépites franciliennes, qu’Antoine Arnault entend intégrer à long terme dans le projet sportif du club : « Il y aura sans doute plus d’opportunités pour un jeune de jouer assez tôt en équipe première ici qu’au PSG, vu le positionnement que nous aurons. On va mettre un certain temps avant d’arriver en Coupe d’Europe ou en Ligue des champions. Cette perspective d’opportunités peut donner envie à certains jeunes de nous rejoindre », prédit-il, toujours sur RMC.

Pas des pigeons

Pour l’instant, le nouveau boss du club parisien a une échéance qui arrive très vite : le mercato d’hiver. Après avoir dépensé près de 60 millions lors de la dernière fenêtre estivale, le PFC a encore des lacunes à combler dans tous les secteurs de jeu. Fidèle à ses principes de gestionnaire en bon père de famille, Antoine Arnault insiste pour promettre que sa famille ne dilapidera pas de nouveaux millions n’importe comment. Ainsi, la déception de n’avoir pas réussi à signer N’Golo Kanté est passée, et le dossier et clos. Comme celui de Lucas Stassin, en raison des « volontés trop élevées » de l’AS Saint-Étienne. « On a toujours été très clairs : on ne voulait pas fausser le marché dès notre arrivée. Cela aurait envoyé un très mauvais message et on se serait fait pigeonner par la suite. […] Quand on nous propose des prix absurdes, on raccroche tranquillement en disant merci, et on passe à la suite », explique Arnault qui attend davantage un bon coup financier ou un prêt pour renforcer l’effectif de Stéphane Gilli.

La stratégie rappelle celle des autres clubs de la galaxie Red Bull (qui détient 11% des parts du PFC), notamment à Salzbourg et à Leipzig : flairer des talents pas chers, les développer sportivement pour en augmenter la valeur marchande, avant de les revendre en faisant une grosse plus-value. Autrement dit, en suivant cette logique, on ne devrait pas voir de gros noms ronflants fouler la pelouse du stade Jean-Bouin de sitôt. Cela étant, c’est peut-être là la clé d’un maintien réussi en Ligue 1, avant de s’y installer durablement et de commencer à rêver plus grand. L’anti-PSG, en somme.

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