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PSG : La concurrence Matveï Safonov-Lucas Chevalier existe-t-elle ?

VM
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Auteur d’une performance correcte contre Rennes, Matveï Safonov n’a pas souffert de la comparaison avec le titulaire du poste Lucas Chevalier (parfois en difficulté depuis sa signature). Le débat de la concurrence entre les gardiens au PSG semble repartir de plus belle… À moins que les dés ne soient pipés depuis le début en défaveur du Russe ?

PSG : La concurrence Matveï Safonov-Lucas Chevalier existe-t-elle ?

C’est tantôt une histoire de chiffres, tantôt une histoire d’impression. Allons-y sans détour : avec 17 titularisations sur l’exercice 2024-2025, la 1ère saison de Matveï Safonov au Paris Saint-Germain a été satisfaisante… pour un remplaçant. La concurrence a par ailleurs semblé louable, gratter 10 matchs de championnat sans blessure du titulaire restant honorable. Tout comme les prestations de Safonov qui, bien que loin d’être aussi incandescentes que celle du Gianluigi Donnarumma cuvée Ligue des champions 2025, suffisent pour un portier de coupe.

Remplaçant un jour, remplaçant toujours ?

Mais voilà, ce statut n’est pas celui qu’espérait l’ancien de Krasnodar (lequel n’avait pas caché, dès son arrivée au club, ne pas se voir comme un numéro 2. Discret en dehors de cette prise de parole sur la question, l’homme au catogan l’est resté pendant l’été 2025 malgré l’arrivée de Lucas Chevalier en lieu et place du meilleur joueur de l’Euro 2021 parti à City. Le désaveu est terrible : sitôt Donnarumma annoncé partant, le nom du Français fuitait dans la presse pour le remplacer au pied levé… sans jamais que l’éventualité de voir Safonov récupérer le poste n’ait été sérieusement envisagée. L’histoire se répète donc pour celui-ci, qui voit Chevalier enchaîner les titularisations et qui finit par étaler son spleen dans les médias.

Gros souci pour le PSG et sa gestion des gardiens, donc : à la quasi mi-saison, l’ancien Lillois s’est jusqu’à maintenant montré encore moins convaincant que le Donnarumma des petits soirs… mais n’a laissé que la miette de la 15e journée de Ligue 1 à son rival russe. Visiblement, le destin de ce dernier ne semble pas être entre ses gants : il n’apparaît en effet toujours pas comme une option de titulaire crédible alors que, à défaut de révolutionner le poste (quand il en a l’occasion), il pourrait difficilement faire pire que son némésis français. Bien que l’ex du Losc soit promis à un avenir radieux au regard de son talent et de ses exploits passés, les considérations collant quoi qu’il arrive son concurrent sur le banc pourraient-elles donc avoir également des origines extra-sportives ?

Nationalité-boulet

Hypothèse parmi d’autres : le souci des nationalités dans l’effectif, toutes défavorables in fine à Safonov. Celle de Lucas Chevalier joue pour l’instant en la faveur du Français. Car même s’il traverse une passe pour le moins compliquée, le Bleu n’a pas (encore) perdu son statut d’espoir national au poste. Tout sauf anodin, l’arrivée d’Enrique ayant coïncidé avec une « francisation » considérable de l’effectif (importance de Zaïre-Emery, Doué, Barcola, Mayulu, Dembélé, Lucas Hernandez, Mbaye…). Un constat sur le plan sportif, mais aussi au niveau de la communication, tant l’essor de ces Frenchies au PSG a contribué à lui décoller l’étiquette de « club de mercenaires étrangers » tout en ne laissant pas insensibles certains supporters franchouillards neutres. Aussi, le passeport de Chevalier paraît plus lourd que celui de Safonov. Et la nationalité de l’éternel portier remplaçant pourrait même être vue comme un fardeau au regard du deuxième transfert estival, celui de l’Ukrainien Illya Zabarnyi.

Si ce dernier avait assuré dans un premier temps être capable d’entretenir une relation professionnelle avec le gardien russe malgré la situation géopolitique, il s’est pourtant retrouvé en dehors de la feuille de match lors de l’unique titularisation du portier de 26 ans ce samedi lors de la large victoire contre Rennes. Le message posté par la compagne de Zabarnyi en marge de la polémique sur son canal privé Telegram Comme disait mon grand-père : ne cherchez pas de framboises dans la merde ni d’âmes chez les Moscovites ») ne va d’ailleurs pas exactement dans le sens de la version officielle du club, qui a évoqué une maladie ponctuelle de l’arrière central. Safonov se retrouverait donc bloqué par l’arrivée de Lucas Chevalier, ainsi que par celle de Zabarnyi. À choisir, il demeure préférable de mettre sur le banc un gardien à 20 millions sans pedigree plutôt qu’un joueur à 67 millions.

Orgueils coupables

Ultime considération indépendante : l’orgueil conjoint des deux Luis, Enrique et Campos. Le premier a été transparent au moment d’affirmer que le profil de gardien-relanceur de Chevalier correspondait davantage à son jeu de possession que celui, plus « à l’ancienne », de Donnarumma. De son côté, le directeur sportif, également attentif aux finances du club, a vu le départ du gardien italien comme une nécessité au regard de ses velléités de revalorisation salariale, potentiellement dangereuses pour l’équilibre économique (et du vestiaire) parisien.

Une décision assumée, partagée et appuyée par cet argument tactico-financier malgré l’attachement d’une frange des supporters parisiens pour l’un des héros du printemps européen du PSG. Se faisant, jeter l’éponge en titularisant finalement Safonov constituerait un terrible camouflet pour les deux têtes pensantes du récent champion d’Europe. Un double désaveu embarrassant, puisque cela reviendrait à admettre des erreurs de la part des deux hommes (transfert de Donnarumma, achat de Chevalier à 55 millions d’euros). Dans ce contexte de résultats sportifs plutôt satisfaisants, il est plus commode pour le board parisien de laisser en place un statut quo. En attendant, c’est Matveï Safonov qui semble incarner une erreur de casting. Sportivement débattable, mais extra-sportivement indubitable.

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VM

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