S’abonner au mag
  • En partenariat avec Amazon Prime Video

Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (770-761)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

970
Santos
969
Dianbobo Baldé
968
Albert Rohrbacher
967
Paul Georges Ntep
966
Alexander Vencel
965
Kevin Anin
964
Anthony Bancarel
963
Mido
962
Louis Provelli
961
Joël Tanter
960
Rafik Saïfi
959
Abdallah Liégeon
958
Fabien Lemoine
957
Jacques Abardonado
956
Victor Agali
955
Nolan Roux
954
Gilles Hampartzoumian
953
Saber Khlifa
952
Armand Penverne
951
Eddy Capron
950
Daniel Cousin
949
Maurice Gransart
948
Bacary Sagna
947
Demetrius Ferreira
946
Bruno Rodzik
945
Lamine Diatta
944
Jairzinho/Paulo César
943
Fernando Morientes
942
Guillermo Ochoa
941
Gabriel Lalloué
940
Jocelyn Blanchard
939
Dimitar Berbatov
938
Petr Cech
937
Pierre Neubert
936
Daisuke Matsui
935
Henri Guérin
934
David Ducourtioux
933
Olivier Sorlin
932
Pépi Humpal
931
Jérémy Clément
930
Vagiz Khidiyatullin
929
Alphonse Le Gall
928
Mohamed Chaouch
927
Dario Cvitanich
926
Didier Notheaux
925
Sylvain Legwinski
924
Lionel Charbonnier
923
David Hellebuyck
922
Jaouad Zaïri
921
Grégory Wimbée
920
Sékou Touré
919
Martin Braithwaite
918
Gaël Danic
917
Serge Dellamore
916
Carlos Eduardo
915
Salah Assad
914
Omar Sahnoun
913
Ousmane Dembélé
912
Dimitri Liénard
911
Étienne Sansonetti
910
Aulis Rytkönen
909
Yannick Cahuzac
908
Ljubomir Mihajlovic
907
Ederson
906
Jean-Pierre Posca
905
Benjamin Bourigeaud
904
Boro Primorac
903
Dante
902
Kaba Diawara
901
Yves Mariot
900
Philippe Christanval
899
Alban Lafont
898
Lionel Mathis
897
Malcom
896
Milan Bisevac
895
Ali Bouafia
894
Maurice Bouquet
893
Tulio De Melo
892
Joël Tiéhi
891
Jules Sbroglia
890
Lucas Bernardi
889
Hamada Jambay
888
Nicolas Pallois
887
Michel Rio
886
Vladan Lukic
885
Marc-Vivien Foé
884
Johnny Ecker
883
Guillaume Hoarau
882
Jérôme Bonnissel
881
Matt Moussilou
880
Ilan
879
Patrick Regnault
878
Enzo Francescoli
877
Ibrahima Bakayoko
876
Zvonko Ivezić
875
Sammy Traoré
874
Youssouf Hadji
873
Jean-François Larios
872
Aleksandr Mostovoï
871
Jean-Pierre Tempet
870
Nicolas Savinaud
869
Bernard Bureau
868
Bruno Grougi
867
René Alpsteg
866
Cédric Barbosa
865
Louis Marcialis
864
Vicky Peretz
863
Olivier Echouafni
862
Bonaventure Kalou
861
Aljoša Asanović
860
Younès Belhanda
859
Cédric Hengbart
858
Bruno & Pascal Zaremba
857
Joël Henry
856
Jean-Alain Boumsong
855
Fred
854
Erwin Kostedde
853
Bernard Mendy
852
Brandão
851
Jacques Laposte
850
Téji Savanier
849
Patrick Delamontagne
848
Wahbi Khazri
847
Nordine Kourichi
846
Mevlüt Erding
845
Bruno Carotti
844
Fernando Cavenaghi
843
Alain Fiard
842
William Ayache
841
Javier Pastore
840
Alexei Smertin
839
Rémy Vercoutre
838
Pascal Despeyroux
837
Roger Mendy
836
Francis Méano
835
Philippe Redon
834
Yohan Demont
833
Luiz Gustavo
832
Curt Keller
831
Aziz Bouderbala
830
Anthony Lopes
829
Romain Danzé
828
Antoine Bonifaci
827
Benoît Tihy
826
Jérémy Ménez
825
Fodé Mansaré
824
André Ayew
823
Seth Adonkor
822
Nicolas Seube
821
Louis Floch
820
Andreas Köpke
819
Steve Marlet
818
Jürgen Klinsmann
817
François Denis
816
Pantxi Sirieix
815
Renato Civelli
814
Geoffrey Jourdren
813
Cédric Mionnet
812
Jacek Ziober
811
Ireneusz Jeleń
810
Sébastien Puygrenier
809
Thierry Bonalair
808
Taye Taiwo
807
Ludovic Obraniak
806
Cheick Diabaté
805
Danijel Ljuboja
804
Roger Jouve
803
Patrice Carteron
802
Adil Rami
801
Claude Breny
800
Olivier Kapo
799
Franck Beria
798
Marvin Martin
797
José Souto
796
Lucien Laurent
795
Achille Emana
794
Andy Delort
793
Louis Pinat
792
Camel Meriem
791
Viorel Moldovan
790
Jacek Bak
789
Max-Alain Gradel
788
Fabrice Fiorèse
787
Alim ben Mabrouk
786
Tony Sylva
785
Yoann Gouffran
784
Auguste Jordan
783
Habib Bamogo
782
Jean-Philippe Rohr
781
Marko Baša
780
Étienne Capoue
779
Laurent Batlles
778
Édouard Cissé
777
Francis Llacer
776
Ulrich Le Pen
775
Christophe Cocard
774
Jimmy Adjovi-Boco
773
Pius N'Diefi
772
Philippe Bergeroo
771
Patrick Cubaynes
770
Jorge Burruchaga
769
Mario Balotelli
768
Habib Beye
767
Carmelo Micciche
766
François Calderaro
765
Jean-Claude Darcheville
764
Kevin Gameiro
763
Titi Camara
762
Mahamadou Diarra
761
Raoul Diagne
Jorge Burruchaga

#770 - Jorge Burruchaga

Jorge Burruchaga Nantes (1985-1992), Valenciennes (1992-1993)

Lorsque Jorge Burruchaga offre une Coupe du monde à l’Argentine, en finale du Mondial 1986 face à la RDA sur un service de son compère Diego Maradona, le diabolique milieu offensif vient de boucler un premier exercice convaincant en Europe avec Nantes (neuf pions) sous les ordres de Coco Suaudeau et aux côtés de Loïc Amisse, Vahid Halilhodžić et José Touré, terminant sur la deuxième marche du podium avec son club et meilleur joueur étranger du championnat (devant Safet Sušić) selon France Football. S’il reste sept ans chez les Canaris, ses saisons suivantes sont pour la plupart sapées par les blessures et les opérations (140 matchs de Ligue 1 pour 27 caramels avec les Jaune et Vert, tout de même). En 1992, le promu valenciennois s’offre l’esthète argentin, qui claquera dix buts lors de son exercice dans le Hainaut, mais commettra l’irréparable lors de la 36e journée, en cédant aux sirènes pécunières de Bernard Tapie, tout comme son coéquipier Christophe Robert : l’affaire VA-OM est née, et en mai 1995, Burruchaga est condamné à six mois de prison avec sursis et 5000 francs d’amende pour corruption passive, en plus d’une suspension de dix-huit mois.

On ne le reverra plus jamais dans le championnat de France. « Tout est parti d’un malentendu autour d’une conversation. Mais je n’ai jamais été impliqué dans cette affaire, niait-il en 2014 dans les colonnes de Ouest-France. J’ai toujours été ferme dans mes convictions, dans mon jeu et dans mes déclarations. C’est ce qui m’a donné la tranquillité nécessaire pour jouer encore cinq années après ma suspension. J’ai été victime d’une grande injustice, alors que je n’avais rien fait ! […] Entre l’appel de (Jean-Jacques) Eydelie et le match, il ne s’est rien passé, et le match s’est déroulé normalement. Tout le bruit qu’il y a eu après autour de cette affaire est le simple fait d’intérêts gouvernementaux, parce que ça en arrangeait certains d’éliminer Tapie du monde politique. […] Moi, j’ai joué ce match comme tous les autres, c’est ce que j’ai déclaré au juge et à mes coéquipiers. Cette suspension était absurde et trop tardive. Une atteinte à ma liberté de travail. J’aurais pu faire un procès à la FIFA, j’ai failli le faire, mais je n’aurais plus jamais joué de ma vie. […] Ce que je peux dire, c’est que moi, je n’ai rien reçu, et il n’y a jamais eu la preuve du contraire. »

Mario Balotelli

#769 - Mario Balotelli

Mario Balotelli Nice (2016-2019), OM (2019)

Mario Balotelli s’est présenté à la Ligue 1 le 11 septembre 2016 en claquant un doublé crucial dans la quête d’une victoire 3-2 contre l’Olympique de Marseille. Le début idyllique d’une histoire passionnelle avec Nice. L’Italien fait chavirer l’Allianz Riviera, et les voisins sont au premier rang : Balo plante 6 buts en 4 matchs contre Monaco, et 5 en 5 rencontres face à Marseille. Super Mario inscrit 15 buts en championnat lors de sa première saison chez les Aiglons, et 18 lors de l’exercice suivant. Dans son sillage, le Gym se hisse sur le podium de la Ligue 1 en 2017. Ses derniers coups d’éclat dans l’Hexagone se feront sous le maillot marseillais, qu’il endosse en janvier 2019 après des mois à traîner son spleen à Nice. Une nouvelle fois, le Balo Impact est immédiat : buteur dès sa première contre Lille, le grantatakan marque 8 fois en 15 apparitions. Et s’en va sur un rouge. Imprévisible de bout en bout.

Habib Beye

#768 - Habib Beye

Habib Beye
Strasbourg (1998-2003), OM (2003-2007)

Avant d’enfiler les costumes de consultant et d’entraîneur, Habib Beye a eu une carrière parsemée de succès. Celle-ci a commencé par une formation au PSG, bien que l’OM ait toujours été son équipe favorite. « J’en suis même fier, ça fait partie de mon histoire, même si ça n’enlève rien au fait que l’OM est mon club de cœur. Celui que je supportais enfant et celui où j’ai passé mes plus belles années de footballeur. Mais il ne faut pas croire que je garde une quelconque amertume envers le PSG parce que je ne suis pas passé pro là-bas, ce n’est pas du tout le cas » , confessait-il à So Foot en 2016. Sauf que Beye le reconnaît lui-même, il n’a rien prouvé au PSG. Strasbourg tente tout de même le pari en 1998, et celui-ci s’avère payant. Cinq saisons après, son rêve se réalise : Habib Beye porte, quatre saisons durant, les couleurs de l’Olympique de Marseille ; jusqu’à ce que l’offre de Newcastle arrive. « J’ai pris un pied fou là-bas [à Marseille]. Je suis parti en 2007, mais c’était totalement à contrecœur, je n’avais aucune envie de quitter Marseille » , racontait l’international sénégalais dans la même interview.

Carmelo Micciche

#767 - Carmelo Micciche

Carmelo Micciche
Metz (1980-1981 puis 1984-1990), OM (1989), Cannes (1990-1991), Nancy (1991-1992)

Sicilien d’origine, Carmelo Micciche n’est ni plus ni moins que le joueur le plus talentueux à avoir jamais évolué au FC Metz sous Carlo Molinari – selon le mythique président du club lui-même. Ralenti par une fracture de la jambe assez moche au début de sa carrière, Micciche doit pourtant redescendre de plusieurs échelons, à Quimper, Sarreguemines puis Thionville, imaginant alors quitter le foot. Mais le bonhomme se relève, revient chez lui, sous les ordres de son mentor Marcel Husson, et casse la baraque. Huit buts en 1985-1986. Quatorze la saison suivante. Vainqueur de la Coupe de France en 1988, Micciche a surtout gagné le statut de légende des Grenats. Ses passages à Cannes et Nancy lui permettront ensuite de passer la barre des 40 réalisations dans l’élite. La Carmelodie du bonheur.

François Calderaro

#766 - François Calderaro

François Calderaro Metz (1990-1992), PSG (1992-1994)

Voilà un nom qui fleure bon la D1 du début des années 1990. Avec son look bien à lui, son efficacité létale face à la cage adverse et sa fameuse pirouette en guise de célébration, François Calderaro est, à l’époque, l’une des figures du championnat de France. Sous le maillot de Metz, il inscrit 10 buts pour sa première saison dans l’élite, puis 19 la suivante, étant seulement devancé par Jean-Pierre Papin au classement des buteurs. Caldé est aux portes de l’équipe de France, mais ne jouera finalement qu’avec la sélection B. Son départ pour le PSG, où il reste dans l’ombre de George Weah et de David Ginola, porte un coup à ses statistiques, même s’il y décroche un titre de champion en 1994. Cet attaquant spectaculaire est aussi connu pour avoir accepté d’être interviewé sous la douche par Marianne Mako, de Téléfoot. Une émission qui le met fréquemment à l’honneur dans son très attendu Top buts. « Qu’est-ce que j’ai pu m’exercer aux ciseaux, mon geste préféré…, raconte le Cobra à La Dépêche du Midi. J’ai dû en mettre, allez à la louche, quinze à l’entraînement. J’en ai réussi deux en match. Regardez YouTube : un avec Metz face à Nice, barre rentrante sur un centre d’Hinschberger. Un second avec le PSG devant… Metz, avec Weah passeur. Je marquais à l’instinct, sur une touche de balle. » Effectivement, ça vaut le coup d’œil.

Jean-Claude Darcheville

#765 - Jean-Claude Darcheville

Jean-Claude Darcheville Rennes (1995-1998), Lorient (2001-2002), Bordeaux (2002-2007), Valenciennes (2008-2009)

S’il ne fallait garder qu’un seul match en Ligue 1 de Jean-Claude Darcheville, ce serait probablement ce 6-2 du 27 octobre 2001 infligé par Lorient face à Guingamp. Un match dans lequel le Darche a planté un triplé, fait oublier ses débuts compliqués dans l’élite avec Rennes et prouvé qu’il était l’un des meilleurs attaquants du championnat en ce début de millénaire, comme l’évoquait Stéphane Carnot, son adversaire du soir : «  On a essayé de sauver les meubles, mais Darcheville, à l’époque, c’était très fort. » Et pas que sur le terrain, puisque après la rencontre, celui qui roulait dans les rues de Lorient avec une voiture qui changeait de couleur avec le soleil mettait aussi l’ambiance dans le vestiaire. Pas étonnant qu’une fois les crampons rangés, JC ait ouvert une boîte de nuit dans sa Guyane natale, le Golden : « On me voit comme un gros fêtard. Bon, c’est vrai que j’aime bien m’amuser, mais le Golden, c’est pour les gens d’ici, pas pour moi. Le carnaval, c’est génial, sauf les soirées masquées. C’est pas mon truc, parce que tu ne sais jamais : tu n’es pas à l’abri de danser avec ta mère ou ta sœur. » Une joie de vivre, un amour de la punchline, des gros cuissots et un sens du but que Darcheville a emmené avec lui à Bordeaux où il a formé avec Pascal Feindouno le duo le plus attachant de l’époque. Et l’un des plus forts.

Kevin Gameiro

#764 - Kevin Gameiro

Kevin Gameiro
Strasbourg (2005-2008), Lorient (2008-2011), PSG (2011-2013), Strasbourg (2021-)

C’est bien connu, il est toujours plus facile d’être appelé en équipe de France lorsque l’on joue dans un club qui évolue en Ligue des champions, en Ligue Europa ou qui joue les premières places en championnat. Pourtant, Kevin Gameiro a prouvé que l’on pouvait jouer le ventre mou en Ligue 1 et évoluer avec les Bleus. Bon, pour devenir le premier Lorientais à être appelé en équipe de France depuis Antoine Cuissard en 1947, il faut quand même claquer une saison à 22 pions en championnat, être nommé dans l’équipe type de Ligue 1 de l’année et faire partie des quatre joueurs nommés pour le titre de meilleur joueur. À Lorient, comme à Strasbourg où il a débuté – avant d’y revenir en fin de carrière – ou au PSG où il était l’une des premières recrues des Qataris avant que le club devienne trop grand pour lui, Gameiro a fait ce qu’il savait faire de mieux : marquer des buts. Et faire des appels. Tout le temps. Incessamment. Et ce, même si la plupart restait en absence comme lors d’un match à Auxerre où Nenê a boycotté le roi de la Ligue Europa et probablement offert définitivement le titre à Montpellier.

Titi Camara

#763 - Titi Camara

Titi Camara Saint-Étienne (1990-1995), Lens (1995-1997), OM (1997-1999)

Difficile de ne pas relier le crâne lisse de Titi Camara à la D1 de la fin des années 1990. Sous les couleurs de trois clubs et en l’espace de neuf ans, l’attaquant guinéen a effectivement marqué les supporters, comme il aura marqué ses buts. Avec force. Né à Conakry, Aboubacar Sidiki Camara, de son complet, débarque ainsi dans l’Hexagone en 1987, en provenance de l’AS Kaloum, afin d’achever son cursus de sport-études dans le Puy-de-Dôme, à Ambert. Un choix audacieux, qui lui permet d’attirer les recruteurs de l’AS Saint-Étienne, venus piocher au niveau amateur. À l’été 1990, Camara s’installe donc dans le Forez, jusqu’en 1995, empilant 94 rencontres. Geoffroy-Guichard découvre alors un attaquant doué techniquement, extrêmement rapide, mais également capable de manquer le plus facile devant le gardien. Comme il le précisait dans nos colonnes, en 2015 : « Je fais 1,85m, mais je n’ai jamais rien su faire avec mon crâne. À défaut de régner dans les airs, je courais assez vite, c’est vrai. Et mon accélération, c’est un secret, je ne le donnerai qu’à mon fils ! » Ne dépassant jamais les 8 réalisations lors d’un seul et même exercice (16 buts en 5 saisons), Camara parvient pourtant à séduire le RC Lens, véritable tournant dans ce parcours singulier.

Dans le Nord, l’attaquant trouve en effet son rythme de croisière, devenant le lieutenant du bombardier Tony Vairelles. Deux années pleines au stade Bollaert, de 1995 à 1997, offrant à la tribune Marek son sens du devoir, en dépit d’affoler les tableaux statistiques (18 buts en 76 matchs). De quoi lui offrir un transfert inespéré vers l’OM, ultime étape de sa carrière française. Moins prépondérant, puisque barré par Fabrizio Ravanelli ou Christophe Dugarry devant, Camara se charge d’assurer un rôle de joker, peu aidé par les choix de Rolland Courbis, ne lui accordant alors que très peu de temps de jeu. Des miettes, exploitées au maximum comme face à Bastia, où,

Mahamadou Diarra

#762 - Mahamadou Diarra

Mahamadou Diarra
OL (2002-2006)

Mahamadou Diarra n’aura séjourné que dans une ville en France. Lyon. Et pourtant, en seulement quatre saisons dans le Rhône, le milieu défensif a été l’un des principaux artisans du Golden Age gone. Le Malien arrive ainsi en inconnu, à l’été 2002, transfuge du Vitesse d’Arnhem. Recommandé par son grand frère Harouna (qui l’avait déjà amené en Grèce, à l’OFI Crète, pour sa première expérience en Europe), « Djila » ne tarde pas à s’imposer dans cet Olympique lyonnais fraîchement sacré champion de France. Associé à Michaël Essien, Juninho et Tiago dans l’axe, le longiligne performe, touchant une centaine de ballons par match et se muant en véritable relanceur.

Une aisance balle au pied démontrée par une ambidextralité caractéristique, des projections vers l’avant et un jeu long, léché, mettant Sidney Govou, Florent Malouda, Nilmar ou Fred dans les meilleures conditions : « À l’époque, on était très bien ensemble, et on était très complémentaires, que ce soit avec Juni et Essien, puis Tiago. raconte-il à Foot Mercato. C’était pas mal, mais il ne faut pas oublier non plus les côtés qu’on possédait, avec Malouda et Govou en attaque, Abidal et Antho (Réveillère) derrière. On n’avait pas peur de tenter quoi que ce soit, ou de jouer n’importe quelle équipe. » Un récupérateur finalement moderne, malgré un physique imposant et, surtout, une époque friande des postes fixes. Quatre ans à l’OL, pour autant de titres en Ligue 1 et 121 rencontres disputées (170 toutes compétitions confondues) avant d’être transféré chez l’une des proies favorites de l’ogre lyonnais en 2006 : le Real Madrid. Pour devenir le deuxième Africain à s’y imposer, en digne successeur de Geremi Njitap : « Je suis content d’avoir réalisé 80% de ce que je voulais faire à Madrid, même si je pensais que c’était le bon endroit pour gagner la Ligue des champions. Mais je n’ai pas eu la même chance là-bas qu’à l’OL. » La Ligue 1 ne s’oublie pas.

Raoul Diagne

#761 - Raoul Diagne

Raoul Diagne Racing Paris (1932-1939)

Son père, député, le voyait plutôt banquier. Mais Raoul Diagne a fait carrière balle au pied. Le Guyanais rejoint le Racing Club de Paris à 16 ans, en 1926. Tout premier joueur noir à revêtir le maillot de l’équipe de France, « l’Araignée noire » crève l’écran sur les terrains, remportant le championnat en 1936 ainsi que trois Coupes de France. Et offre un magnifique exemple de dépassement de fonctions en jouant partout où il le faut. En défense, la plupart du temps, mais aussi comme gardien. En 1931, la blessure du portier André Tassin oblige à lui trouver un suppléant. Raoul Diagne relève alors le défi. « L’intérim durera finalement quatre mois, Diagne se révélant être un dernier rempart de tout premier choix, raconte le site du Racing. Lors de la saison du doublé Coupe-Championnat de 1936, « l’araignée » jouera d’ailleurs la moitié de la saison en tant que gardien de but afin de pallier les « caprices » du titulaire habituel Rudi Hiden, (qui) refusait de réintégrer l’équipe sans une augmentation substantielle de son salaire. » Brillant sur la pelouse, Diagne l’est aussi en dehors puisqu’il côtoie la star de cabaret Joséphine Baker et se balade de temps en temps en pleine rue avec un guépard en laisse. Cool, Raoul.

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

À lire aussi
Les grands récits de Society: Touche pas à son poste
  • Enquête
Les grands récits de Society: Touche pas à son poste

Les grands récits de Society: Touche pas à son poste

Cyril Hanouna. On ne parle que de lui. Et rarement pour en dire du bien. Adoré par ses très nombreux fans mais détesté par le milieu, le héros de Touche pas à mon poste est devenu en quelques mois le parrain du PAF. Mais combien de temps cela durera-t-il? La question se pose. Et la réponse, pour beaucoup, est évidente.

Les grands récits de Society: Touche pas à son poste
Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

C'est une putain de bonne question !

Même pour un bon contrat, accepteriez-vous de signer chez le club rival ?

Oui
Non
Fin Dans 2j
93
31

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine