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Ligue 1 : oui, cette fin de saison sera excitante
Cette 27e journée nous a offert du spectacle sur quasiment toutes les pelouses, une ribambelle de buts, et la promesse d’un suspense toujours présent pour la fin de saison. Peu importe si Paris est déjà sûr d’être champion, et Montpellier déjà sûr de finir en Ligue 2.

À première vue, cette Ligue 1 version 2024-2025 n’a plus grand-chose d’excitant à vivre d’ici la fin de saison. En haut de tableau, le PSG, leader avec 21 points d’avance sur son premier dauphin à 7 journées de la fin, est officieusement assuré de finir une énième fois champion, quand tout en bas, personne me miserait un kopeck sur un sursaut du MHSC et ses 15 pauvres petits points. Pourtant, cette 27e journée nous a redonné le sourire et l’envie de poursuivre la folie jusqu’au week-end du 17 et 18 mai.
Passer le club des 27
Au total, il y eut 36 buts entre vendredi soir, avec la victoire strasbourgeoise contre Lyon (4-2), et dimanche, avec le succès lillois dans le derby du Nord (1-0). Quatre par match en moyenne (un record depuis la cinquième journée) et l’impression que le championnat de France a échangé sa philosophie avec la Bundesliga, qui a de son côté livré un multiplex du samedi à « seulement » 2,2 buts par rencontre.
Une journée à 36 buts 💥 ! 2e meilleur total de la saison 👍 ! Quel résultat vous a le plus surpris 😯 ? pic.twitter.com/vYINiVxAGd
— Ligue 1 McDonald's (@Ligue1) March 30, 2025
Des chiffres pas seulement boostés par le carton du PSG, puisqu’aucun 0-0 n’a été à constater et que seulement deux matchs n’ont produit qu’un seul petit but. Reims, qui avait oublié comment en inscrire un seul, en a passé trois à Marseille, désormais ex-deuxième du championnat ; Brest et Toulouse ont affolé les compteurs ; Le Havre et Nantes, pourtant pas les plus grands artificiers de l’Hexagone, ont offert une rencontre à cinq pions. Le plus fou est que dans cette orgie de buts, la pire défense du championnat, Montpellier, avec ses 60 buts encaissés, n’en a concédé qu’un seul. Le derby du Nord fera lui gentiment office d’exception, car on aurait presque pu s’endormir devant.
Embouteillages dans les deux sens
Les prochains week-ends ne pourront pas tous être aussi enthousiasmants – ce n’est pas l’ADN de notre Ligue 1 chérie. En revanche, ils nous amèneront forcément grands frissons et comptes d’apothicaire. Pourquoi ? Parce que le podium et la qualification en Ligue des champions devraient se jouer dans un mouchoir de poche, si l’on en croit les cinq minuscules points qui séparent Monaco (2e avec 50 unités) de Lyon (7e avec 45). Strasbourg est plus rafraîchissant que jamais, quand Nice, Monaco, Lille ou Marseille apparaissent franchement solides lorsqu’ils ont la tête à l’endroit. Brest (40 points) et Lens (39), bien que dans le rétro, peuvent même rêver d’un petit strapontin européen.
L'@AS_Monaco (50) compte 5 points d'avance sur l'@OL (45) après 27 journées de @Ligue1 cette saison soit le plus faible écart entre le second et le 7e dans l'élite à ce stade de la compétition depuis l'exercice 2002/03 (5). #LOSCRCL
— Stats Foot (@Statsdufoot) March 30, 2025
En bas de tableau, même constat. Si Montpellier n’espère plus grand-chose, cinq équipes devraient se disputer leur survie en première division. Il y aura forcément un condamné, un club en sursis dans l’attente d’un barrage et trois heureux élus. Avec ses 20 points, l’AS Saint-Étienne tire un peu la langue, mais ses 45 premières minutes de samedi pourraient lui remonter le moral (si si), d’autant que son succès sur Montpellier, encore en suspens, devrait lui apporter trois points, sur le terrain ou devant les instances. En imaginant les Verts à 23 unités, il n’y en aurait plus que quatre d’écart entre le 13e et le 17e, et donc sept journées de stress et de chassé-croisé à venir.
Et ceux qui n’ont rien à jouer, alors ? Auxerre a quasiment acté son maintien, et c’est de loin le plus important pour les gars de l’AJA ; Rennes se retape gentiment alors que le projet d’Habib Beye prend peu à peu forme ; Toulouse vit sa petite vie faite de hauts et de bas. Alors sortons le pop-corn, lançons les barbeucs, et profitons de ce qu’il y a encore à gratter. Paris et Montpellier s’emmerderont tout seuls dans leur coin.
7 000 supporters stéphanois seront présents à l’entraînement des Verts avant le derbyPar Julien Faure