Au-dessus du lot pendant 45 minutes, puis beaucoup moins engagé, Lille a malgré tout accompli sa mission en remportant le derby contre Lens (1-0). Le LOSC revient sur les talons de l’OM dans une course à la Ligue des champions plus serrée que jamais.
Lille 1-0 Lens
But : Fernandez-Pardo (19e)
Et une, et deux, et trois victoires ! Lille a remporté son troisième derby consécutif contre Lens, dimanche (1-0). Un succès plutôt logique tant les Dogues ont dominé leur voisin de la tête et des épaules pendant 45 minutes… mais qui aurait pu leur échapper dans les dernières minutes. Malgré quelques sueurs froides, le LOSC accroche le bon wagon dans la course à l’Europe : cinquièmes, les hommes de Bruno Genesio reviennent à deux points de l’OM et à trois de Monaco.
Le soldat Ryan se tire une balle dans le pied
L’absence de Jonathan Gradit a poussé Will Still à lancer dans le grand bain Kyllian Antonio (17 ans), qui n’avait pas disputé la moindre minute en Ligue 1 avant ce derby. Le jeune défenseur a été servi : surpris par Matías Fernández-Pardo dans les 25 derniers mètres, il a soufflé un bon coup en voyant le Lillois mis en échec par Mathew Ryan (2e). Pris à la gorge, les Sang et Or ont éprouvé d’immenses difficultés à sortir de l’étau. La pression des Dogues a payé grâce à la conduite de balle hasardeuse du gardien lensois, aussi à l’aise que Bambi sur la glace : une proie facile pour MFP, qui a tranquillement récupéré le cuir pour ouvrir le score (1-0, 19e).
Sur un contre, Mitchel Bakker a offert une nouvelle balle de but au Belge, clairement le joueur le plus dangereux du LOSC. Le retour de Neil El Aynaoui et la vigilance de Ryan ont cependant sauvé le Racing (29e). Fernandez-Pardo a encore tenté sa chance avant la pause, sur son pied droit, et sa frappe – déviée par le sparadrap El Aynaoui – a terminé sur la barre (42e). L’ultime frisson d’un premier acte à sens unique, lors duquel Lens n’a touché qu’un seul ballon dans la surface lilloise, et n’a pas tenté un seul tir.
Réveil trop tardif
Les hommes de Still, peut-être pas encore passés à l’heure d’été, ont enfin lancé leur match au retour des vestiaires, avec des intentions. L’omniprésent El Aynaoui a signé le premier tir lensois du soir, sur un coup franc direct, sans inquiéter Lucas Chevalier (57e). Un début de réaction, certes, mais timide et insuffisant pour bousculer le huitième-de-finaliste de la Ligue des champions. Ruben Aguilar a amené une véritable occasion digne de ce nom avec un débordement suivi d’une passe en retrait pour Goduine Koyalipou, dont la frappe sans contrôle a été repoussée par Bafodé Diakité (76e).
Beaucoup plus présents dans les 30 derniers mètres, les Sang et Or ont mis une grosse pression sur la cage lilloise dans le money time, frôlant l’égalisation sur plusieurs situations. À la réception d’une longue touche, M’Bala Nzola a intelligemment joué de son corps pour armer une tentative en extension, à quelques centimètres du montant (87e). L’Angolais a ensuite gagné son duel aérien sur le centre de Jeremy Agbonifo, mais n’a pas réussi à cadrer (88e). Une précision qui a aussi fait défaut à ce même Agbonifo, seul au deuxième poteau pour placer sa reprise pied gauche (90e). Pas de troisième victoire de rang, donc, pour les hommes de Will Still, qui auraient pu espérer mieux au regard de leur deuxième période. Pour le LOSC, c’est un perfect : un sixième derby consécutif sans défaite, une belle opération dans la course à la C1 et un clou dans le cercueil des espoirs européens de son voisin.
LOSC (4-2-3-1) : Chevalier – Meunier, Mandi, O. Diakité, Ismaily (Gudmundsson, 78e) – B. André, A. Gomes (Bouaddi, 78e) – Bakker, Mukau (Bentaleb, 79e), Fernandez-Pardo (Sahraoui, 66e) – J. David (Akpom, 87e). Entraîneur : Bruno Genesio.
RCL (3-4-2-1) : M. Ryan – Medina, M. Sarr, Antonio (Zaroury, 83e) – D. Machado, El Aynaoui, N. Mendy (A. Diouf, 63e), Aguilar (Agbonifo, 83e) – Nzola, Sotoca (Koyalipou, 72e) – Saïd (Thomasson, 63e). Entraîneur : Will Still.
