Quatre mois et demi plus tard, Reims a de nouveau gagné un match de Ligue 1, face à une équipe de l’OM dépassée (3-1). Dans une très mauvaise dynamique, les Olympiens vont devoir se remettre en question pour se qualifier en Ligue des champions.
Reims 3-1 OM
Buts : Nakamura (29e), Diakhon (51e) et Atangana (68e) pour Reims // Rongier (78e) pour l’OM
Quatre mois et demi qu’ils n’avaient plus connu le goût d’un succès. Depuis le 10 novembre et un match face au Havre, précisément. Après 30 minutes à souffrir ensemble, les Rémois ont mis fin à cette interminable disette, portés notamment par une grande efficacité face au but, contre des Marseillais proches du ridicule (3-1). Si le combat est loin d’être gagné, les Champenois respirent à nouveau, pendant que les Olympiens vont devoir se regarder dans une glace s’ils ne veulent pas voir tous leurs efforts de la saison réduits à néant dans le sprint final.
Un attaque-défense. Voilà à quoi ressemble la première demi-heure d’une partie où l’OM se demande encore comment il a fait pour ne pas mener au score après un tiers du match. La faute notamment à un sauvetage sur sa ligne de Cédric Kipré pour repousser une frappe de Mason Greenwood, ou une tentative trop croisée de l’Anglais après une récupération haute d’Amine Gouiri offrant enfin (un peu) d’espace à des attaquants olympiens étouffés dans le bloc ultra compact de Champenois sans envie offensive. Et puis, sur la toute première incursion des siens au-delà de la ligne médiane, Keito Nakamura est tout heureux de faire danser Leonardo Balerdi – qui aurait mieux fait de quitter la pelouse plus tôt – pour battre Geronimo Rulli (1-0, 29e). Le premier but rémois en Ligue 1 depuis… un CSC du Nantais Jean-Charles Castelletto le 2 février dernier. Reparti à l’attaque, Marseille accumule les corners, mais Sergio Akieme sauve encore devant sa ligne sur un coup de casque qu’Adrien Rabiot imaginait déjà au fond.
Défense interdite
Très énervé tout au long de ce premier acte, Roberto De Zerbi fragilise encore son assise défensive au retour des vestiaires et le paye en quelques minutes. Amar Dedić perd un ballon bêtement, Cornelius passe au travers, et au bout du contre, Mamadou Diakhon fait parler une efficacité rémoise totalement inédite (2-0, 51e). Et d’un seul coup, la messe est dite pour l’OM, qui n’y croit plus et monopolise le ballon sans en faire grand-chose. Pire : si la tête de Valentin Atangana est directement sur Rulli, le grand espoir local se rattrape trois minutes plus tard en partant plein axe battre un portier argentin totalement abandonné (3-0, 68e). Ce n’est pas le bel enchaînement de Valentin Rongier (3-1, 78e) qui redonnera le sourire à des Phocéens qui pourraient voir Nice ou Monaco les dépasser dans la soirée, eux qui n’ont gagné qu’une fois en cinq journées et viennent de s’incliner trois fois de rang (Lens et Paris précédemment). Pour Reims, qui disputera une demi-finale de Coupe de France mercredi à Cannes, la semaine pourrait être magnifique.