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Sandesh Jhingan : « Il n’y a aucune volonté d’investir dans le football en Inde »
Il n’a suffi que de la venue de La Pulga pour transformer, le temps de quelques jours, l’Inde en pays de football.
Stades pleins pour Lionel Messi et l’Inter Miami, statues à son effigie, petits plats dans les grands : la fête a été totale. Une communion nationale autour du ballon rond, qui a d’ailleurs frôlé le drame quand l’Argentin n’est finalement resté qu’une dizaine de minutes sur la pelouse avant de disparaître. Un engouement aussi soudain qu’éphémère, symptôme d’un amour parfois hypocrite pour le football, que dénonce Sandesh Jhingan.
Sur Instagram, le défenseur de la sélection indienne et du FC Goa n’a pas savouré longtemps cette ferveur improvisée. « Cela m’a rendu heureux de voir que notre pays aime le football », écrit-il, avant de passer à l’attaque. « Pendant que des millions de roupies sont englouties dans des événements ponctuels, le football indien, lui, vacille dangereusement. On a l’impression que nous sommes sur le point de tout fermer, parce qu’il n’y a aucune volonté d’investir dans le football en Inde », regrette-t-il, inquiet de voir championnat et sélection menacés d’inactivité.
Structure fragile, passion fragile
Lucide, Jhingan ne se défausse pas de ses responsabilités sportives, mais refuse de réduire le débat aux seuls résultats. « Le football n’existe pas en vase clos », rappelle-t-il, soulignant l’importance des structures, de la stabilité et de la confiance pour exister au plus haut niveau. Sans cela, impossible de bâtir autre chose qu’un engouement de passage.
Pas résigné pour autant, il conclut avec une pointe d’espoir : « Nous avons connu de bons jours par le passé. Et nous pouvons en connaître à nouveau », à condition que l’amour du football en Inde cesse d’être événementiel et s’inscrive enfin dans la durée.
Et puis Indien, vaut mieux que deux tu l’auras.
L’immense statue à l’effigie de Lionel Messi dévoilée en IndeSF

























