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Lille-Europe, quai des favoris

Par François Goyet
5 minutes

À l’aube d’entamer une troisième campagne européenne consécutive, ce jeudi face au SK Brann (18h45), le LOSC doit se montrer à la hauteur de ses ambitions cette saison en Ligue Europa. Celles d’une écurie nordiste qui, malgré un mercato agité, s’impose désormais comme un cavalier majeur sur l’échiquier continental. De quoi se prendre à rêver d’une nouvelle épopée... et plus si affinités ?

Lille-Europe, quai des favoris

« C’est une énorme déception. Ça fait chier parce qu’il y avait la place » : ces mots forts sont ceux du capitaine Benjamin André après l’élimination en Ligue des champions face à Dortmund, le 12 mars dernier, et suffisent à saisir pourquoi le LOSC semble désormais évoluer dans la cour des grands. Au diable la défaite encourageante – même face au vice-champion d’Europe en titre –, place à l’immense désillusion d’être passé tout proche d’un quart de finale de C1 qui lui tendait les bras. Et déjà, en toile de fond, l’envie de regoûter au plus vite à ces folles soirées du milieu de semaine, celles-là mêmes qui avaient vu les Dogues s’offrir le scalp du Real ou de l’Atlético au cours d’une incroyable campagne l’année dernière.

Plombés par un vilain finish en Ligue 1, c’est pourtant à l’échelon inférieur, en Ligue Europa, que les Nordistes pourront (devront !) cette saison faire valoir l’expérience acquise tout là-haut. Qu’importe le flacon, pourvu qu’il y ait l’ivresse, et les supporters de Pierre-Mauroy n’en demandent pas moins, eux qui avaient déjà vibré en Ligue Conférence lors de l’accession au premier quart de finale européen de l’histoire du club, en avril 2024. Fort de ses résultats récents, le LOSC s’avance donc cette saison en C3 avec expérience et ambition, et au vu du tirage au sort, on l’imaginerait volontiers écrire une jolie nouvelle page à son livre européen.

Petit Dogue devenu grand

Car sur le papier et parmi les clubs français engagés en Europe, c’est envers les Lillois que le robot en charge du tirage au sort semble avoir été le plus clément. Si les réceptions de Brann, du PAOK, de Zagreb et de Fribourg paraissent toutes à leur portée, les déplacements à Berne, Vigo, Belgrade et Rome seront périlleux, mais pas insurmontables. « On sait seulement si un tirage est bon après avoir joué les matchs : il n’y a plus, aujourd’hui, de petit club », tempérait le président Létang, affirmant toutefois les ambitions du club : « On regarde tout le monde dans les yeux, on veut sortir de cette phase de ligue […]. Ambition, respect et humilité, c’est notre équilibre. L’idée, c’est de continuer à grandir. » Grandir, encore et toujours, pour un club qui n’a plus rien d’un petit, en témoigne sa 26e position au coefficient UEFA au mois d’août – record du club – et qui place le LOSC au deuxième rang français derrière le PSG.

S’ils entament ce soir leur 17e saison européenne en 25 ans, symbole de constance au niveau hexagonal, il est indéniable que les Dogues ont passé un cap sur la scène continentale depuis quelques années et la fin de l’ère Gérard Lopez. Fini les parcours insipides des années 2010, place à des phases de poules abouties et auréolées de succès probants, comme ce soir de novembre 2020 à San Siro. Cette saison, au-delà des équipes de son calendrier, aucun des clubs présents au casting de cette Ligue Europa 2025-2026 ne semble vraiment hors de portée des Lillois sur un match, d’autant que le nouveau format évite désormais l’intrusion d’équipes reversées de C1. Si seuls l’AS Rome, favorite au titre, et le Feyenoord (dévoré par les Dogues il y a six mois) pointent au-dessus des Lillois en matière d’indice UEFA, il convient d’ajouter le Betis, Aston Villa ou Porto au rang des prétendants à la victoire finale… Du solide bien entendu, mais pas non plus de quoi faire blêmir de peur la capitale des Flandres (il va bien falloir aller la chercher, cette C3, un jour…)

D’attaque sur tous les fronts

Alors certes, le onze titulaire lillois n’a plus grand-chose à voir avec celui qui avait terrassé coup sur coup les deux clubs madrilènes l’an passé. Exit les cadres Jonathan David (meilleur buteur européen de l’histoire du club), Edon Zhegrova ou Lucas Chevalier, liste non exhaustive. Malgré les départs toutefois, les promesses du président Létang ont été tenues et tous les postes doublés pendant l’été, la bonne intégration des recrues laissant même entrevoir une vraie profondeur de banc, indispensable à l’enchaînement des matchs tous les trois jours. Le poste d’avant-centre en est le parfait exemple, les jeunes Fernández-Pardo et Igamane pouvant compter sur l’expérience de l’éternel Olivier Giroud, qui saura partager à ses coéquipiers les bonnes recettes de ses succès européens passés, en 2021 puis 2023 avec Chelsea. De la bouteille, il y en a d’ailleurs à tous les postes, et nul doute que l’expérience de Chancel Mbemba, de Nabil Bentaleb ou de Benjamin André (blessé et absent ce soir) sera précieuse au fil de la compétition.

En somme, pas besoin pour le LOSC de choisir entre championnat et Coupe d’Europe : « Le match de Brann est le plus important, et j’alignerai une équipe de titulaires. La première raison à cela, c’est que l’on a des choses à se faire pardonner… », rappelait d’ailleurs « Pep » Genesio en conférence de presse ce mercredi, confirmant que le camouflet subi à Bollaert samedi dernier dans le derby du Nord n’était pas encore tout à fait digéré. S’il a laissé filer des points en championnat et que le PSG semble (quasi) inaccessible dans l’Hexagone, le LOSC s’avance sur la scène européenne dans la peau de l’un des favoris de la compétition, comme l’indique une statistique Opta parue cette semaine, et donnant 16,4% de chances aux supporters nordistes de s’amasser sur les rives du Bosphore le 20 mai prochain, jour de finale à Istanbul. Et si ce costume de favori faisait « bien rire » un Bruno Genesio pourtant tout sauf bidonné face aux micros, tout autre résultat qu’une victoire inaugurale ce soir face au vice-champion de Norvège sera perçu à Pierre-Mauroy comme une mauvaise blague.

Un but aurait dû être annulé dans le derby Lens-Lille

Par François Goyet

Propos d’Olivier Létang confiés à La Voix du Nord, août 2025.

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