Après avoir pris l’avantage très tôt dans la partie, le LOSC est globalement passé à côté de son huitième de finale retour et s’est fait renverser par le Borussia Dortmund (1-2). Les Dogues ne verront pas les quarts pour la première fois de leur histoire.
Lille 1-2 Borussia Dortmund
Buts : David (5e) pour le LOSC // Can (SP 54e) et Beier (65e) pour le BvB
Il faudra peut-être se souvenir des victoires contre le Real Madrid et l’Atlético, ou encore de la claque monumentale infligée à Feyenoord, mais la dernière image fait mal à la campagne européenne longtemps admirable du LOSC. La bande de Bruno Genesio est passée à côté de son huitième de finale retour, ce mercredi soir, en s’inclinant contre le Borussia Dortmund (1-2). Avec cette impression de ne pas avoir réalisé quelque chose de grand et de ne pas voir les quarts de finale de la Ligue des champions pour la première fois de son histoire.
Les miracles de Chevalier
Cela aurait pu être une soirée spéciale à Lille, où les gigantesques tifos nordistes ont rappelé que ce n’était pas un match comme un autre. C’est peut-être parce que les Lillois ont aperçu leur beffroi, concocté par les ultras au milieu du rouge et du blanc, qu’ils ont décidé de ne pas attendre pour sonner les cloches à Dortmund. Il paraît qu’il faut de l’efficacité et un peu de réussite pour sortir heureux de ces rendez-vous, ils ont eu les deux sur la première accélération d’Ismaily côté gauche. Le Brésilien a fait 20 ans plutôt que 35 en appuyant sur le champignon pour envoyer un centre repris en première intention par Jonathan David. Trop facile ? Oui, trop facile pour le Canadien, qui a vu le ballon passer entre les jambes de Nico Schlotterbeck puis de Gregor Kobel qui ne devait pas être le meilleur au jeu de la tomate (1-0, 5e).
La température a encore grimpé à Pierre Mauroy, et il ne fallait pas compter sur Lucas Chevalier pour suffoquer. On l’a vu ces dernières semaines, un bon gardien, c’est indispensable dans ces moments-là. Le divin (parfois) chauve a été divin, justement, en imitant Alexsandro pour empêcher l’égalisation de Pascal Groß (17e) ou sortir la frappe de Julian Ryerson (18e). Il a surtout fait des miracles quand le Borussia s’est demandé comment il avait fait pour ne pas marquer, Chevalier frustrant Julian Brandt et Serhou Guirassy, avant que Benjamin André ne sauve sa patrie sur la ligne (20e). Les Lillois ont perdu trop de duels et ils auraient été très heureux de voir leur capitaine convertir ses opportunités (28e, 34e), quand l’ami Groß a réussi à placer une tête pile au-dessus de la barre avant l’entracte (45e).
Des Dogues tenus en laisse
Les téléspectateurs n’ont malheureusement pas échappé au traditionnel gros plan sur le patron de Canal (et sa fille), mais ils ont pu compenser avec les arabesques de Ngal’ayel Mukau et Ayyoub Bouaddi, pas toujours à son aise, cette fois, dans l’entrejeu. C’est toute l’équipe lilloise, en fait, qui a manqué de beaucoup trop de choses à ce niveau, même face à un Dortmund 10e de Bundesliga. Les visiteurs ont pu compter sur un penalty qui a semblé généreux pour un léger accrochage de Thomas Meunier sur Guirassy, décalé de manière admirable par Brandt. Le taulier Chevalier a tenté de déstabiliser le buteur, mais Emre Can s’y est collé en bon capitaine pour remettre les compteurs à zéro (1-1, 54e). Patatras pour les Dogues, tenus en laisse par leurs limites et la crainte de se livrer, malgré un pétard de Hakon Haraldsson pour faire briller Kobel (61e). À force de jouer avec le feu, Karim Adeyemi a trouvé la barre (62e) et Maximilian Beier glacé les Nordistes face à des locaux trop en retard (1-2, 65e).
Il faut être bousculés pour réagir, et on peut regretter de ne pas avoir vu les Lillois agir plus tôt, plus vite et plus fort. La réaction n’a pas été suffisante, même si Anton aurait pu récolter une seconde biscotte pour avoir tamponné Gudmundsson (68e) et que les Dogues ont eu quelques opportunités pour offrir du rab à tout le monde. Cette fois, malheureusement, Kobel n’a pas tremblé face à David (79e) et Akpom n’a pas conclu (84e), tout comme Guirassy à l’aube du temps additionnel. L’album photo lillois s’arrête là.