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Benjamin Pavard : l'OM, pour aller où ?

Par Théo Juvenet
4 minutes

Élément clé de la défense marseillaise depuis le début de la saison, malgré quelques performances en dents de scie, Benjamin Pavard est face à un paradoxe : le choix de l'OM semble être le bon pour sa carrière et son temps de jeu, mais l'équipe de France s'éloigne à six mois du Mondial. La photo d'une saison étrange, alors que le gamin du Nord retrouve Lille, son club formateur, ce vendredi soir (21h).

Benjamin Pavard : l'OM, pour aller où ?

Plus de neuf ans après son départ en inconnu du LOSC vers Stuttgart, en 2016, Benjamin Pavard va retrouver ce vendredi soir le pré de ses débuts professionnels. Le visage imberbe et les bouclettes n’ont pas changé, au contraire du maillot qui est aujourd’hui teinté en ciel et blanc. Celui qui avait exprimé dans notre magazine (So Foot, numéro 193) aimé « connaître une autre suite » avec les Dogues au début de sa carrière, mais qui devait « penser à son temps de jeu » avant tout, revient à Pierre-Mauroy, une carrière étrangère bien remplie (Stuttgart, Bayern Munich et Inter Milan) et une Coupe du monde dans sa besace. Mais qu’en est-il vraiment de son début de saison et de son statut à l’OM, club dans lequel il est venu se refaire la cerise en espérant un été nord-américain ?

Soleil bleu et blanc

L’aventure phocéenne de Pavard a d’abord commencé dans une douce fin d’été. Lui qui annonçait à son arrivée vouloir « montrer (s)a vraie valeur en France » est arrivé à Marseille dans un mois de septembre où les températures maximales ont atteint 28 degrés, ce même chiffre choisi par Benji pour tenir l’arrière-garde marseillaise. Et il n’a pas attendu longtemps pour montrer les muscles, avec un premier but pour son premier match face à Lorient (4-0) puis une série de cinq victoires d’affilée pour l’OM lors de ses six premières rencontres de championnat avec les Olympiens, alors leaders à la huitième journée (et une victoire face au Havre). Bien au-dessus des normales de saison, donc. Un début d’exercice doré et un plan de relance parfait en apparence. Mais c’était sans compter sa non sélection avec l’équipe de France pour le rassemblement d’octobre, auquel il prendra finalement part pour pallier la blessure d’Ibrahima Konaté, en faisant banquette face à l’Islande.

Un élément sûrement contributeur de la méforme de Pavard fin octobre avec son OM, et une double tuile très poissarde qui lui est tombé dessus. En C1 d’abord, et le but victorieux du Sporting qu’il contre du bras, puis en championnat en coulant l’OM à Lens (2-1) avec un penalty provoqué sur Odsonne Edouard puis un malheureux CSC pour permettre aux Artois de l’emporter. Jamais un joueur n’a égalé cette « perf’ » depuis que le statisticien Opta analyse le championnat. Pas ouf comme vitrine. Là encore, conséquence directe sur sa place en Bleus, avec une seconde non convocation d’affilée dans le groupe de Didier Deschamps.

La Coupe du monde, c’est trop loin ?

Une forme en dents de scie, ça ne présage rien de bon en vue d’une sélection pour la plus grande des compétitions mondiales. Une chose que Pavard a très vite compris. Sur les sept derniers matchs, qui ont suivi Lens, on sent que le défenseur marseillais a retrouvé une stabilité dans les performances. Jusqu’à même réaliser une offrande (plus ou moins volontaire) pour son coéquipier Pierre-Emerick Aubameyang lors de la balade de santé marseillaise à Nice (1-5), le 21 novembre dernier. Une performance à souligner, étant donné les humeurs tactiques très changeantes de Roberto De Zerbi, qui a utilisé six dispositifs différents depuis le début de l’exercice. Que ce soit avec Balerdi, Aguerd ou CJ Egan-Riley, à quatre derrière ou à trois, Pavard a repris les commandes de la défense de la troisième meilleure défense de Ligue 1 (comme son classement) en l’absence de son capitaine Leonardo Balerdi, qui revient à tâtons.

C’est en statut de leader que Benjamin Pavard revient à Lille ce vendredi soir, mais avec un paradoxe autour de lui : son retour en France est globalement bon au niveau des performances sur le terrain, mais celui-ci semble l’éloigner peu à peu des sphères de l’équipe de France, à six mois du Mondial. Est-ce la faute de ces deux cagades dans deux gros matchs consécutifs ? Du manque de prestige d’un championnat que son coéquipier Timothy Weah décrit comme « le meilleur du monde » ? Ou d’un « DD boycott » qui serait passé d’un Olympique à l’autre ? En attendant les réponses à ces questions, l’OM et Pavard peuvent provisoirement repasser leaders du championnat en cas de victoire à Lille. Un endroit où le champion du monde 2018 est parti non sans rancœur : « Le LOSC a beaucoup changé, confiait-il dans nos colonnes il y a trois ans, sans pour autant oublier d’où il vient. Mais je reste son premier supporter. C’est mon club de cœur. » Lui aussi a bien changé, et doit montrer aujourd’hui quels objectifs défendre au-delà de sa propre cage.

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