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Benjamin Pavard, il ne sort pas de nulle part
Après neuf ans passés à se construire une belle carrière à l’étranger, Benjamin Pavard est de retour en Ligue 1 sous les couleurs de l’OM. Avec l’ambition de rappeler à la France de quoi il est capable.

Donald Trump sur le point de forcer la porte de la Maison-Blanche, Hatem Ben Arfa meilleur joueur de Ligue 1 et la France en pleins préparatifs de son Euro à la maison : la dernière fois que l’on a vu Benjamin Pavard fouler une pelouse de notre championnat, c’était il y a une éternité. Il avait seulement 21 apparitions dans la Ligue des talents avec le LOSC lorsqu’il a décollé pour Stuttgart, à l’été 2016, avant de tracer sa route en Bundesliga puis en Serie A. Aujourd’hui, à 29 ans, le voilà de retour du bon côté des Alpes pour relever un joli défi à l’OM, où on ne l’aurait pas forcément imaginé il y a encore quelques semaines.
« J’ai envie de montrer ma vraie valeur en France »
Une équipe ambitieuse pour la deuxième saison de Roberto De Zerbi et le retour de la Ligue des champions au Vélodrome, un international français qui fait aujourd’hui office de valeur sûre au haut niveau : ce prêt en provenance de l’Inter Milan (pour 2,5 millions, avec une option d’achat fixée à 15), l’un des coups les plus notables de cette fin de mercato, peut se transformer en vrai bon deal d’un côté comme de l’autre. Titulaire en finale de Ligue des champions le 31 mai – il avait été l’un des « meilleurs » Milanais avant de sortir blessé avant l’heure de jeu –, Pavard avait semble-t-il perdu un peu de la confiance que lui accordaient les dirigeants intéristes, lesquels avaient d’ailleurs ouvert la porte à un départ de leur défenseur.
« Il n’y avait que l’OM dans ma tête, je ne voulais que l’Olympique de Marseille », fayotait-il mercredi à sa descente de l’avion en découvrant son nouvel environnement – c’est à Clairefontaine, et numériquement, qu’il avait paraphé son nouveau contrat plus d’une semaine plus tôt. Aligné central droit ou gauche dans une défense à cinq depuis deux saisons sous les ordres de Simone Inzaghi, Pavard pourrait être plutôt amené à évoluer à quatre derrière avec RDZ (dans le 4-2-3-1 vu depuis août), au sein d’une défense qui a vraiment besoin d’un coup de tournevis (quatre pions encaissés en trois matchs). Ce serait l’occasion pour le Lillois de prouver à Didier Deschamps qu’il tient la route dans une charnière à deux – même si le sélectionneur l’a toujours plutôt considéré comme un latéral droit, sa hantise – en vue de ce qui se prépare en Amérique du Nord dans un an.
Mais avec Facundo Medina, CJ Egan-Riley et les petits nouveaux Nayef Aguerd et Benjamin Pavard (tous arrivés cet été), sans oublier le décrié Leonardo Balerdi encore en place, l’Italien pourrait aussi être tenté de revenir au 3-4-2-1 (ou 3-4-1-2) expérimenté entre décembre et avril – même si les deux premiers nommés plus haut sont en mesure d’évoluer sur un côté. « La France m’a beaucoup manqué et c’est pour ça que ce projet m’a tout de suite plu, a expliqué Benji lors de sa première conférence de presse. En plus, ma femme est marseillaise. J’avais aussi besoin de vivre des émotions et de me rapprocher de ma famille, revenir en France car je suis parti très jeune. J’ai envie de montrer ma vraie valeur en France, car j’ai passé neuf ans à l’étranger. » En tout cas, il a déjà montré ses qualités en serrages de pinces.
Pavard : « Quand j’ai su l’intérêt de l’OM, dans ma tête c’était clair et net »👏 C’est un jeune homme très courtois qui vient de signer à l’Olympique de Marseille. Poignée de main à tous les journaliste pour Benjamin Pavard avant sa première conférence de presse en tant que joueur de l’OM. pic.twitter.com/ictJrywQXZ
— RMC Sport (@RMCsport) September 11, 2025
Par Jérémie Baron