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Nicolas Douchez, numéro bis

Par Mathieu Faure
4 minutes
Nicolas Douchez, numéro bis

Nicolas Douchez était venu au PSG pour franchir un palier après six saisons pleines échelonnées entre Toulouse et Rennes. Un an et demi après son arrivée dans la capitale, le gardien de but s'est fait une raison : il ne sera jamais titulaire du poste. Pas grave, il a trouvé son bonheur autrement.

« Je suis passé dans une autre dimension mais malheureusement je n’ai pas le plaisir de jouer autant que je le voudrais. L’expérience est quand même hyper enrichissante et je suis content de découvrir ce club. Après, en fin de saison, il y aura certainement des propositions et étant donné que je serai libre, on va voir ce qui s’offre à moi. Je vais étudier ce qui est le mieux, savoir s’il faut partir ou pas » . On était en février 2012 et Nicolas Douchez ne supportait plus de reluquer les matchs depuis le banc de touche, coincé entre Guillaume Hoarau et Zoumana Camara. À tel point qu’il s’annonçait libre alors qu’il avait signé un contrat de trois ans. Moins de six mois après son arrivée en provenance de Rennes, le gardien de but formé au Havre et au Paris FC n’en pouvait plus. Il songeait à se faire la malle. Aller voir ailleurs. Il faut dire qu’au moment de sa signature en mai 2011, le Qatar n’était pas encore entré dans la danse parisienne et Nico avait signé pour être le numéro 1. Entre-temps, QSI a débarqué et Salvatore Sirigu – international italien – aussi. Et force est de constater que le Rital a la préférence des entraîneurs parisiens depuis. Comment ne pas leur donner raison ?

Cette situation, Douchez ne la supportait plus. Il se voyait dans le XI de son club de cœur, appelé en Bleu et champion de France. Rien de tout ça n’est arrivé. Ce soir, Douchez sera titulaire dans les bois d’un PSG qui se rend à Saint-Étienne en quart de finale de la Coupe de la Ligue. Redistribution des rôles ? Même pas. Ancelotti fait simplement tourner. À Sirigu la Ligue 1 et la C1, à Douchez le reste. Il y a un an, le portier aurait clairement fait la gueule. Aujourd’hui non. Pourquoi ? C’est simple. A 32 piges, le natif de Rosny-sous-Bois évolue dans le club qu’il supportait étant petit. Il gagne bien sa vie (il a d’ailleurs été revalorisé cet été) et sa curiosité a fait le reste. À l’instar d’un Sakho, d’un Chantôme ou d’un Gameiro cet été, des joueurs que l’on annonçait partout avant de finalement rester à la maison, tous intrigués par cette envie de participer à cette aventure QSI. Pas suicidaire, le Nico.

Un groupe de potes

Pour son entrée en lice contre l’OM, Douchez était attendu. Même l’ancien locataire des lieux, Grégory Coupet, espérait un bon match de son pote. « Je le connais bien. Et j’imagine au contraire qu’il doit être très excité de disputer un aussi grand match. À ses yeux, c’est plutôt une chance, une occasion de gagner des points auprès du public et de ses partenaires. Comme beaucoup, il vit quelque chose d’exceptionnel à Paris. Mais son objectif est de jouer un maximum et pourquoi pas de bousculer la hiérarchie. Même si ce sera très dur » , lâchait l’ancienne idole de La halle aux chaussures dans les colonnes du Parisien. Une qualification plus tard, Douchez a pris ces 90 minutes comme un petit kiff. La hiérarchie est restée la même. Finalement, Douchez n’est jamais revenu sur ses propos de février 2012. Il est rentré dans le rang. Petite bite ? Non. C’est juste que le mec se plaît à Paris. Culturellement d’abord. Ce fan de musique (il confesse une attirance pour le hip-hop français des années 90) a fait une rencontre qui compte aujourd’hui dans sa vie.

Ça se passe au printemps dernier. Son agent (le même que Rudi Garcia) l’entraîne au concert de Skip the Use au Bataclan. Douchez tombe sous le charme et demande à rencontrer le groupe en fin de concert. Le courant passe bien et tout le monde devient potes. Dans la foulée, Douchez entraîne ses petits copains du PSG dans les concerts du groupe lillois (Hoarau et Jallet entre autres). Ce petit monde sympathise très vite et les soirées s’enchaînent. Et là, dans le secret des soirées d’anniversaires des uns, des barbecues des autres, Douchez se sent bien. Derrière le pognon et les stars du PSG se cache un groupe de potes. Et ça lui plaît. A 32 piges, il accepte son sort. Il sera numéro deux au PSG. Il y a pire après tout. Depuis, le mec est serein. Il y a juste cette saloperie de petite voix qui traîne sans cesse dans sa tête : si sa cheville n’avait pas lâché avant PSG-Lorient de 2011, aurait-il débuté la saison comme titulaire ?

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