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Kombouaré, le discours de la méthode
L'an dernier, on reprochait à Paul Le Guen, entraîneur du Paris SG, son discours mielleux, sa sur-protection du "groupe" parisien. L'arrivée d'Antoine Kombouaré à la tête de l'équipe fanion devait tout changer. Changement de méthode, de style, de discours. Au fil des mois, non seulement le Kanak se vautre sportivement, mais il demeure de plus en plus irritant lors de ses sorties médiatiques toutes en nuances. Une seconde lecture s'impose. Décryptage en VOST.
Pour bien conduire sa raison, et chercher la vérité dans les sciences. On est d’accord, Antoine Kombouaré n’est pas René Descartes. Néanmoins, Kombouaré pense, donc il est. Mais quoi au juste ? On espérait enfin voir un entraîneur à poigne du côté de la capitale. Il n’en est rien. Chaque semaine, le coach francilien balance sa prose, répétée, redondante, agaçante et inutile. Patron sur le terrain, l’ancien stoppeur de l’époque Canal+ galère sur son banc. Six mois qu’il oscille entre auto-persuasion et fausses remontrances. Voici une version sous-titrée made in carte UGC illimitée.
– « Ici, j’ai les moyens. Si on n’y arrive pas, je ne comprends plus rien » (Août 2009).
J’ai regardé les comptes avec Bazin. On est mal. L’effectif vaut que dalle. Maké a 45 ans, Giuly a mis de la colle sur la chasse d’eau des WC, Coupet fait de la pub’ pour Flunch. Honnêtement, on vise le top 10.
– « C’est un énorme début. j’aurais signé tout de suite pour avoir sept points après trois matches » (fin août).
Ne vous enflammez pas, on a uniquement battu les bidons, on va vite revenir à nos fondamentaux : la lose.
– « C’est cruel, on a le sentiment qu’on a tout fait pour aller chercher la victoire » (après Monaco – PSG).
Je ne comprends pas, on a joué à dix derrière, on prend un but alors qu’on joue la ligne dans notre surface.
– « Gourcuff, il faut lui dégonfler son cigare (…) Excusez-moi de parler avec mes mots à moi, mais ce genre de mec mérite des claques dans la gueule » (Lorient-PSG).
Il fait le malin parce que son fils joue chez Raymond. Moi, à son age, j’avais un Gourcuff dans chaque orteil. La prochaine fois que je le vois, je lui casse sa bouche.
– « Les joueurs, c’est comme mes enfants. Quand on s’attaque à eux ; je deviens fou » (Affaire Gourcuff – Makélélé).
Allez-y m’en fous, insultez-les, c’est des bons à rien. Par contre, allez-y molo sur Colony en dehors de ça, c’est eux qui raquent pour mon salaire.
– « On s’est cru une grande équipe, il va falloir se remettre au boulot » (PSG – Nice).
Je vous avais prévenus : on ne ressemble à rien.
– « Il faut plus de gnac, il faut se faire plus mal en match » (avant le clasico).
On manque d’Asiatiques devant, on doit finir en sang, comme des hommes.
– « C’est une énorme déception. Je suis en colère car notre première période a été très décevante » (après le clasico).
On a perdu ? Encore ? Je vais peut-être pousser une gueulante dans le vestiaire. Ou pas.
– « La déprime, c’est pour les sans-abris, les sans-papiers. Nous, on est des nantis » (avant un voyage dans le Nord).
Je comprends la dépression de Jérôme Rothen.
– « Quand on joue à Paris, toutes les équipes ont envie de nous taper. Ici, c’est plus dur qu’ailleurs. Je n’ai jamais vu un club aussi détesté. Il faut entendre les insultes, quand on joue à l’extérieur. Les autres pensent qu’on a le melon, le cigare » .
Hier, je faisais mes courses à Shopi. Un mec à la caisse me regarde, il avait un maillot de Marseille. Il m’a fixé avec un regard menaçant. J’ai hésité à lui casser les dents, mais j’ai un sursis à la commission de discipline alors je me suis retenu.
– « Il faut voir ce match comme le plus important de la saison. On doit se rapprocher de Lille. Il faudra livrer un grand match » (voyage touristique dans le grand Nord).
Je l’ai déjà dit pour les trois derniers matches, mais là, c’est important de gagner. Enfin, il serait bien de ne pas perdre quoi.
– « On a été battus dans tous les duels, on a joué à reculons, on a joué trop bas. On a eu les chocottes » (de retour du Nord).
Il ne fallait pas perdre. Bon, c’est la vie. Par contre, il ne faut pas perdre le prochain, c’est la dernière chance.
– « J’ai aimé le comportement des joueurs, j’ai enfin retrouvé une équipe ! Je suis très déçu du résultat mais je suis fier de mes joueurs. On a fait un grand match, j’ai vu une belle équipe » (après PSG – Monaco).
On méritait mieux. On a vendu du rêve aux gens. Dommage de ne pas avoir pris un point, c’est con. Comme d’hab’ quoi…
– « Il faut arrêter de déconner. Je ne suis pas content de me retrouver onzième, de ne pas être capable de gagner des rencontres comme Monaco. Quand vous perdez, la confiance s’effrite. Mais dans l’esprit, on y est. A Lyon, l’équipe sera prête à aller au combat » (Lyon – PSG).
Je pense que c’est le match le plus important de la saison. Les autres rencontres ne comptaient pas.
– « Je travaille avec les joueurs que j’ai. […] A mon époque, sur 23 joueurs, il y avait vingt internationaux. Dans le onze de départ, seul Patrick Colleter ne l’était pas. Aujourd’hui, il y en a combien ? Juste Stéphane (Sessegnon) avec le Bénin. Le PSG ne peut plus avoir une équipe comme il l’a eue » (prise de conscience avant Lyon).
Hier j’ai regardé mon effectif sur le papier, j’ai vomi.
– « C’est le match des regrets. On prend deux buts sur coups de pied arrêtés, ce qui est inacceptable à ce niveau. Alors, oui, on a énormément de regrets. Au-delà du résultat, j’ai aimé le comportement de mes joueurs » (après la défaite à Gerland).
Bon, d’accord, on a encore perdu. Mais quand même, on a presque mené 2-0, c’est mieux déjà.
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