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Top 100 : Footballeurs fictifs (de 90 à 81)

Par Eric MAGGIORI, Adel BENTAHA, Tom BINET, Quentin BALLUE, Steven OLIVEIRA et Jérémie BARON

Dessins animés, séries TV, films, jeux vidéo, bandes dessinées, romans, publicités... Il était temps de classer les 100 footballeurs et footballeuses fictifs les plus cultes, et parfois plus célèbres que de vrais footballeurs.

#90 - Ashito Aoi, Aoashi

Au Japon, après Captain Tsubasa et L’École des champions, l’heure était au réalisme. Loin des acrobaties et des scénarios improbables concoctés par Yoichi Takahashi ou Ryō Yasumura à la fin des années 1980, la nouvelle génération de mangakas se lançait en effet dans une production beaucoup plus ludique et informative. Une voie empruntée par Yūgo Kobayashi et Naohiko Ueno, au moment de créer Aoashi. Ainsi, on y suit les aventures d’Ashito Aoi, jeune joueur surdoué balle au pied, mais incontrôlable en dehors des terrains. Intéressé par ses statistiques et ses dribbles, avant même de savoir faire des passes, le meneur de jeu (paradoxe) symbolise en effet l’archétype du coéquipier parfois insupportable, mais bien trop indispensable pour être dégagé de l’équipe. Hatem Ben Arfa appréciera l’hommage. AB

#89 - Carlos Santana, Olive et Tom

Avant Erling Haaland, il y a eu un autre cyborg : Carlos Santana. Apparu dans la suite des aventures d’Olive et Tom, ce milieu de terrain brésilien est surnommé « le cyborg du football ». Abandonné tout bébé sur un terrain de foot (!), il est recueilli par le couple de jardiniers, Edouardo et Caterina Santana et est considéré au pays comme « le fils du dieu du football ». Froid, hautain, peu apprécié par ses coéquipiers, mais adulé par le public, il est en réalité traumatisé par la mort de ses parents adoptifs. Du coup, il s’est interdit toute émotion, et ne vit que pour le football. Sorte de Mark Landers 2.0 en beaucoup plus cruel et beaucoup plus méchant, il finit par redescendre légèrement sur terre après sa défaite face à l’équipe d’Olivier lors du World Youth. Mais tout est bien qui finit bien puisqu’au terme de ce tournoi, il retrouve sa mère biologique. Et ça, même un cyborg ne peut pas y être insensible. EM

#88 - To Madeira, L'Entraîneur 2001-2002

Comment gagner une Ligue des champions en deux ans avec n’importe quel club sur L’Entraîneur : 2001-2002. Eh bien c’est très simple. Première étape : offrir un contrat à Taribo West, sans club, pour en faire votre pilier en défense. Ensuite : se rendre en Biélorussie et poser un billet sur – en fonction du nombre de joueurs extracommunautaires que vous pouvez faire jouer – Andrey Milewski, Sergey Nikiforenko, puis Maxim Tsigalko. Enfin, vous pourrez aller chercher un jeune Portugais de 22 ans qui joue à Gouveia et qui répond au doux nom de To Madeira. Et voilà comment vous remporterez dès la première saison votre championnat en dépensant moins de 5 millions. Preuve que le jeu n’était, à l’époque, pas forcément réaliste, puisque si Taribo West a une belle carrière, ce n’est pas le cas des Biélorusses cités qui n’ont jamais quitté leur pays natal. Et encore moins de To Madeira qui n’a tout simplement jamais existé comme le racontait le boss de Football Manager Miles Jacobson dans une interview à SoFoot : « To Madeira est la plus grande erreur que nous ayons jamais commise. To Madeira n’était pas seulement un piètre joueur, il n’existait pas. C’est un assistant de recherches qui l’a ajouté à la base de données et on n’a pas suffisamment bien vérifié. Après, beaucoup de gens ont pris du plaisir grâce à cette erreur, en faisant signer le joueur pour quasiment rien dans leur partie et le voir marquer 30-40 buts par saison… » Et dire que dans le même jeu, il y a aussi un Cristiano Ronaldo au chômage, qui est un joueur qui n’a même pas le niveau de la Ligue 2. SO

#87 - Roberto Concini, L’École des champions

Dans les premiers épisodes de L’École des Champions, l’équipe phare, dans laquelle évolue le héros Benjamin, se nomme Columbus. Le capitaine de cette équipe très moyenne se nomme  Roberto Concini (une version PES de Roberto Mancini ?). Il est alors le « moins mauvais joueurs de l’équipe », ce qui en dit long. Roberto voit d’un œil mitigé l’arrivée de Benjamin dans l’équipe : il sait qu’elle va faire progresser l’équipe, mais il sait aussi qu’il va devoir lui laisser le leadership. Finalement, pour le bien commun, il laisse petit à petit Benjamin s’imposer, et devient finalement un lieutenant de l’ombre. Lors de la demi-finale du tournoi de Gênes, il se sacrifie, prenant en plein dans le bide une grosse praline de Cesare Gatti, la star de l’équipe adverse, Gloria, ce qui permettra à son équipe de finalement s’imposer. Attachant, plus besogneux que talentueux, Roberto mérite sa place ici, à défaut d’une place dans l’équipe type des meilleurs joueurs de L’École des champions. EM

#86 - David Léandri, Les Seigneurs

Ancienne star de l’Atlético de Madrid, David Léandri – interprété par Franck Dubosc – va finalement accepter de rejoindre son ancien coéquipier Patrick Orbéra, nouveau coach d’une équipe amateur à Molène, petite île du Finistère. Sauf que celui qui se prend pour Franck Leboeuf – bien que lui soit obsédé par sa coupe de cheveux – veut en contrepartie de son aide sur le terrain monter une pièce de théâtre. Demande acceptée et le voilà qui rejoint les rangs de Molène avec Rayane Ziani, Wéké N’Dogo, Fabien Marandella et Shaheef Berda. Des transferts payants, puisqu’à l’image de David Léandri, ces ex-pros savent encore manier le ballon, comme Léandri le montre en inscrivant un but sur tête plongeante… Cette scène a nécessité un matelas étendu sur le terrain et une heure de prises pour que le geste soit enfin à peu près réussi. Car Franck Dubosc et consorts ne savent pas jouer au football, comme le racontait Jacques Jousseaume, ex-joueur de Brest qui a aidé le réalisateur Olivier Dahan sur le tournage, dans le SoFoot #172 : « Le résultat à l’image n’est même pas bon. J’ai quand même fait 20 ans de pro, j’ai jamais vu ce qui se passe dans le film. » Résultat, des doublures sont utilisées pendant que Dubosc fait le tour de la Bretagne : « J’étais en voiture avec lui à Brest, il était à l’arrière. Au bout de dix minutes de silence, il lâche: “Mais les gens ne vont pas au cinéma, à Brest ? – Bien sûr, c’est une ville de 300 000 habitants, c’est une ville très cinéphile. – C’est bizarre, ça fait un quart d’heure qu’on roule et personne ne me regarde. Au prochain feu rouge, descends les vitres.” Je m’exécute, et il met la tête dehors, pour que les gens le remarquent. Évidemment qu’un mec qui sort sa tête de la voiture à un feu, ça interpelle… » Et dire que s’il avait bossé les penaltys plutôt que de faire le beau dans la voiture, David Léandri n’aurait peut-être pas manqué son tir au but face à l’OM et Molène se serait qualifié pour les 16es de finale de Coupe de France. SO

#85 - Helmut et Jorg Beethoven, Hurricanes

Les jumeaux allemands font partie des têtes d’affiche de la joyeuse bande des Hurricanes, qui parcourent le monde pour jouer au football. Débutée en 1993, à un an de la Coupe du monde aux États-Unis, la série américaine met en scène une équipe de football composée de héros venus des quatre coins de la planète pour disputer des match en tous genres, quand ils ne sont pas trop occupés par une multitude d’aventures. Sans oublier de prendre régulièrement le dessus sur leurs rivaux de toujours, l’équipe des Gorgons. Incarnations de l’avant-centre à l’allemande, Helmut et Jorg Beethoven n’ont de cesse de mettre à l’épreuve leurs gros egos pour un rien, y compris en dehors du terrain. Jorg, bandeau dans les cheveux et chaussettes trouées en guise de porte-bonheur et Helmut, grand dadais toujours aux manettes du bus de l’équipe (quand ce n’est pas le bateau), ne vivent que pour les stats. Et leurs amis, aussi un peu. TB

#84 - Xavier, De Kampioenen

Xavier, c’est d’abord un bon vivant. Quand il demande un « plat du jour » au café, on lui sert de la bière. Et en général, pas qu’une seule. Le roublard trouve toujours une excuse quand ça l’arrange, pour ne pas avoir à aider sa femme à la friterie, ou quand il prend des buts. Entre ses réflexes quasi inexistants et ses gants en peau de pêche, Xavier n’a pas grand-chose d’un bon gardien. Hormis peut-être la longévité, puisqu’il a tout de même joué plus de 500 matchs. Un profil validé par les pontes du Vrai Foot Day. Il ne ferait certainement pas tache dans les rangs du FC Apicoles. QB

https://twitter.com/FCDKTV/status/1472185961752760321?s=20&t=82ss2Nsl5YH2Rz1KCUdqFw

#83 - Dani Rojas, Ted Lasso

Avec sa grinta contagieuse, son insouciance, et son talent balle au pied, Dani Rojas incarne pas mal des clichés associés aux footballeurs latino-américains. À son arrivée, le coach Ted Lasso en est convaincu : celui qui lui fait penser à « un joyeux golden retriever au pelage corbeau » est la pièce qui manque à son AFC Richmond. Malheureusement, l’international mexicain est superstitieux. Lors d’un match important, le natif de Guadalajara est victime d’un événement traumatisant. En frappant un pénalty, il tue le chien Earl, la mascotte du club. Le numéro 14 (en hommage à Chicharito dont son personnage est inspiré) est dévasté. Il lui faudra pas mal de rendez-vous chez la psy pour surmonter l’événement. Jusqu’à ce qu’il trouve la parade. Pour conjurer le sort, Rojas fait inscrire le nom du clébard sur ses crampons. Et visiblement, cela fonctionne, puisque c’est lui qui inscrit le but qui permet à l’AFC Richmond de remonter dans l’élite. Football is life ! AJ

#82 - Heddy, Kicking Around

En 1982 est diffusée dans l’émission Croque-Vacances une série australienne intitulée Kicking Around, ou L’Équipe en VF. Celle-ci raconte, en 13 épisodes, la vie d’une bande de copains qui ont monté une équipe de football, qui joue en orange en l’honneur des Pays-Bas de Cruyff. Il n’existe que très peu (voire aucune) archive de cette série, hormis le générique. Mais l’on se souvient tout de même avec sympathie de l’avant-centre italien de l’équipe, le beau gosse Heddy. Son fait d’armes le plus important ? Lors du dernier épisode de la série, l’équipe orange arrive en finale du championnat. Mais, drame : Heddy ne peut pas jouer, car sa sœur se marie le même jour, et son père lui interdit de se rendre au match. S’ensuit une scène mythique où, dès la fin de la cérémonie à l’église, il enfourche une mobylette et se rend au stade en costume. Facile de deviner la suite : il arrive alors que le match est en cours, se change, entre en jeu et marque le but décisif. Ah, ce temps où les Italiens étaient encore clutch EM

#81 - Michaël Gallo, Je te promets (TF1)

Jouer à l’Olympique de Marseille jusqu’à 38 ans, Dimitri Payet en rêve certainement. Michaël Gallo, lui, l’a réalisé. Revers de la médaille : il se fait allègrement chambrer par ses jeunes coéquipiers. « Eh la momie, à ton âge t’es trop vieux pour courir ! » Bien intégré dans le vestiaire, chouchou des supporters, le numéro 11 marseillais s’est parfaitement fondu dans son environnement. Probablement parce qu’à l’image de la cité phocéenne, il peut entrer en éruption à tout moment. Les coups de sang ont suivi l’ensemble de sa carrière et, bien tristement, il a dû se résoudre à ranger les crampons sur un coup de boule contre Nantes. Le nouveau Zidane. QB

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