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Top 100 : Footballeurs fictifs (de 5 à 2)

Eric Maggiori, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Maxime Renaudet, Steven Oliveira, Mathieu Darbas, Tom Binet et Quentin Ballue

Dessins animés, séries TV, films, jeux vidéo, bandes dessinées, romans, publicités... Il était temps de classer les 100 footballeurs et footballeuses fictifs les plus cultes, et parfois plus célèbres que de vrais footballeurs.

#5 - Santi Munez, Goal

C’est bien connu, le football est un moyen d’ascension sociale. De fait, beaucoup de footballeurs aujourd’hui millionnaires voyaient leurs parents galérer à payer les factures et remplir le frigo lorsqu’ils étaient enfants. Et ça, le film Goal l’a bien compris, puisque l’ascension sociale en est le thème principal. On y découvre donc le petit Santiago Muñez à 10 ans lorsqu’il passe clandestinement la frontière mexicaine pour aller vivre aux États-Unis avec son père et sa grand-mère. Puis le même Santi, un peu plus grand, qui a deux boulots, dont un de plongeur dans un resto chinois. Soit le quotidien de nombreux Latino-Américains. Sauf que Santi a une chose de plus que ses compatriotes : il est monstrueux au football. Et ce, alors même qu’il est asthmatique. Résultat, il gagne la Ligue des champions avec le Real Madrid à la fin de Goal 2. Ah oui, entre-temps, il tape dans l’œil de Glen Foy, une ancienne gloire de Newcastle, qui lui obtient un essai chez les Magpies, sa grand-mère lui donne ses économies pour lui payer le billet d’avion, Santi galère à s’adapter aux conditions anglaises et à ses nouveaux coéquipiers, se fait dégager, embrasse l’infirmière du club, est finalement repris, intègre l’équipe première de Newcastle, perd son père, marque un coup franc pour donner la victoire contre Liverpool, se marie avec l’infirmière, est échangé au Real Madrid contre Michael Owen, claque une reprise de volée en C1 face à l’Olympiakos, prend un carton rouge, embrasse une autre femme, passe par la case prison pour avoir agressé un journaliste, bat l’OL en demi-finales de Ligue des champions et égalise en finale contre Arsenal avant de voir David Beckham offrir la victoire au Real sur coup franc. Ah, et apparemment, dans Goal 3, que personne n’a vu, il manque la Coupe du monde 2006 en raison d’une blessure à la suite d’un accident de voiture. Bref, une carrière comme il en existe des centaines. De quoi donner des idées dans la vraie vie à Newcastle qui, en 2021, a signé un jeune attaquant mexicain du nom de… Santiago Muñoz. Sauf qu’après 4 petits matchs avec les U21 des Magpies, le Mexicain est retourné dans son club de Santos Laguna. En espérant que sa grand-mère ne se soit pas ruinée pour lui payer le billet d’avion. SO

#4 - Julian Ross, Olive et Tom

Brisons la glace une bonne fois pour toutes, car le sujet tend tout le monde : pourquoi les doubleurs français ont-ils décidé de faire un accent hispanique digne de Daniel Lauclair pour Julian Ross ? Ou plutôt « Rouliane » Ross. À la limite, l’appeler Julian alors qu’il est japonais (ça vaut pour tous) et rebaptiser son équipe la Mambo, pourquoi pas. Mais le mauvais accent espagnol, pourquoi ? Pour lui donner un côté Diego Maradona ? Gageons que c’est ça… En tout cas, Julian Ross, ou Jun Misugi dans la version originale, est clairement l’un des personnages les plus marquants d’Olive et Tom. Dans la première partie de l’anime, il est le capitaine et le leader charismatique de la Mambo, équipe reconnaissable par son maillot mythique, jaune, col blanc et liserés rouges et bleus. On le voit affronter Olivier Atton en demi-finales du championnat national puis, plus tard, la Toho de Mark Landers. Sans nul doute, il est le plus talentueux des trois, en matière de talent pur. Un Riquelme avant l’heure, un joueur à la technique folle. Problème : Julian Ross est atteint d’une maladie cardiaque qui l’empêche de disputer un match en entier. Ces soucis de cœur l’empêcheront d’exprimer pleinement son potentiel. Et pourtant, il est considéré comme celui qui aurait dû être le meilleur joueur japonais sans cette maladie. Plus tard dans le manga, il est opéré du cœur et se débarrasse à jamais de ses soucis. Mais pour éviter qu’il éclipse Olivier Atton, l’auteur, Yōichi Takahashi, lui donne un rôle nettement secondaire, à un poste plus reculé sur le terrain, alors que Julian est un 10 créatif. Pour de nombreux fans de la série, cette « évolution » est une des grandes frustrations d’Olive et Tom, car Julian aurait tout simplement pu, et dû, tutoyer les sommets. Avec ou sans accent espagnol ridicule. EM

 

#3 - François Perrin, Coup de tête

S’il y a un film français sur le foot qui mérite d’être regardé, et d’être montré aux nouvelles générations, c’est bien Coup de tête. Réalisée par Jean-Jacques Annaud et sortie en 1979, cette comédie dramatique se sert du foot amateur comme toile de fond. Au premier plan, le désenchanté François Perrin, qui fait rejaillir toutes les qualités d’acteur de l’enfant terrible du cinéma tricolore Patrick Dewaere. Dans cette masterpiece, Perrin est exclu de l’équipe de football de Trincamp (inspiré de Guingamp) après avoir bousculé à l’entraînement son coéquipier star Berthier, incarné par le défunt Ferrièrois Patrick Floersheim. Un coup qui lui vaut aussi d’être viré de l’usine qui l’embauche, puis emprisonné pour un viol que Berthier a commis. Mais lors d’un déplacement en Coupe de France au cours duquel le bus de Trincamp finit dans le fossé, le président du club décide de faire sortir Perrin de prison pour aider l’équipe à l’emporter. Ostracisé et méprisé par son village et ses supporters, le joueur de Trincamp va se retrouver érigé en héros après ce match tourné lors d’un Auxerre-Troyes. Comment ? En offrant la victoire aux siens grâce à un but marqué involontairement. Un choix scénaristique qui ne paraît pas si anodin que ça au vu du niveau footballistique affiché par Dewaere. « Je n’ai jamais vu un mec aussi nul, racontait l’ancien joueur de l’AJA Lucien Denis, au Monde. C’était à peine croyable. Quand il tirait, on avait peur qu’il se casse la jambe. Il ratait tout, il tombait, il s’énervait. » Au point d’envoyer chier Jean-Jacques Annaud, et peut-être même Guy Roux, qui fut conseiller technique et sportif lors du tournage. La suite, tout le monde la connaît : l’AJA a tutoyé les sommets du championnat français, et Dewaere s’est suicidé trois ans après le film, laissant le cinéma français à jamais endeuillé. MR

#2 - Didier, Didier

Le destin de Didier (Alain Chabat), labrador qui se retrouve dans le corps d’un homme et doit faire illusion au sein de la société, était déjà assez tordu, mais il a fallu que le foot s’invite également dans l’histoire. Lorsque Jean-Pierre Costa (Jean-Pierre Bacri), agent de joueurs qui s’occupe de Didier en l’absence de sa maîtresse, doit trouver un talent en urgence pour le FCV, à qui il a vendu deux joueurs désormais sur le carreau, il se rend compte que son toutou à l’apparence humaine est capable de manier un ballon rond comme personne. Une aubaine : Didier devient Didje Hazanavičius, petite trouvaille venue de Lituanie et alignée pour affronter ni plus ni moins que le Paris Saint-Germain et son numéro 9 Yann Doberman, au Parc des Princes. Placé en défense, Didier se jette sur tous les ballons et, avec son « football peu académique », fait des merveilles. Reculé dans les buts alors que les deux gardiens de son équipe ont quitté le terrain, il continue son show : arrêt du postérieur, plongeon de chat chien… Et but contre son camp lorsque, effrayé par le diabolique Doberman, il recule derrière sa ligne. Mais ce n’est rien : en deuxième période, il récupère le ballon, traverse le terrain avec la langue pendue sans savoir où aller… Avant de marquer avec un tir passé par la stratosphère pour finir au fond des ficelles parisiennes. Toute son équipe célèbre ça avec une danse de clébard, le Parc crie son nom, mais Didier ne s’arrête pas là : alors qu’il a retrouvé son apparence de cabot et que le jeu reprend, il s’élève et inscrit le but de la victoire, du museau. Une séquence culte, pour un rôle culte, dans un film culte d’un acteur et réalisateur culte. Ouaf ! JB

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