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Vitinha, un héros très discret

Par Enzo Leanni
5 minutes

Moins en vue que la saison dernière, Vitinha n’a pas pour autant été remplacé dans le milieu de terrain du Paris Saint-Germain. Cela pour une bonne raison : il est indispensable aux yeux de Luis Enrique. Si elle chancelle parfois, la tour de contrôle reste le phare qui mènera son équipe à bon port.

Vitinha, un héros très discret

Vitinha est-il descendu dans la hiérarchie de Luis Enrique ? À première vue, on serait tenté de dire oui, notamment face à la montée en puissance de Fabián Ruiz et de João Neves. Pourtant, le Portugais reste indéboulonnable : troisième Parisien le plus utilisé de la saison, premier milieu de terrain et un statut de chouchou du coach qui ne s’est pas étiolé. Pourtant, à l’œil nu comme en regardant attentivement les chiffres, il est évident qu’il n’est pas aussi influent que lors de ses deux premières saisons au PSG, laissant ainsi le lead à ses deux coéquipiers, mais accusant aussi un coup de mou. « Je suis un peu moins bien, ça arrive, c’est humain, et je fais tout pour être mieux. Je ne suis pas inquiet. Mais je ne trouve pas de raison spécifique, je ne trouve pas que ce soit physique. C’est humain, parfois on est moins bien », avouait-il avant la demi-finale aller face à Arsenal.

Chef d’orchestre

Lors de cette double confrontation, ce sont encore Ruiz, buteur, et Neves, vital à la récupération, qui ont brillé lorsque Vitinha a une nouvelle fois alterné le chaud et le froid. À Londres, il s’était montré à son avantage à la mène, tandis qu’il avait fait vivre un enfer à Martin Ødegaard. Au retour, en revanche, ses pertes de balle ont fait couler de grosses gouttes sur le front des supporters et son penalty raté à vingt minutes du terme n’a pas permis de se mettre à l’abri. Qu’importe, le PSG s’est qualifié en finale et le Lusitanien savait d’ores et déjà que sa place dans le onze de départ était quasi-assurée.

Vitinha est unique, il n’y a aucun doute là-dessus. Il occupe une position vitale pour nous : celle de pivot.

Luis Enrique, sous le charme

Arrivé dans un vestiaire pas franchement acquis à sa cause, notamment malmené par Lionel Messi, et avec un statut d’héritier de Marco Verratti difficile à assumer, Vitinha a réussi à se tailler un rôle d’indispensable aux yeux de Luis Enrique l’année passée. Fidèle à sa réputation, le technicien n’a pas changé d’avis depuis. « Vitinha est unique, il n’y a aucun doute là-dessus. Il occupe une position vitale pour nous : celle de pivot. […] Pour moi, c’est un véritable plaisir d’avoir un joueur comme Vitinha. C’est une position dans notre système qui est toujours compliquée et difficile à occuper, mais il incarne à la perfection ce dont nous avons besoin chez un milieu de terrain », avait salué l’entraîneur, après le barrage aller contre Brest lors duquel le milieu de 25 ans avait été élu homme du match.

Malgré la saison remarquable de João Neves et les très bons derniers mois de Fabián Ruiz, ces deux-là ne possèdent pas la science du tempo du Portugais, relais du coach sur le terrain. Ses quelques moments d’errance sont compensés par ses transmissions claquées et sa capacité à gagner des mètres par la passe (deuxième meilleur joueur de Ligue 1 en matière de passes progressives, cinquième en Ligue des champions, deux places derrière Achraf Hakimi et une devant Nuno Mendes).

Duel à suivre avec Nicolò Barella

« Sa façon d’interpréter le jeu et sa capacité à prendre des décisions en font un joueur clé pour le PSG. Il a une maturité tactique impressionnante et un vrai caractère. Il joue avec une intelligence supérieure à la moyenne », l’a complimenté son sélectionneur Fernando Santos, dans les colonnes du Parisien. Selon lui, le Portugais fait partie des meilleurs milieux du monde. Et ça tombe bien, car en finale, il aura un adversaire de taille en la personne de Nicolò Barella. Dans cette alléchante bataille dans l’entrejeu, Vitinha-Nevez-Ruiz d’un côté, Barella-Mkhitaryan-Çalhanoğlu de l’autre, les deux premiers présentent tous les archétypes du milieu moderne, notamment dans leur capacité à être décisifs d’un côté comme de l’autre (7 buts, 2 passes pour Vitinha, contre 3 buts et 8 passes pour Barella).

Le Nerazzurro est également le troisième joueur le plus utilisé de son effectif et celui qui fait le plus progresser le ballon par la passe. Beaucoup plus énergique que le Parisien, l’Italien de 28 ans, capable de s’adapter aussi bien au jeu d’Antonio Conte que de Simone Inzaghi, atteint aussi une maturité que Vitinha n’a pas encore.

Ça sera moins simple avec une coupe aux grandes oreilles.
Ça sera moins simple avec une coupe aux grandes oreilles.

Samedi, ce dernier va disputer sa première finale de Ligue des champions et « le plus grand match de [sa] carrière jusqu’à maintenant », selon ses dires. Supportera-t-il la pression, lui dont les jambes ont flanché contre Arsenal ? L’année dernière, il n’avait rien eu à se reprocher lorsque son équipe était passée à côté du duel face à Dortmund, en demi-finales, et il est l’un des seuls à pouvoir s’appuyer sur cette expérience. Le poids du passé de Marco Verratti ne pèse plus sur ses épaules et il sait que ses deux comparses du milieu sont aussi attendus que lui, mais le Lusitanien arrive à un moment charnière de sa carrière et doit désormais prendre les clés du camion. Patron en devenir dans le vestiaire, cela passera par sa faculté à casser le pressing interiste en finale ou à marquer un penalty décisif. Dix ans après sa première Ligue des champions, Luis Enrique entend trouver un successeur à Sergio Busquets. Il est né de l’autre côté de la péninsule ibérique, a besoin d’un serre-tête, compte 17 centimètres de moins, mais Vitinha a bien la gueule de l’emploi.

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