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À l’OM, des questions sans réponses
En délicatesse en championnat ces dernières semaines, l’OM se déplace sur la pelouse du Lotto-Park d’Anderlecht, l’antre de l’Union saint-gilloise en Ligue des champions cette saison. Un match capital pour que l’espoir de qualification en barrage perdure côté marseillais, mais sans que les Phocéens n’aient encore toutes les réponses à leurs interrogations du début de saison. Tour d’horizon.
Ainsi va la vie de l’Olympique de Marseille : un jour où les Phocéens semblent promis à la gloire des beaux jours et des lendemains qui déchantent où les contre-performances s’enchaînent, et la machine se grippe. L’orage a d’abord grondé en Ligue des champions lorsque les protégés de Roberto De Zerbi se sont inclinés sur la pelouse du Sporting (2-1), puis face à l’Atalanta (0-1), avant que l’espoir ne renaisse au Vélodrome contre Newcastle (2-1). C’est désormais en championnat que Léonardo Balerdi et ses coéquipiers font grise mine après le nul concédé face à Toulouse (2-2) et la défaite en terres nordistes contre Lille (1-0). Ces résultats renvoient les Marseillais à leur introspection.
→ Les matchs à l’extérieur, talon d’Achille des Marseillais ?
Sur les six rencontres toutes compétitions confondues perdues par l’Olympique de Marseille cette saison, une seule l’a été au Vélodrome : face à l’Atalanta en C1. Longtemps, il existait une loi tacite qui voyait l’OM performer une année sur deux à domicile. Mais depuis trois ans, les Olympiens ont fait de leur jardin une forteresse quasiment imprenable, contrairement aux déplacements qui s’avèrent souvent ardus pour les Marseillais, malgré quelques coups d’éclat comme lors de la victoire sur le fil face à Lyon au Groupama Stadium la saison dernière (2-3).
La tâche est encore plus difficile en Ligue des champions. La dernière victoire phocéenne à l’extérieur en C1 remonte au 12 octobre 2022 sur la pelouse du Sporting (0-2). Cette constante s’applique plus généralement aux compétitions européennes pour l’OM : même lors de la saison 2023-2024 en C3, il n’avait gagné qu’à Athènes contre l’AEK lors de ses sept déplacements. À Bruxelles, le club phocéen ne jouera pas vraiment dans la maison de l’Union, le stade Joseph Marien, si ça peut aider.
→ L’OM a-t-il les épaules pour accrocher le top 24 ?
Mal embarqués après leurs trois défaites en quatre journées, les Marseillais ont su faire renaître l’espoir en renversant Newcastle au Vélodrome. Il reste trois rencontres, dont deux déplacements en Belgique face à l’USG et au Club Bruges, ainsi que la réception de Liverpool en janvier pour tenter d’accrocher les barrages. L’objectif semblait à la portée des Olympiens au moment du tirage au sort et a été symboliquement fixé par le board olympien. Même si la volonté principale des dirigeants marseillais reste la qualification pour la prochaine campagne de C1 afin d’assurer une dotation financière suffisante pour la saison 2026-2027.
La qualification pour la phase à élimination directe en C1 fuit le club phocéen depuis la saison 2011-2012, où l’OM s’était incliné en quarts de finale face au Bayern Munich. Quatorze ans de disette à laquelle les supporters olympiens espèrent une fin prochaine. Pour cela, il faudrait assurer trois victoires lors des trois dernières journées de Ligue des champions pour être maître de son destin et laisser derrière soi l’ADN de loser en Ligue des champions, qui colle à la peau des Marseillais depuis trop longtemps déjà. Allez, même avec deux succès, ça devrait passer.
→ Où t’es milieu, où t’es ?
Alors qu’Adrien Rabiot coule des jours heureux du côté de l’AC Milan, où il est devenu la coqueluche de San Siro et de son entraîneur Massimiliano Allegri, le milieu marseillais continue de chercher ses marques. Les recrues du mercato (Angel Gomes, Matt O’Riley et Arthur Vermeeren) ne parviennent pas pour le moment à donner pleinement satisfaction, quand les tauliers comme Geoffrey Kondogbia, Bilal Nadir et Pierre-Emile Højbjerg n’ont pas été épargnés par les blessures depuis le début de la saison. Reste la question Hamed Junior Traoré, blessé à la cuisse depuis fin août et dont la date de retour n’a pas encore été communiquée. Un véritable casse-tête pour Roberto De Zerbi qui doit composer sans cesse avec les absents et tenter de nouvelles combinaisons, sans pour l’instant être parvenu à trouver la composition idéale pour son milieu de terrain. L’OM continue de chercher son métronome.
🇫🇷 Clubs français ayant disputé le plus de saisons en Coupe d'Europe : - Olympique Lyonnais 38 - Olympique de Marseille 35 - Paris SG 34 - Girondins de Bordeaux 34 - AS Monaco 34 - FC Nantes 25 - AS Saint-Étienne 23 - AJ Auxerre 19 - LOSC 17 - OGC Nice 16 - RC Lens 16 - Stade…
— Stats Foot (@Statsdufoot) September 25, 2025
→ Roberto De Zerbi, meneur d’hommes ou véritable tacticien ?
Quand la nouvelle de sa nomination sur le banc olympien a été effective en juin 2024, les supporters olympiens et les observateurs peinaient à dissimuler leur joie de voir l’un des entraîneurs frissons des dernières années débarquer en Ligue 1. Un an et demi plus tard, nombreux sont ceux qui sont restés sur leur faim. Des discours basés sur l’appareil de reproduction masculin aux choix tactiques pas toujours lisibles, le Lombard n’est pas encore parvenu à convaincre l’ensemble de la planète foot à Marseille.
En revanche, au fur et à mesure de ses prises de parole et du dévoilement de la série documentaire Sans jamais rien lâcher, De Zerbi a prouvé qu’il était un véritable meneur d’hommes. Éruptif, à l’image de son club d’adoption, il tend toujours à protéger ses joueurs face au monde extérieur, comme lorsque Benjamin Pavard a été ciblé après ses deux matchs totalement manqués face au Sporting, puis à Lens : « Il ne doit pas perdre sa confiance, car il est une valeur ajoutée pour nous. Je l’ai dit devant tout le monde : il doit rester serein, être heureux de jouer à l’OM et on doit aussi être heureux d’avoir un joueur comme lui avec nous. Si seulement on avait beaucoup de Pavard dans l’équipe ! » Face à l’Union saint-gilloise, c’est vers la victoire qu’il devra guider ses ouailles.
Roberto De Zerbi « très énervé »Par Léna Bernard




























