Les Marseillais vont maudire pendant longtemps cette 90e minute, où on est passé d’un potentiel penalty pour l’OM au but de la victoire pour l’Atalanta. 0-1, score final, au bout d’un match globalement raté par les Phocéens, qui glissent hors de la zone de barrages à mi-parcours de cette Ligue des champions.
OM 0-1 Atalanta
But : Samardžić (90e) pour la Dea
Au bout de l’ennui et d’un match raté, l’OM a trouvé le moyen de vivre un scénario surréaliste. La route vers le 0-0 était tracée, puis un enchaînement improbable et qui fera causer a décidé du sort de cette rencontre arrachée par l’Atalanta (0-1). Le Vélodrome et tous les Marseillais ont cru pouvoir bénéficier d’un penalty pour une main d’Ederson après une erreur technique du joueur de la Dea, mais ni l’arbitre ni la VAR n’ont bronché après avoir assisté au contre éclair. Et pendant que les locaux s’étaient presque arrêtés de jouer, Lazar Samardžić a déclenché une frappe splendide de loin pour congeler un stade qui aura peiné à s’enflammer. Celle-là, elle fait mal.
C'EST SURRÉALISTE : LA MAIN D'EDERSON DANS SA SURFACE N'EST PAS SIFFLÉE ET L'ATALANTA MARQUE DANS LA FOULÉE 😱😱😱#UCLpic.twitter.com/7DGGyOpvgL
Les Marseillais vont râler, crier au complot arbitral, à l’incompétence, sûrement, mais ils ne pourront pas oublier qu’ils ont trop mal fait les choses tout au long de la soirée. La colonie d’absents ne pouvait pas être une excuse après un premier acte bien trop insuffisant et qui aura réussi à éteindre petit à petit le public marseillais. On aurait pu s’attendre à voir l’OM mettre le feu très vite et très fort à cette Atalanta privée de victoire depuis six matchs et le 30 septembre toutes compétitions confondues. La Dea a surpassé cette mauvaise forme pour mettre en place son pressing enquiquinant et enlever le ballon des pieds phocéens. Jusqu’à ce qui a ressemblé à une première bascule, quand l’arbitre – accessoirement sosie de Saïf-Eddine Khaoui – a pointé son doigt vers le point de penalty après avoir vu Nikola Krstović s’effondrer au contact de Geronimo Rulli. Léger, très léger, mais assez pour obliger le gardien argentin à se rattraper en sortant brillamment la balle de 0-1 de Charles De Ketelaere (14e).
Il aurait fallu que l’OM en profite pour changer d’approche et corriger ses imperfections : des contrôles ratés, un retard au pressing, des espaces entres les lignes et une incapacité à emballer cette partie, qui a au moins permis de faire la connaissance de Honest Anahor, histoire de voir que cette Atalanta avait encore des ressources. Plus que les Marseillais sur les séquences offensives (6 ballons touchés dans la surface à la pause), où seul Mason Greenwood a tenté de mettre de la vie, quand Pierre-Emile Højbjerg et Pierre-Emerick Aubemeyang ont peiné à régler la mire (18e, 23e, 27e, 32e). Le Danois trop maladroit, comme Krstović, qui a oublié de viser entre les poteaux après un petit numéro d’Ademola Lookman (35e), sans que cela n’empêche quelques sifflets de descendre des tribunes à la pause.
L’improbable après l’ennui
Une autre attitude après l’entracte ? Que nenni ! Raoul Bellanova a mal piqué sa tête au second poteau dès la reprise (48e), avant que l’on ne commence à s’endormir sur notre clazzzZZZZZzzZZZZZZZzzzZZZZZZZvier (désolé). Un match de Ligue des champions qui n’en est pas un, de l’ennui et enfin un peu d’agitation après l’heure de jeu. Greenwood et Højbjerg ont commencé à s’activer, sans succès (62e), l’OM a espéré une mimine, collée au corps, dans la surface, et Lookman est venu glacer le Vélodrome en surgissant sur un centre de Bellanova après une apathie coupable des Marseillais sur la remontée de balle italienne. 0-1, coup de froid… Eh non ! La VAR a signalé un hors-jeu de Krstović, accusé de faire «action de jeu» sur un long dégagement. Sympa, très sympa, miraculeux même.
Un but refusé puis un changement cinq minutes plus tard, c’en était trop pour le Nigérian, qui a commencé à se friter avec Ivan Jurić au moment de sortir, ce qui a donné des idées à CJ Egan-Riley, remplacé par Angel Gomes en boudant. Laissons plutôt les grimaces aux supporters, pas comblés par le spectacle et à peine emballés par la tentative d’Amir Murillo (73e), le coup franc de Greenwood dans la niche (77e) ou le pétard d’Aubameyang (87e). Et donc refroidis par les arbitres et Samardžić, entré cinq minutes plus tôt (0-1, 90e), et dont le but aura poussé l’OM à se ruer trop tardivement vers la zone de vérité, où Robinio Vaz et tous les autres ont été trop légers pour changer le sens de cette histoire improbable.