Marseille coule à nouveau le Sporting et revient dans le jeu

Sporting 0-2 Olympique de Marseille

Buts : Guendouzi (20^e, SP) et Sánchez (30^e) pour l’OM Expulsions : Esgaio (19^e) et Gonçalves (60^e) pour le Sporting

Cette fois pas de doute, l’aventure européenne de l’OM est enfin lancée. Déjà vainqueurs du Sporting il y a huit jours au Vélodrome, les hommes d’Igor Tudor ont de nouveau fait la loi face aux Lisboètes. Dans un stade José-Alvalade bouillant, les Portugais ont une fois encore offert l’avantage à leurs visiteurs, avec cette fois-ci Esgaio dans le costume du fautif. Devant au score et en supériorité numérique, les Marseillais ont ensuite géré les événements dans le sillage d’Amine Harit, déterminant pour rentrer sur le Vieux-Port avec des espoirs de qualification tout neufs.

Des lions rois du sabordage

Une vingtaine de minutes. Voilà ce qu’il avait fallu aux Lisboètes pour sombrer au Vélodrome. Huit jours plus tard, rebelote. Dans la foulée d’une bonne entame des Phocéens, auxquels il ne manque que les décalages dans les trente derniers mètres, c’est cette fois Esgaio qui fait basculer les débats. Averti une minute plus tôt, le piston vient découper Harit dans la surface, écopant d’un deuxième jaune et offrant à Mattéo Guendouzi l’opportunité de mettre Marseille devant (0-1, 20^e). Le Sporting est KO, et l’OM peut se débrider peu à peu. Alexis Sánchez déclenche une frappe pure des 25 mètres à laquelle répond le jeune Israel, titulaire dans les buts portugais (26^e). Lancé à la limite du hors-jeu, le facteur X Amine Harit régale ensuite le Chilien pour le deuxième but. Si le drapeau se lève dans un premier temps, le break est finalement validé par la vidéo (0-2, 30^e). Pendant que le gros millier de supporters olympiens donne de la voix pour accompagner la mainmise des leurs, Trincão déclenche de loin la première frappe des siens, sans grand danger pour Pau Lopez (37^e).

Gestion est mère de sûreté

Le temps de voir Clauss contrer Reis dans la surface dès la reprise (46^e), et Marseille reprend tranquillement le contrôle des opérations. Mis sur orbite en retrait par son piston droit, Harit ne trouve pas le cadre (55^e), et comme lors du match aller, les débats perdent peu à peu en intensité au vu du scénario. D’autant que le Sporting se retrouve à neuf : en retard sur Balerdi et averti, Gonçalves choisit de rendre hommage à Sergio Ramos avec des mots en direction de l’arbitre et se retrouve prématurément renvoyé sous la douche (60^e). Marseille cherche à plier l’affaire, mais la volée de Rongier fuit le cadre (66^e), et Israel ne se laisse pas surprendre par le coup de tête en première intention d’Harit (69^e). Du gauche, Payet vient flirter avec le haut de la transversale du portier uruguayen (73^e), mais à quatre jours du Classique dans la capitale, l’équipe entre clairement en gestion. Après un gros quart d’heure de passe à dix, tout juste animé par l’intervention de Marsà sur le poteau (84^e), les vice-champions de France s’offrent un deuxième succès consécutif sur la scène européenne. Une première depuis plus de dix ans qui leur offre la deuxième place du groupe D. Tous les espoirs sont permis avant d’aller à Francfort, dans deux semaines.

Sporting (3-4-3) : Israel – Inácio, Coates (Marsà, 35^e), Reis – Esgaio, Ugarte, Morita (Fatawu, 22^e), Santos (Porro, 59^e) – Trincão (Nazinho, 46^e), Edwards (Alexandrópoulos, 35^e), Gonçalves. Entraîneur : Rúben Amorim.

Marseille (3-4-2-1) : Lopez – Mbemba, Balerdi, Bailly (Gigot, 64^e) – Clauss (Kaboré, 64^e), Rongier, Veretout (Gueye, 87^e), Nuno Tavares – Guendouzi (Ünder, 64^e), Harit (Payet, 72^e) – Sánchez. Entraîneur : Igor Tudor.