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PSG-Tottenham : ici tout recommence
Dans le Frioul, le PSG démarre officiellement sa saison un mois seulement après avoir terminé la dernière. Avec un nouveau gardien mais sans préparation, surfer sur son printemps de rêve et reprendre en douceur reste le plus important.

La victoire rassasie-t-elle ? Gagner permet-il de bien dormir ? La saison du PSG s’ouvre ce mercredi soir à Udine avec ces questions. Pour sûr, Luis Enrique y répond non. Oui, en Supercoupe d’Europe comme ailleurs, son équipe sera plus attendue ; oui tout le monde voudra la peau du champion, mais les réponses attendront le printemps. Tottenham est le premier adversaire des étoilés de mai, et, à vrai, dire, on regardera ça avec du sable entre les doigts de pieds. Le PSG vient de mettre du parfum au Duty free de l’aéroport, débarque avec le décalage horaire, mais il ne faut pas glavioter sur Udine. La Supercoupe d’Europe constitue le point de départ de sa saison et une occasion de se rappeler le merveilleux printemps.
Frioul, mais sans frayeur
Savoir si Enzo Maresca a trouvé la recette pour battre le PSG n’est pas l’enjeu de cette virée dans le Frioul. La lourde défaite en finale d’une compète quasi amicale relève de l’anecdote. Les joueurs étaient barrés aux Amériques par devoir. Ils y ont démarré leurs vacances comme des néo-bacheliers au camping. En interne, ils avouaient eux-mêmes être épuisés. Alors, à l’heure des retrouvailles, l’idée est de prendre la saison par le bon pied, comme une bande de potes qui revient dans son bahut. « Sur le plan footballistique, je pense que nous allons nous améliorer au niveau du collectif, tant en attaque qu’en défense. Je crois que nous pouvons encore identifier des phases de jeu à améliorer », ambitionne Luis Enrique sur le site de l’Uefa.
Son PSG a repris l’entraînement le 6 août, il n’a même pas joué de club de troisième division autrichienne pour se roder. Il va enchaîner quatre matchs avant le 31 août : Tottenham, Nantes, Angers et Toulouse. On le sait, Paris est tellement dans un autre monde qu’il n’a pas besoin d’une préparation méticuleuse pour faire un carton plein, et perdre des points en route ne serait pas un drame non plus. La saison débutera réellement après la trêve de début septembre. De leur côté, les Spurs ont repris début juillet. Paris n’avait pas encore battu le Real Madrid et ne voyait pas le bout du tunnel de matchs.
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Le temps de voir Achraf Hakimi écouter Bad Bunny et rêver du Ballon d’or (tout en étant sous la menace d’un procès pour viol), Khvicha Kvaratskhelia choper autant de coups de soleil qu’un Allemand dans les Pouilles, et Lucas Beraldo se marier, le PSG démarre sa saison 2025-2026 un mois tout pile après avoir bouclé la précédente. La décompression était nécessaire et la reprise s’effectue en douceur, mais pas non plus très calmement.
Reprise en douceur
Le PSG se déplace en Italie sans João Neves, Senny Mayulu, et Gianluigi Donnarumma. Un suspendu pour cheveux tirés, un blessé et un gardien de l’Italie passé d’essentiel en juin à indésirable en août. Même s’il est remplacé par un Lillois excitant, la question de l’affect et de la gestion parisienne des gardiens planera sur le Stadio Friuli, où ne sera pas le petit nouveau Illya Zabarny. Sinon, cette Supercoupe servira à évaluer les poids de forme des deux équipes. Imaginer que le PSG est déjà prêt n’a pas de sens, comme penser que Tottenham réussira sa saison avec un trophée. Les Spurs débutent une nouvelle ère, ayant tourné pour de bon la belle histoire de Mauricio Pochettino, avec Heung-Min Son comme dernier trésor. Un nouvel entraîneur, Thomas Frank, est arrivé, et ils ne peuvent que faire mieux qu’une piteuse 17e place de Premier League.
Every winner since 2000... Who's next? 🤷♂️#SuperCup pic.twitter.com/j0Ykxaj94m
— UEFA Champions League (@ChampionsLeague) August 12, 2025
Reste que pour les deux, un trophée est au bout. Une coupe créée par le Telegraaf néerlandais dans les années 1970, quand le football total de l’Ajax était roi, et qu’il cherchait le droit d’être qualifié de meilleur équipe d’Europe. Le PSG a passé le premier semestre à le montrer. Il peut maintenant devenir le premier club français à remporter une Supercoupe d’Europe, 29 ans après avoir joué les touristes contre la Juventus de Zidane, Vieri et compagnie. Un trophée est un trophée, et non, ce Paris n’est pas rassasié.
Superchampion mon frère !Par Ulysse Llamas