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Paname, c’est la Champions League

Par Julien Faure, à Munich
4 minutes

Vainqueur de sa toute première Ligue des champions, le Paris Saint-Germain a vécu une nouvelle nuit d’ivresse, au terme d’une soirée irrationnelle.

Paname, c’est la Champions League

Il est de ces nuits qui marquent une vie, une ville, une génération, un club, une compétition. À Munich, ce 31 mai 2025, le Paris Saint-Germain a changé son histoire. Après tant d’années à regarder les autres courir vers sa destinée, le PSG a fini par faire changer les regards et changer son héritage. Après une phase finale majestueuse ponctuée par une finale dantesque, finalement déséquilibrée tant Paris a dominé son sujet, il y a eu dans l’air munichois quelque chose de dément, d’inconscient, d’irrationnel. Peut-être le même qu’avait humé les Marseillais il y a 32 ans dans cette même ville, mais maintenant, ce trophée, cette étoile et cette sensation sont à eux.

Fini de se pincer pour y croire

Face à une équipe de l’Inter Milan que tout le monde décrivait comme solide défensivement, dure à bouger et surtout bien plus expérimentée, Paris n’a mis que 12 minutes à faire sauter le verrou, 20 à le fendre en deux. Pourtant à la pause, c’était la rationalité qui transpirait toujours, à l’heure de se dire que même avec deux buts d’avance et 45 minutes à jouer. l’Inter pouvait revenir, allait mettre les bouchées doubles pour réduire le score d’entrée… Les traumatismes ont la peau dur et il fallait bien qu’ils servent pour se surpasser. C’est ce qui a poussé Kvicha Kvaratskhelia notamment à continuer d’appuyer, une fois, deux fois. C’est ce qui a submergé Simone Inzaghi, qui a perdu ses nerfs et un rapport de force. C’est surtout ce qui a permis à Désiré Doué de se transformer en Inzaghi, mais plutôt en Pippo et en finisseur hors pair. Et un, et deux et trois zéro ! Est-ce bien réel ? Il reste presque 30 minutes et les supporters parisiens peuvent déjà célébrer leur première Ligue des champions.

Histoire de devoir se pincer encore plus fort pour y croire, Kvara en plante un de plus et puis pour pousser le bouchon et le rêve parisien encore plus loin, c’est Senny Mayulu qui inscrit le cinquième but. Oui, Mayulu, le dernier titi qui s’offre une belle part dans ce gâteau au goût d’exploit. À sa célébration, on a bien compris que lui-même ne savait plus où se mettre. Tout le banc parisien a explosé, couru vers lui, avant qu’il ne mette le cap vers les supporters, histoire de prolonger son euphorie. Une euphorie qui n’est pas près de retomber.

Paris a tout pris

Il faisait presque 30 degrés à Munich, alors on aurait dû se douter que quelque chose de bizarre se tramait. Et au bout de cette ébullition, c’est Paris qui peut éclater. Alors que dire ? Peut-être que Marquinhos est champion d’Europe, que Presnel Kimpembe est champion d’Europe. Que le PSG a joué au son des « Olé » pendant les dix dernières minutes, que personne n’avait jamais gagné par cinq buts d’écart en finale de C1, que c’est Javier Pastore lui-même qui a apporté le trophée, orné de petites bandelettes rouge et bleu, que Paris a soulevé la Ligue des champions sans trembler, que même Macron et Mbappé ont félicité le club sur les réseaux… Bon, DJ Snake et Teddy Riner ont aussi réussi à gratter un peu de lumière aux vrais héros du soir, mais la récupération fait partie du prix à payer des plus beaux succès.

Malgré une organisation réussie, l’UEFA a finalement elle aussi été prise de court par la folie parisienne. Alors que les joueurs célébraient face à leurs supporters, ces derniers ont décidé de passer outre le cordon de sécurité qui les empêchait d’accéder à la pelouse pour l’envahir. Peut-être 1 000 ou 2 000 personnes qui ont poussé la sono du stade à les réprimander. Si seulement c’était la première fois ! Déjà à chaque but, les fans parisiens ont craqué des fumis, ce qui leur a déjà donné le droit de se faire rappeler à l’ordre sans vraiment en tenir compte. Au pire, ils seront privés de la réception contre l’Union saint-gilloise ou Slavia Prague en septembre prochain, mais qui s’en soucie aujourd’hui ? Ces supporters ont mouillé le maillot, pendant 90 minutes et plus. Ils se sont notamment distingués par une jolie première bâche avant le match, et par une autre après, non sans apporter une petite touche sentimentale pour rendre hommage à Luis Enrique et plus particulièrement à sa fille, Xana, décédée à 9 ans, et pour laquelle le coach a enfilé un t-shirt spécial après le coup de sifflet final. Ça aussi, qui l’eut cru, lui l’Ibère colérique, lui le clivant, lui le dogmatique a su emmener tout le monde avec lui. Dans tout ça, ça fait beaucoup d’inédit, beaucoup de sensationnel, beaucoup de folie. Alors autant le dire à nouveau : Paname, c’est la Champions League !

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