Ce jeudi, quatre clubs français sont sur la scène européenne : Lyon, Lille et Nice en Ligue Europa, Strasbourg en Ligue Conférence. Si elles connaissent des fortunes diverses, ces équipes ont pour point commun d’avoir changé de gardien durant l’intersaison. Pour l’instant, ça ressemble à de bonnes pioches. Mais ça, c’était avant notre révélateur.
Lyon : la Greif a bien pris
0. C’est le nombre de buts encaissés par Dominik Greif en Ligue Europa. C’est aussi son nombre d’arrêts contre le Paris FC, alors qu’il est allé chercher trois fois le ballon au fond de ses filets. Malgré ce trou d’air, le Slovaque a rassuré son monde. Après le départ de Lucas Perri, ce pari pouvait paraître osé, surtout que Rémy Descamps avait crânement commencé la saison dans la peau d’un titulaire. Après la blessure de ce dernier, l’ancien gardien de Majorque au mètre 97 a permis à l’OL de prendre pas mal de points inespérés, en Ligue 1 (Angers, Lille, Brest), comme en Coupe d’Europe (Utrecht), grâce à de très bons réflexes. Face au Real Betis, ce jeudi, il peut confirmer son invincibilité.
Verdict : 7/10.
À quel mur le comparer : le mur d’Azium, à Lyon, plus haute structure d’escalade indoor de France.
Lille : Özer, c’est (pas encore) gagné
Vous savez comment on entre dans le cœur des supporters quelques semaines après son transfert escorté de doutes ? En arrêtant trois penaltys en autant de minutes. C’est encore mieux quand cet exploit permet de gagner sur la pelouse de l’AS Roma. Berke Özer est finalement redescendu de son nuage au match européen suivant, contre le PAOK Salonique, lorsqu’il a encaissé quatre buts, tous au premier poteau – alors qu’il avait encore frustré un attaquant aux onze mètres. Peu rassurant dans les airs et pas toujours académique, le Turc a déjà pris 15 buts en 12 matchs, toutes compétitions confondues. Souffrant de la comparaison avec Lucas Chevalier (qui lui-même souffre de la comparaison avec Gigio Donnarumma à Paris), il est plus facilement pointé du doigt que ses coéquipiers. À tel point que des membres des DVE, principal groupe ultra lillois, ont scandé «On veut un gardien» face au PAOK. Vous avez dit mémoire courte ?
Rome, ville fermée.
Verdict : 3/10.
À quel mur le comparer : la muraille Servienne, censée protéger Rome il y a quelques années de cela.
Nice : Yehvann Diouf, enfin l’éclosion ?
Malgré la défaite dans les dernières secondes face au PSG, le portier de Nice a été élu homme du match, grâce à ses sept arrêts. Parfois abandonné par sa défense, il est le meilleur gardien du championnat en matière de sauvetages, à égalité avec Hervé Koffi (45), il n’a toutefois pas encore gommé tous les défauts qu’il laissait entrevoir à Reims, notamment quelques sautes de concentration. Après avoir été sifflé par quelques supporters du Gym contre le Paris FC, Yehvann Diouf fait partie des joueurs ayant permis de redresser la barre ces dernières semaines. À bientôt 26 ans, le néo-international sénégalais peut passer un cap cette saison et s’imposer comme un gardien fiable de la première moitié de tableau de Ligue 1.
Verdict : 5/10.
À quel mur le comparer : le M.U.R. de Reims, une association de street art.
Strasbourg : Penders a les pieds sur terre
À tout juste 20 ans, Mike Penders a tout du gardien moderne : culmine à 2 mètres, s’acclimate à la multipropriété en étant prêté par Chelsea à Strasbourg et semble plus à l’aise avec ses pieds que certains joueurs de champ. Capable du meilleur comme du pire sur sa ligne, parfois dans le même match, celui à qui le Stade rennais vient d’en coller quatre se fait surtout remarquer pour sa facilité dans les phases de relance. Souvent positionné comme défenseur central quand le Racing a le ballon, le Belge fait partie des meilleurs gardiens d’Europe en matière de passes courtes. Il est également le premier à avoir effectué au moins 45 passes et 5 interceptions en dehors de sa surface de réparation. Enfin bon, on parle de gardien ici, pas de libéro.
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