Arthur Vermeeren, le jeune garçon à la perle

À l’heure où le Barça retrouve petit à petit son Camp Nou, il peut refermer le chapitre de Montjuïc avec quelques souvenirs. Si les petits matchs font la grande histoire, le succès à Cadix d’abord, puis le dernier contre Elche, il y a les grands matchs et surtout la première en Ligue des champions, cette manita collée contre Antwerp. Plus anecdotique, lors du match retour, le Barça s’était incliné à la surprise générale. Un joueur était sorti du lot : Arthur Vermeeren. À 18 ans, il disputait alors son tout premier match européen. Deux ans plus tard, celui que Marc Overmars avait comparé à la fois à Xavi et à Iniesta prend de plus en plus d’importance dans le milieu de l’OM, qui affronte ce dimanche soir Monaco (coup d’envoi à 20h45). Oui, comme le dit le poncif, tout va très vite dans le football. Même si dans le cas de Vermeeren, cela semble programmé.

Xavi, Iniesta et Arthur

Si le Belge n’a disputé qu’une douzaine de matchs cette saison, son influence grandit semaine après semaine aux côtés de l’inamovible Pierre-Emile Højbjerg. Son dynamisme avait éclaboussé contre l’Ajax, fin septembre, au terme d’un récital olympien européen. Il connaissait alors sa première titularisation. Alors qu’il a ensuite patienté un mois avant de connaître une titularisation en Ligue 1, lors de la défaite à Lens, sa classe, son volume de jeu et sa capacité à créer des espaces dans l’OM de De Zerbi avait également rejailli contre l’Atalanta Bergame malgré la défaite. Il avait touché 116 ballons, record de l’OM et preuve de sa qualité technique. Dans un rôle d’avaleurs d’espaces, son volume de jeu a fait du bien contre l’Union saint-gilloise, pour ses retrouvailles avec la Belgique. Sa palette est donc très ample. Selon Opta, il est le joueur de l’OM qui réalise le plus de tacles (3 en moyenne), de pressings et de récupérations de balle (6,4 en moyenne) par match.

Vermeeren, Blanc et Bleu spécial

Roberto De Zerbi aime cette polyvalence : « Le 10 peut être Greenwood, Traoré, Gouiri, Vermeeren », analysait-il en conférence de presse ce vendredi. Mieux : « C’est un joueur fort, c’est le présent et le futur de l’OM ». Signe que tout n’est pas encore parfait, le Belge a déjà fait les frais des mauvaises entames marseillaises contre Angers (2-2) et le Sporting (1-2), sortant à la mi-temps les deux fois, preuve que Roberto De Zerbi n’a pas encore trouvé son juste milieu. Le gars aux six sélections manque encore un peu de régularité, de densité physique, mais le Belge poursuit son apprentissage. Arrivé le dernier jour du mercato en provenance de Leipzig, Vermeeren connaît déjà son quatrième club. Après la Belgique et notamment ce doublé Coupe-championnat de dingue qui l’avait révélé à Antwerp, il est parti à l’Atlético de Madrid. Après six mois ratés, il s’est relancé à Leipzig. « Il va encore prendre de l’expérience dans l’impact, assurait en milieu de semaine David Hubert, coach de l’Union saint-gilloise. Il a un top environnement à Marseille pour franchir les prochaines étapes. » Dans la folie marseillaise, avoir ce type de joueur, calme et serein, peut être un bon point d’équilibre. « Je me retrouve moi-même. Je ne suis pas encore le joueur que je devrais être, je sais que je suis capable de plus », a admis l’intéressé en conférence de presse en milieu de semaine. Marc Overmars le pense aussi.