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Il paraît que tu as l’album Panini entier de la Coupe du monde 1986 ?
C’est exact. J’avais un copain à l’époque qui était barjot de foot et m’a initié. C’est devenu très important pour moi, d’autant que je commençais à jouer à la récré. Après la Coupe du monde 1986, je me suis même inscrit au CO Bresle (c’est dire mon niveau !) pendant deux mois. J’avais 9 ans, mais j’ai été tellement mauvais à l’issue du premier match que mes propres coéquipiers m’ont fait manger de la terre. Autant te dire que ça m’a dégoûté du sport et de la compétition. Ça et le fait de recevoir un ballon au visage. Vingt ans sont passés et j’ai encore mal au nez rien que d’y repenser (rires).
Et l’album Panini dans tout ça ?
L’album Panini a été l’aboutissement de ma passion pour le football pendant ces quelques mois, voire quelques années. Il y avait une carte que j’aimais beaucoup, c’était celle d’Erwin Vandenbergh, un joueur hollandais (belge, en fait, ndlr). L’idée qu’un joueur qui porte le même nom que moi puisse se retrouver au Mondial me fascinait. C’est ridicule, mais bon…
En dehors d’Erwin Vandenbergh, quelles étaient tes idoles ?
Il y en avait trois : Manuel Amoros, Bruno Bellone et Patrick Battiston. J’étais d’ailleurs persuadé que la marque Patrick se nommait ainsi à cause de Battiston. En fait, pas du tout (rires). Mais toute l’équipe de France de l’époque me fascinait, que ce soit Bossis, Jacquet ou même Hidalgo. Je me souviens d’un match, l’un des deux seuls que j’ai vus dans ma vie, au Parc des Princes, opposant la France à l’Islande en 1987. Je crois que c’était l’un des derniers matchs de Platini. Je ne me souviens pas précisément du match, mais je sais que je n’ai même pas vu les deux buts inscrits par la France. À chaque fois, le stade a explosé, les gens se sont tous levés et moi, je ne sais pas pourquoi, j’avais la tête baissée à ces deux moments-là.
C’était quoi ce deuxième match, alors ?
Exceptionnellement cette année, Dailymotion a créé une chaîne en lien avec la Coupe du monde et a envoyé plusieurs humoristes, comme Jérôme Niel et moi-même, au Brésil. J’ai donc eu la chance d’assister à France-Allemagne. Bon, le match était à chier et la France a perdu, mais c’était génial de pouvoir voir un match là-bas. Je me souviens aussi avoir vu le Brésil contre la Colombie sur la plage de Copacabana avec 150 000 Brésiliens autour de moi. C’était assez marquant. Je me suis d’ailleurs pris au jeu à gueuler à fond après Neymar alors que je le connaissais à peine (rires).
Tu dirais que c’est ton meilleur souvenir lié au foot ?
Peut-être, oui. Parce que c’est vraiment impressionnant d’être dans le Maracanã, d’avoir cette impression de masse et d’énorme ferveur. Je n’ai jamais vu autant d’énergie et de folie en concerts, par exemple. Très sincèrement, le fait de traîner au Brésil cet été m’a réconcilié avec l’idée de compétition. Avant, j’associais les maux de la société avec cette idée, mais là-bas j’ai compris que ça pouvait retourner des millions de gens. C’est peut-être cliché, mais c’est vrai. Je me suis même demandé si je n’étais pas en train de redevenir fan de foot (rires).
Et le foot actuel, tu suis un peu ou pas du tout ?
Je connais Zlatan, Ribéry et Neymar, mais ce sont des noms comme ça. De toute façon, je suis incapable de faire la différence entre un joueur incroyable et un autre, disons plus modeste. Par exemple, moi qui ne sait pas faire dix jongles d’affilée, je me demande combien de temps je ferais illusion si j’entrais sur le terrain demain à la place de Ribéry ? C’est une question que je me pose constamment quand je regarde un match. Sinon, tout ce que je peux dire sur le foot actuel, c’est que j’ai l’impression qu’il y a de l’eau dans le gaz entre l’OM et le PSG (rires).
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