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Roudet/Nivet : « Footballeur, on n’appelle pas ça un métier »

Propos recueillis par Maxime Brigand
14 minutes
Roudet/Nivet : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Footballeur, on n&rsquo;appelle pas ça un métier<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Il y a dix-huit ans, Benjamin Nivet rencontrait Sébastien Roudet à Châteauroux. Le premier a aujourd'hui quarante piges, le second trente-cinq, mais tous les deux continuent de cavaler contre le temps en Ligue 2 et se retrouvent ce soir pour un VA-Troyes décisif. Ils continuent de ne jurer que par le jeu. Entretien croisé.

Quand vous êtes-vous croisés pour la dernière fois ?Sébastien Roudet : Au match aller en novembre, à Troyes. Ils avaient gagné 2-0. On ne se voit que deux fois par an, quand on joue l’un contre l’autre. On n’a pas trop le temps de discuter, c’est souvent très court.Benjamin Nivet : Valenciennes était plutôt bien placé à l’époque, ça avait été une bonne opposition, comme prévu. On avait fait un bon match. J’aimerais qu’on prenne plus le temps d’échanger tous les deux deux, mais c’est pas toujours évident donc ça se fait souvent rapidement après la rencontre.

Vous vous êtes surtout connus à Châteauroux à la fin des années 90. Quelle relation aviez-vous à l’époque ?SR : Moi, je débutais seulement ma carrière, c’était mes tous premiers matchs chez les pros. Benjamin, lui, était prêté par Auxerre. C’était mon dix, celui qui me régalait quand je débordais dans le couloir gauche.

Quand je suis arrivé à Châteauroux, Seb’ était le petit jeune, la petite star de la ville. Malouda et lui étaient les deux jeunes formés par le club et on savait tous qu’ils auraient un bel avenir.

BN : On aimait bien jouer ensemble, on s’entendait bien et on avait de bons automatismes. En dehors, on ne se voyait pas trop, mais on s’entendait très bien. Quand je suis arrivé à Châteauroux, Seb’ était le petit jeune, la petite star de la ville. Malouda et lui étaient les deux jeunes formés par le club et on savait tous qu’ils auraient un bel avenir. Jouer avec lui, c’était un régal. Il avait déjà le potentiel pour aller encore plus haut.SR : Benj’ s’était rapidement fondu dans l’équipe et nous a très vite apporté sa touche technique. Au niveau de la distribution du jeu, c’était quelque chose. Il a eu un petit temps d’adaptation pour trouver son niveau, mais une fois qu’il était lancé, c’était parti.BN : Seb’, c’est simple : quand il râlait c’est qu’il était en forme. C’est un mec attachant, un vrai gentil qui était toujours à l’écoute et avec un grand respect. Mais jeune déjà, sur le terrain, c’était un gros râleur alors qu’en dehors, il était adorable.

Le Châteauroux dans lequel vous avez commencé à jouer ensemble, c’était celui de Joël Bats. C’était comment ?BN : Que des bons souvenirs. Joël Bats déjà, c’était l’une de mes idoles quand j’étais gamin. Il avait tout fait pour que je vienne à Châteauroux en prêt à l’époque. Il était venu souvent me voir jouer en réserve à l’AJA. Alors forcément, quand il s’est fait licencier en septembre 1999 après un début de saison difficile, ça a été très dur. C’était vraiment le début de ma carrière.SR : Joël Bats, c’est celui qui m’a lancé chez les pros. Humainement parlant, c’est un grand monsieur. J’écoutais énormément ses conseils, on discutait souvent et il me faisait surtout travailler après chaque séance d’entraînement sur mon poste. Après, moi, c’est surtout Thierry Froger qui m’a lancé dans le grand bain et a commencé à m’installer dans le couloir gauche. Au départ, avec Bats, j’étais attaquant.

Sébastien, il y a quelques années, tu avais expliqué que si tu devais payer pour aller voir un joueur au stade, ce serait Benjamin Nivet. Ça a changé ?SR : Maintenant qu’on joue dans le même championnat, je peux le voir évoluer sans payer, c’est bien ! Benjamin, c’est un exemple sur plein de choses. Pour moi, c’est le meilleur des exemples, et les jeunes devraient s’en inspirer : un travailleur, un joueur de très grande qualité. Pour être honnête, je pense qu’il aurait pu faire une meilleure carrière, il aurait pu jouer dans des clubs plus huppés. Jouer encore à quarante ans, ça prouve beaucoup de choses. S’il n’y a pas un sérieux, une passion derrière tout ça, on ne peut pas faire la carrière qu’il fait aujourd’hui.

Benjamin, tu serais prêt à payer pour aller voir jouer Sébastien toi ?BN : (rires) J’avais lu qu’il avait dit ça, il exagérait. Bien sûr que je suis prêt à payer pour voir Roud’ sur un terrain. C’est un joueur très élégant, mais ce qui m’a toujours intrigué avant tout, c’est sa capacité à jouer à plusieurs postes. En plus de ça, il a toujours fait énormément d’efforts défensifs. J’ai apprécié jouer avec lui, mais j’ai toujours apprécié aussi le regarder.

Quel rapport avez-vous tous les deux avec le numéro dix ?BN : Il m’a toujours attiré. C’est Platini qui m’a fait rêver donc j’avais toujours le numéro dix dans le dos quand j’étais gamin. Quand je suis arrivé en pro, peu d’équipes jouaient avec un vrai meneur de jeu. Avec Auxerre, on jouait en 4-3-3 donc j’étais plutôt un relayeur, il a donc fallu que je force mon jeu par moments, que je ne sois pas qu’un meneur de jeu, sinon ça aurait été difficile de trouver des clubs. SR : L’axe, pour moi, c’est plutôt venu avec le temps. C’est vrai que j’ai toujours apprécié les numéros dix, mais, au départ, j’ai été formé pour jouer dans le couloir gauche. Après, être meneur de jeu, ça me plaît beaucoup. J’ai toujours aimé les joueurs techniques donc à l’époque, c’est-à-dire il y a très longtemps maintenant (rires), je suivais pas mal des joueurs comme Chris Waddle. J’aimais bien ces joueurs-là.

Il y a quelques années, Stéphane Carnot nous expliquait qu’entre vrais meneurs de jeu, on se reconnaît naturellement sur le terrain. C’est vrai ?SR : Un vrai meneur de jeu se reconnaît avant tout à son toucher de balle et à sa vision du jeu. C’est là que se fait la différence donc oui, c’est assez vrai. La qualité de technique, ça se voit tout de suite. BN : C’est un poste particulier. Comme on est peu, on se reconnaît, il y a un regard particulier.SR : Personnellement, je suis plutôt un converti, mais j’essaye de faire perdurer tout ça.

Moi, je préfère le cuir noir, être bien dans mes bottes qu’avoir les derniers modèles fluo et ne pas me sentir à l’aise.

J’ai toujours joué avec cette gestuelle, un jeu de passes précis, donc, à ce poste, ça aide beaucoup. C’est un poste à l’ancienne, qui se perd avec le temps, mais ça se voit aussi au niveau esthétique. Je suis un joueur à l’ancienne car je ne mets pas les derniers modèles de chaussures par exemple. Je joue souvent avec des chaussures en cuir. Aujourd’hui, les mecs jouent surtout avec des pompes en synthétique. Moi, je préfère le cuir noir, être bien dans mes bottes, qu’avoir les derniers modèles fluo et ne pas me sentir à l’aise.

Mener le jeu, c’est aussi une responsabilité particulière.BN : Oui, mais, moi j’ai toujours bien aimé avoir des responsabilités, toucher beaucoup de ballons. Aujourd’hui, c’est moins à la mode tout ça, on préfère plutôt les profils puissants, ce n’est plus les années 80.SR : C’est particulier car on se doit d’organiser le jeu donc c’est forcément une forme de responsabilité. Maintenant, c’est devenu naturel, ça fait partie de notre registre. On sait de quoi on est capable et, aujourd’hui, ce n’est pas très compliqué, mais si on demande de faire ça à un défenseur…

On vous donne toujours autant de liberté ?SR : Oui, à l’exception du replacement tactique, défensif. Offensivement, je me balade un peu partout, je peux organiser le jeu tant que je le fais du mieux possible pour mettre mes coéquipiers dans les meilleures situations.BN : Forcément, moi aussi, j’en ai toujours autant au-delà des consignes. Notre jeu demande de la liberté.

Parler de vous, c’est aussi souvent entendre les mêmes commentaires, notamment le fait que vous auriez pu aller plus haut. Vous avez tous les deux une personnalité de mec réservé, assez timide. C’est quelque chose qui vient de votre éducation ? BN : Oui, bien sûr, c’est d’abord une question de caractère, le résultat d’une éducation basée sur le respect des valeurs et l’écoute. Quand je vois les jeunes aujourd’hui, je les pousse à ne pas avoir de réserve : il faut gagner sa place. Moi, je ne l’ai pas fait en étant souvent trop discret dans mon jeu, trop altruiste, peut-être trop respectueux aussi sur le terrain. Une fois que tu es sur le terrain, il faut gagner sa place, quel que soit son âge, ce que je n’ai pas toujours fait quand j’avais 18 ans.SR : Je pense que tout dépend de l’éducation qu’on a eu étant petit. Notre timidité a sûrement fait qu’à un moment donné, on n’a pas accepté certaines sollicitations. Moi, j’ai eu une bonne éducation, mon père était ouvrier, ma mère assistante maternelle, donc je sais d’où je viens. Mon père a toujours été derrière moi, pas forcément dur, mais pour me rappeler ce que vaut la vie. Je suis très reconnaissant envers mes parents pour cette éducation. Un moment donné, je n’ai pas voulu sauter le grand pas parce que j’aimais les clubs où je me sentais bien, les clubs familiaux qui me correspondaient plus. Dans les clubs plus médiatiques, je ne me serais pas forcément senti à l’aise.

Il y avait une peur ou un rejet des grandes villes ? Sébastien, je sais que tu as notamment eu des opportunités pour jouer aux États-Unis à un moment donné.SR : Je suis creusois, les grandes villes, s’il y en avait là-bas, ça se saurait. Je pense qu’on fait des choix à un moment donné, il faut les assumer et, pour moi, les grandes villes, les visiter oui, mais y habiter, pas forcément. Je viens d’une petite ville de 5 000 habitants donc je préfère la campagne, tout simplement.BN : Moi, je ne pense pas forcément avoir eu cette peur-là. Oui, ça aurait pu être possible à un moment donné, mais bon.

Vous avez aussi ce côté proche de la nature. D’où ça vient ?

Les vendanges, c’est une envie pour plus tard, surtout que ma femme possède sa propre marque de champagne.

BN : Je suis né dans la campagne beauceronne, dans la nature. Ayant été formé à Auxerre, j’ai aussi été formé au milieu des vignes, donc j’ai forcément été amené à m’y intéresser. Oui, moi, les vendanges m’intéressent, c’est une envie pour plus tard, surtout que ma femme possède sa propre marque de champagne.SR : Personnellement, j’ai toujours baigné là-dedans. Je viens d’une famille de chasseurs et de pêcheurs. Tout petit, mon père m’emmenait à la pêche, mes oncles à la chasse, donc je suis devenu chasseur-pêcheur et ça me plaît. C’est une seconde passion.

C’est l’un des décalages possibles avec la nouvelle génération.SR : C’est sûr que si je me mettais à en parler avec eux, ils me prendraient pour un extraterrestre (rires). Si je parle de chasse avec un jeune d’aujourd’hui, il va me demander sur quelle planète je vis.

Vous faîtes partie de ces anciens qui disent que le football était mieux avant ?BN : C’est quelque chose que je lis et que j’entends souvent, mais à Troyes, je ne trouve pas. Je trouve que c’est toujours aussi bien. Ici, les jeunes sont hyper respectueux, ça se passe nickel. Ce qui a changé, c’est peut-être la passion car les joueurs sont plus ou moins passionnés, c’est sûr. Je pense qu’il faut conserver la passion pour durer dans le foot. Moi, c’est pour ça que je n’ai pas perdu le plaisir de jouer.SR : Je suis conscient d’avoir joué à la bonne période du foot, où il y avait encore certaines valeurs. Je fais partie de ceux qui pensent que le foot était mieux avant. Sportivement, je me suis régalé dans les années 2000, au début de ma carrière. La France venait d’être championne du monde, championne d’Europe, forcément, le contexte était plus favorable. Maintenant, je ne reconnais plus le football dans lequel j’ai commencé.

Qu’est-ce qui te dérange aujourd’hui ?SR : Les mentalités, les attitudes de certains jeunes joueurs, tout simplement. Après, nous, on n’avait pas les réseaux sociaux, la communication, il n’y avait rien à l’époque, donc on était tranquilles de ce côté-là. Personnellement, je trouve ça inutile. C’est sûr que ça ne doit pas être facile de gérer ça quand on débute sa carrière, ça peut aussi jouer au niveau des performances des jeunes. Ce que j’ai du mal à accepter aujourd’hui, c’est l’attitude sur le terrain et en dehors. Tu as l’impression que les jeunes joueurs ne sont professionnels que par le mot, pas dans l’attitude à avoir. Je pense qu’ils sont moins passionnés qu’on l’était à l’époque. Le foot est plus devenu un gagne-pain qu’une passion.

Qu’est-ce que tu aimerais retrouver ?SR : J’aimerais retrouver un certain collectif. Quand je débutais ma carrière, après les matchs, on allait manger au resto avec pratiquement toute l’équipe ou au moins un verre en soirée. Maintenant, c’est plus trop le cas, c’est chacun de son côté, c’est devenu plus individualiste. BN : C’est vrai que c’est plus par petits groupes aujourd’hui. Avant, il y avait peut-être plus de bouffes ensemble, en équipe, c’est sûr.

Aujourd’hui, dans un vestiaire, vous vous considérez comme des exemples ?BN : J’essaye d’être un exemple dans mon quotidien, ma gestion des entraînements. En parlant avec les jeunes, ça m’arrive quand même de donner des conseils. Je ne suis pas celui qui va constamment donner des prérogatives, mais plutôt parler à bon escient pour que le discours soit écouté. On me surnommait souvent « Le vieux » à Caen, là moins. On m’appelait aussi « Fartas » (le chauve en arabe, ndlr) parce que j’étais chauve. D’ailleurs, Seb’, on pourrait aussi l’appeler Fartas maintenant (rires)! SR : Un exemple je ne sais pas mais en tant que capitaine, comme je l’avais été à la Berrichonne il y a deux ans, j’essaye déjà d’être exemplaire, que ce soit en dehors ou sur le terrain. Après, comme je ne suis pas un grand bavard, j’essaye d’être avant tout un leader sur le terrain. Quand on vient me demander des conseils, je le fais avec plaisir. Après, les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas trop demandeurs comme on pouvait l’être hier. Je trouve qu’il n’y a plus trop de respect par rapport aux anciens, mais il faut vivre avec son temps. Il y a des choses qui se passent actuellement qui ne se passaient pas avant. Dès que les anciens parlaient, ils avaient raison et les jeunes devaient écouter, bosser et se taire.

Toi, tu as par exemple connu des mecs comme Teddy Bertin. Ça t’a aidé ?SR : Ouais, Teddy, Rabé (Éric Rabesandratana, ndlr), Jimmy Algerino, des mecs qui rien que par leur carrière n’avaient pas besoin de parler pour être écoutés. En fin de compte, quand quelqu’un parlait dans le vestiaire, on entendait les mouches voler. Nous, les anciens, aujourd’hui, on essaye de garder ça, d’expliquer que quand on débutait notre carrière, on lavait les chaussures des anciens. Ça voulait dire beaucoup de choses.

Quand tu leur racontes ça, tu as l’impression de passer pour un vieux con ?SR : Oui, des fois, on a l’impression de passer pour des vieux cons en leur racontant ça ! On le dit sur le ton de l’humour, mais c’est ce qu’il s’est vraiment passé. Comme aujourd’hui, les jeunes portent les buts. Je leur dis que j’aimerais bien pouvoir encore le faire, mais ce sont de petites choses qui sont en train de s’éteindre.

Même avec les supporters ? Ta génération, c’était par exemple encore celle où on buvait souvent des coups avec les supporters, où on pouvait jouer avec des potes de lycée, où on buvait du café en arrivant à l’entraînement.SR : C’est vrai que je fais partie de ces rescapés qui boivent encore du café (rires). Après, ça va avec le temps, moi je suis plus bière après les matchs que boissons sucrées. C’est vrai que quand je sortais à l’époque, je ne sortais pas forcément qu’avec mes coéquipiers, je sortais aussi avec mes potes qui venaient de Creuse. On se faisait des soirées comme ça, et sur le terrain, ça ne nous empêchait pas d’être bons. Après à VA, les supporters, je suis surtout en contact avec les anciens, les fidèles. Il y a une jeune génération de supporters qui ne m’a pas forcément connu il y a dix ans. C’est surtout leurs parents qui m’ont connu.

Tous les deux, vous êtes parmi les joueurs les plus utilisés de vos effectifs. Sébastien, tu as 35 ans, Benjamin, 40 ans. C’est quoi le secret ?SR : Depuis le début, j’ai toujours été assez régulier à l’exception d’une ou deux saisons où j’ai connu des pépins physiques. Surtout, j’ai toujours eu une belle capacité physique, une très bonne VMA, donc je me sers de ça pour jouer encore à mon âge. Il y a d’autres choses qui entrent en jeu : le sérieux, ce qu’on met aux entraînements, la passion pour ce sport – parce que je n’appelle pas ça un métier – l’alimentation, la récupération qui n’est plus la même avec l’âge et l’envie surtout. C’est une grande partie de psychologie qui m’aide à jouer encore aujourd’hui. Il y a aussi une différence entre la Ligue 2 d’il y a dix ou quinze ans et la Ligue 2 d’aujourd’hui. Je trouve que le niveau s’est un peu affaibli. Les matchs sont moins physiques, moins hachés, mais ça va plus vite. Le rythme n’est pas trop élevé, donc avec Benj’, c’est aussi pour ça qu’on arrive à perdurer.BN : C’est vrai. Et moi, j’ai toujours eu ces capacités de joueur aérobic sans être très rapide et c’est ce qui m’aide à durer plus longtemps. Durer, c’est plein de paramètres, faut être plus exigeant, et c’est aussi un aspect physiologique qui aide. Mon jeu m’aide encore à avancer.SR : Personnellement, je pense que le corps est la seule limite. Quand le corps sera au maximum des efforts qu’on a pu lui faire subir depuis le début, faudra arrêter.

Tu disais que le foot avait changé et ne te plaisait plus autant qu’avant. Une fois la retraite annoncée, tu dis au revoir au foot ?SR : Sincèrement, aujourd’hui, je n’ai pas envie de rester dans le monde professionnel. Après, on verra les opportunités que j’aurai à la fin de ma carrière. Mais ce milieu professionnel, je n’ai pas envie de rester dedans.

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Propos recueillis par Maxime Brigand

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