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Comment Andy Delort s’est métamorphosé à Montpellier

Par Adel Bentaha et Clément Gavard
15 minutes
Comment Andy Delort s’est métamorphosé à Montpellier

C'est une transformation que personne n'avait vu venir. En moins de trois ans, Andy Delort a déchiré son étiquette de talent gâché peu fréquentable pour devenir un buteur fiable, un joueur attachant et un gars avec lequel on aimerait tailler une bavette. Cette métamorphose est la conséquence d'une prise de conscience : celle d'un footballeur en quête de buts et d'objectifs, mais aussi celle d'un homme revenu chez lui, à Montpellier, à l'heure de la maturité, pour s'installer dans un environnement propice à son épanouissement. En toile de fond, aussi, un nouveau moteur sportif et familial : l'Algérie. Voyage.

C’est une sortie de route qui aurait pu tout gâcher. À la fin de l’été 2018, moins d’un mois après son arrivée en prêt à Montpellier, le nom Andy Delort est dans toutes les gazettes héraultaises. Il n’est ici ni question de foot ni de terrain, mais d’une fin de week-end mouvementée pour l’attaquant de 26 ans, de retour chez lui après dix ans d’exil. Dans la nuit du 26 au 27 août, Delort est alors arrêté, entre Agde et Marseillan, à bord de son 4×4, conduit par un ami, mais au sein duquel il vient de s’envoyer une « course poursuite ». « J’ai été informé de son placement en garde à vue par des gens de la police que je connaissais, se souvient Laurent Nicollin, le président du MHSC. Ma grande crainte, c’était d’apprendre qu’il était au volant parce qu’il n’avait pas le permis à l’époque. » Non sanctionné par son nouveau club, Andy Delort sera quand même convoqué en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité pour « outrages et menaces » sur des policiers du commissariat d’Agde. Dans la foulée, une version selon laquelle le buteur aurait envoyé son salaire à la tronche des forces de l’ordre (« Je m’en bats les couilles, je gagne 150 000 euros par mois… ») est immédiatement démentie par le principal intéressé, mais le mal est fait : voilà de nouveau Delort, déjà interpellé six mois plus tôt à Toulouse, rangé dans la boîte des sales types. Nicollin reprend : « Oui, il y a eu des propos, chacun a tenu sa version, mais je n’ai pas voulu lui en tenir rigueur. On lui a montré qu’on était là pour discuter quand il y avait des choses à régler. » Conseiller spécial du président montpelliérain, Michel Mézy l’affirme : depuis ce rendez-vous entre Andy Delort et Laurent Nicollin dans le bureau présidentiel, « les choses n’ont été qu’en s’améliorant ». « Andy est un affectif, il faut l’aider, le bouger, poursuit Mézy. Et cet événement lui a fait prendre conscience de ce qu’il représentait et qu’il y avait des choses qu’il n’avait pas le droit de faire. » Condamné à deux mois de prison avec sursis et à 18 000 euros d’amende par le tribunal de Béziers en février 2019, Delort a depuis laissé cette histoire dans son rétro, mais pas seulement. Mieux : un peu moins de trois ans après son arrivée au MHSC, le natif de Sète a fait voler son étiquette de bad boy et est devenu l’un des mecs les plus cools de Ligue 1. « Il fallait que ça commence par ça, estime son pote Nordine Oulhadj. Il s’est rendu compte qu’il devait faire attention parce que tout pouvait aller très vite, que le président lui donnait énormément de confiance, mais aussi sa famille, ses amis d’enfance… Et Andy ne voulait pas décevoir. »

On aimerait en avoir quinze comme lui, car avec des Delort, tu ne renverses pas la montagne, tu la traverses.

Frappe de mule et garçon du peuple

Parmi les personnes qu’il ne fallait pas décevoir, il y a ces habitués des mains courantes de l’Hérault qui, au début des années 2000, ont tous entendu la même histoire : celle d’un gamin caractériel qui passait ses week-ends à enfiler les perles ente le FC Sète et la Pointe Courte. « C’est resté le même joueur, à l’exception que ses mollets ont quadruplé de volume, se marre son ancien éducateur, Jean-Bernard Reboul. Dès que je le vois au stade ou à la télévision, j’ai l’impression de revenir vingt ans en arrière. Dites-vous qu’à 12 ans, il avait déjà cette frappe de mule. Il pouvait tirer de n’importe où et ça rentrait. » Seul hic, Andy Delort a dû attendre de souffler sa vingt-sixième bougie pour toucher le Graal du sportif de haut niveau : la régularité. Des chiffres ? Bien sûr : depuis son arrivée à Montpellier, l’attaquant a déjà claqué 37 fois et livré 18 passes décisives. Après une longue chasse, Laurent Nicollin savoure : « Depuis le temps qu’on le suivait… J’ai le souvenir d’un match à Ajaccio où il était entré en fin de match et nous avait cassé les couilles pendant dix-quinze minutes. Il m’avait tapé dans l’œil, je crois même qu’il avait marqué (Delort l’avait fait et avait aussi réussi une passe décisive pour Oliech, le 27 avril 2013, NDLR). On avait ensuite tenté une approche lorsqu’il était à Tours, mais le prix demandé était trop élevé. Finalement, c’est en 2018 que les planètes se sont alignées. »

D’autant plus lorsque à l’été 2019, Jordan Ferri et Téji Savanier quittent Nîmes pour rejoindre leur pote Delort chez le rival. Bien entouré sur le terrain comme en dehors, où il traîne la plupart du temps avec les deux anciens Crocos, la gâchette s’est même muée en leader de vestiaire à Montpellier. « À Sète, il était déjà un peu le meneur de notre superbe génération, remet Reboul. Il avait déjà sa simplicité, son franc-parler. Parfois, j’avais l’impression de discuter avec un adulte. Ce qui me fascinait, c’était sa manière de se rapprocher des gens en très peu de temps. En quelques minutes, partout où il allait, il pouvait se faire des copains. » À écouter Florent Mollet, son coéquipier au MHSC, rien n’a changé : « Andy est un « garçon du peuple », il rassemble les gens, même s’il n’a pas peur de dire ce qu’il pense. Quand tu as un mec comme ça dans un groupe, ça pousse tout le monde à faire plus et à le suivre. » Résultat, cette saison, Andy Delort a récupéré à plusieurs reprises le brassard lors des absences de Vitorino Hilton, dont il sera le successeur naturel, selon Laurent Nicollin : « C’est un leader mental exemplaire. Le jour où il ne donne pas tout, c’est vraiment qu’il est cramé. Ce n’est pas un calculateur. Il veut marquer l’histoire du club. On aimerait en avoir quinze comme lui, car si tu ne renverses pas la montagne avec des Delort, tu la traverses sans problème. »

Pour vous dire à quel point Andy était fou, il faisait un concours avec Mehdi Lakbir à une époque : ils prenaient des pommes et s’amusaient à se les exploser sur la tête.

Des pommes, une sieste et des salades

Autre évidence : le destin d’Andy Delort passerait forcément un jour ou l’autre par Montpellier, lui dont la carrière a longtemps ressemblé à la grande vadrouille d’un homme en quête de stabilité : Ajaccio, Nîmes, Metz, Tours, Wigan, Caen, le Mexique, Toulouse, des clubs où le buteur a parfois brillé et souvent déçu. Puis, au bout du tunnel, le MHSC lui a filé un cadre pour « s’épanouir dans le foot comme il aurait dû le faire plus tôt » (Nicollin) et, sous contrat jusqu’en 2024, Delort pourrait signer un record personnel en enchaînant une quatrième saison de suite au sein d’un même club, sauf si… Mais au fait, pourquoi quitterait-il un environnement dans lequel il semble enfin heureux à 100% ? Bonne question. Quand il n’est pas au domaine de Grammont, le joueur passe du temps avec sa famille dans sa maison à Poussan, au nord de Sète. Dans le coin, Delort connaît tout le monde et, si son retour dans le 34 avait fait naître quelques doutes, ces derniers ont aujourd’hui disparu et il n’est pas rare de croiser le meilleur buteur montpelliérain au FC Sète ou au RS Gigean, dont il est président d’honneur. Andy Delort donne désormais du temps aux jeunes et a notamment pris sous son aile Houcine Ait Ahmid, un joueur de 22 ans avec qui l’attaquant a tâté le cuir lors d’un tournoi régional en 2017 : « Il peut parfois venir sans que personne ne soit au courant. On le voit assis au bord du terrain et, si le foot amateur connaît des difficultés depuis un an, lui ne nous lâche pas. À Gigean, il lui arrive d’organiser des ateliers dont il prépare lui-même les circuits. Que voulez-vous dire de plus ? Merci, c’est tout. »

Andy Delort n’est pas un sale type et ne l’a jamais été. Un garçon impulsif et parfois sanguin, certainement, mais pas un grand méchant. Au bout du fil, les interlocuteurs ont même plaisir à raviver les souvenirs. Au milieu des potes du FC Sète, « une équipe de fous » qui s’était retrouvée dix ans après pour une grande fête en juin 2018, Vincent Pappalardo, gardien et aujourd’hui capitaine des Dauphins, évoque un « feu follet, turbulent et casse-cou » et se rappelle notamment le jour où, alors qu’il devait partir faire des essais à Dortmund, Delort s’était endormi à l’aéroport, loupant son vol avant de prendre le suivant. « Pour vous dire à quel point Andy était fou, il faisait un concours avec Mehdi Lakbir à une époque : ils prenaient des pommes et s’amusaient à se les exploser sur la tête. C’était les animateurs du vestiaire », sourit Adrien Regattin, un autre membre bien connu de la fine équipe. « Plus jeune, il arrivait vers 10 heures pour le match de 10h30 et s’enfilait un sandwich, poursuit Pappalardo. Forcément, c’est sûr qu’il lui arrivait de se clasher avec les coachs sur la bouffe ! » Désormais, Delort est aussi accompagné par un préparateur physique personnel, Aurélien Simon, qui pointe « l’hygiène de vie irréprochable » d’un bonhomme qui mange de tout. « Et s’il emmène ses enfants au McDo, lui, il aura toujours sa salade », enchaîne le spécialiste.

Je sens qu’à la fin de sa carrière, il ira faire du MMA. À l’époque antique, il aurait fait un massacre dans les arènes.

« Un jour, je l’ai provoqué en lutte. Je suis devenu une poupée de chiffon »

Reste que manger de la verdure n’est pas le seul secret d’Andy Delort. Ceux qui ont pu le côtoyer de près depuis son arrivée à Montpellier sont unanimes : ce gars-là est un boulimique de sport, capable d’enfiler les gants de boxe ou d’enchaîner les exercices avec Aurélien Simon. Le même Simon que Delort avait contacté au printemps 2019 pour se préparer à une éventuelle convocation de l’Algérie pour la CAN. « Andy est limite bodybuildé, assure celui qui travaille aussi avec Ismaël Bennacer, Denis Bouanga ou encore Zinedine Ferhat. Je trouve que cette énorme puissance mécanique et son très gros coffre de travail font sa force. Sur le terrain, on voit qu’il assure au niveau du premier rideau défensif. Une fois, je lui ai même demandé pourquoi il s’épuisait à constamment redescendre pour défendre comme ça. Tu sais ce qu’il m’a répondu ?« Auré, quand je récupère un ballon et que je vois le public se lever, ça me fait bander. J’ai envie de remonter le terrain pour aller marquer après. »Il a besoin de ça, Andy. »

Mais à force de vouloir bander, Andy Delort ne met-il pas sa santé en danger ? Réponse de Nicollin : « Ce qu’il fait après les matchs, je m’en fous. Même si parfois on aimerait qu’il se repose un peu plutôt qu’aller faire des séances de musculation et de la boxe. Après, c’est son équilibre et c’est ce qui lui permet de donner le maximum avec nous. C’est un gars qui a besoin d’être actif. » Chez Delort, le sport n’est pas un métier, c’est un mode de vie. Et il est peu probable que l’attaquant racé troque les haltères contre un transat quand il aura raccroché les crampons. « Un jour où on s’entraînait à la boxe, je l’ai provoqué en lutte. Je suis devenu une poupée de chiffon. En l’espace de quelques secondes, je me suis fait exploser. J’ai pris trois rounds. Il m’a taillé pendant un quart d’heure après ça, confie Aurélien Simon en explosant de rire. Il faut savoir qu’il a des posters géants de Conor McGregor. Il a d’ailleurs le même tatouage que lui sur le poignet gauche. Je sens qu’à la fin de sa carrière, il ira faire du MMA. Il fera du combat, c’est sûr. Pour moi, c’est un gladiateur moderne. À l’époque antique, il aurait fait un massacre dans les arènes. »

Web-série et société de carrelage

L’image du glandeur ultime qu’il pouvait traîner à Caen ou à Toulouse semble bien loin. Andy Delort a surtout compris que le métier de footballeur n’impliquait pas seulement la performance le week-end. Sur le terrain des réseaux sociaux, le buteur de la Paillade est même devenu un communicant redoutable. Fini les insultes et les fautes à gogo, place aux messages malins et au chambrage en tout genre, garanti sans Haribo. Si certains chuchotent qu’il n’est pas le maître de chacun de ses tweets, d’autres assurent qu’il est le seul commandant à bord, même si des conseillers restent attentifs à ses publications. « Il sait que l’image du joueur est importante, explique Regattin, avec lequel il lui arrive d’échanger quelques snaps. Il a pris conscience qu’il était médiatisé et qu’il ne pouvait pas continuer à faire des petites bêtises. » Twitter est alors devenu son terrain de jeu. Il peut ainsi poster un message de soutien après le séisme de Béjaïa au petit matin, comme tacler Jean Messiha ou s’indigner de l’affaire Pierre Ménès après la diffusion du documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, qu’il a déjà vu deux fois.

Il est question, aussi, pour le joueur de 29 ans, de sortir la tête du foot. Andy Delort est un passionné de ballon, mais cette métamorphose s’accompagne aussi d’une réflexion autour de son après-carrière. Depuis qu’il s’est posé à Montpellier, l’attaquant a notamment décidé de s’impliquer dans la société de carrelage Neo Sols & Mur, créée par son ami Nordine Oulhadj en 2017. « C’est une relation entre deux potes qui se transforme en un business qui tourne bien. Lui avait l’envie de goûter à ce monde d’entrepreneur pour sortir la tête du foot, développe Nordine, également producteur pour Neo Prod 34, chaîne Youtube diffusant une web-série consacrée à la vie de Delort. Ce n’est pas une mascotte, il apporte une vraie plus-value. Il participe à des rencontres avec les fournisseurs, les clients, il s’occupe de tout ça. Il est présent régulièrement, il est proche de tous les salariés de l’entreprise, et je le consulte pour beaucoup de décisions qu’on prend ensemble. » Son retour à Montpellier, c’était aussi ça : les copains et la famille. Surtout la famille, une pièce essentielle dans l’équilibre d’un homme dont la compagne, Marina, est décrite par tous comme « parfaite » pour lui, alors que l’arrivée dans sa vie de son garçon et de sa fille ont aussi changé la donne. « Quand j’allais l’entraîner chez lui pendant le confinement, son fils Santi faisait les séances avec nous de temps en temps, explique Aurélien Simon. Il m’a même demandé de le faire boxer une fois. Andy est à côté, et ça devient un kiff intime pour lui. » Un amour débordant qui provient peut-être d’une blessure : celle provoquée, lorsqu’il avait six ans, par le divorce de ses parents, dont il est aujourd’hui toujours extrêmement proche.

Il a débarqué avec un short jaune fluo et une teinture sur les cheveux.

La naissance de Bouzelouf

Comme tout le monde, Andy Delort cultive son jardin secret. Quelques mois avant la Coupe d’Afrique des nations 2019, une rumeur pointe alors le bout de son nez : le Sétois serait éligible pour jouer avec l’Algérie. Une information rapidement confirmée par le principal intéressé. « On en parlait depuis un bon moment. Ce n’est pas quelque chose qui est sorti d’un coup, raconte Nordine Oulhadj, dont la famille est originaire d’un village voisin d’Oued Rhiou, le berceau de la branche maternelle de Delort. À un moment donné, il s’est passé quelque chose, et il en a ressenti le besoin. ». Après un marathon administratif face aux délais imposés par la FIFA et des allers-retours entre la France et l’Algérie, Delort s’offre une préparation intense aux côtés d’Aurélien Simon dans l’espoir d’être appelé par Djamel Belmadi. « Nous avons travaillé dans des conditions extrêmes, au milieu de parkings ou de cités afin de nous rapprocher des conditions climatiques et hygrométriques égyptiennes », rembobine le préparateur physique. Pas appelé dans la liste des 23 fin mai, le Montpelliérain voit finalement son histoire avec les Fennecs débuter dix jours plus tard, après l’exclusion d’Haris Belkebla, coupable d’avoir montré son fessier dans un stream Fortnite.

En vacances sur les plages d’Ajaccio, Andy Delort est alors sommé de rallier le Moyen-Orient à quelques jours de la compétition. « Il a débarqué en short jaune fluo et avec une teinture sur les cheveux », se souvient Mehdi Dahak, journaliste pour le média DzFoot. Un look singulier, très vite gommé pour entrer dans les standards du coach Belmadi. « Il a accepté d’être sur le banc et de jouer sur les côtés, ajoute Mehdi. C’est la différence entre le club et la sélection : ce degré de tolérance. » Durant la compétition, il dispute cinq rencontres, transformant notamment son tir au but contre la Côte d’Ivoire, et participe au périple heureux. La satisfaction individuelle se joint à l’ivresse collective, et les premières traces d’une relation solide avec le public se nouent. Le tour d’honneur à Alger, trophée en main, devait durer trente minutes : il durera près de deux heures dans un bain de foule incroyable. « Quand il est revenu de la CAN, il était totalement transformé, se souvient Houcine Ait Ahmid. Il avait les larmes aux yeux et avait vraiment pris l’ampleur de ce que représentait ce maillot. »

Mon souhait, c’est qu’il reste à Montpellier encore deux, trois ou quatre saisons. Même qu’il y finisse sa carrière.

Le coup d’un mois se transforme en une véritable romance, qu’un après-midi de novembre face au Zimbabwe attendrit un peu plus. Ce jour-là, Delort inscrit son premier but en match officiel avec l’Algérie d’un coup de casque bien senti. Une réalisation aussi belle que symbolique, qui lui vaut dès lors le surnom de « Bouzelouf » (tête de mouton en V.F.) et le rattache définitivement aux supporters des Fennecs. Dans une démarche beaucoup plus intime, Andy Delort nourrit aussi le projet de visiter Oued Rhiou, loin du foot, pour « visiter et rencontrer les membres de sa famille qu’il n’a jamais vus, assure Nordine Oulhadj. Il a besoin de savoir d’où il vient pour savoir où aller. » La Coupe du monde 2022 n’est pas un rêve caché, c’est désormais un objectif assumé par Delort. À bientôt 30 ans, le joueur ne manque pas de perspectives, lui qui rêve de jouer l’Europe avec Montpellier et d’inscrire son nom dans la légende du club. Laurent Nicollin, lui, aimerait qu’il reste « encore deux, trois, quatre saisons ou même qu’il finisse sa carrière » au MHSC. Puis le président ajoute : « S’il se retrouve en panne au bord de la route à 4 heures du matin, j’irai le chercher, pas de souci. Bon, ça me cassera les couilles à 4 heures du matin, mais j’irai quand même. »

Dans cet article :
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Dans cet article :

Par Adel Bentaha et Clément Gavard

Tous propos recueillis par AB et CG, sauf ceux de Florent Mollet par Andrea Chazy.

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